Mongré, double médaille d’or de l’E3D !

Mongré, double médaille d’or

Répondant à l’invitation du rectorat, nous nous sommes rendus le 8 juin à Canopé-Lyon afin d’assister à la cérémonie de remise des labels E3D (Etablissement en Démarche de Développement Durable).

En présence de Alban Heinrich, inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régionale (IA-IPR), coordinateur EDD et de Marie-Laure JALABERT (IA-IPR), nous avons écouté les discours Pierre Arène, secrétaire général de l’académie de Lyon, représentant de la rectrice Françoise Moulin Civil et de Béatrice Berthoux, vice-présidente déléguée aux lycées représentant Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Certains partenaires incontournables comme le Département ou encore le Graine (Réseau Régional pour l’Education à l’Environnement Durable) sont également intervenus.

Nous avons appris que sur les 567 collèges et lycées de l’Académie de Lyon, seuls 60 ont été labellisés dont : 33 en niveau 1 (engagement), 21 en niveau 2 (approfondissement) et 7 en niveau 3 (déploiement).

Mongré, double médaille d’or4

Mongré a reçu deux diplômes de niveau 3, un pour le collège et un pour le lycée. Nous en sommes très fiers ! C’est une belle reconnaissance de l’investissement des élèves et du travail effectué depuis plus de dix ans en matière d’éducation au développement durable.

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L’après-midi, c’est autour d’affiches et de panneaux apportés par les établissements que nous avons pu échanger sur nos pratiques écoresponsables et les différents projets qui nous portent à cœur.

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Nous sommes repartis avec un objectif : obtenir d’ici quatre ans, date de renouvellement du label, le diplôme pour l’école. A ce jour, seule l’école primaire de Beauvallon à Saint Héand a été récompensée de ses efforts.

Cécile Lecocq Hubert, référent E3D

 

 

Les piscines chauffées extérieures, vous aimez ?

les piscines chauffées

Pas mal non ?! Les piscines chauffées extérieures intéressent les nombreux touristes en montagne. En effet, la température extérieure étant assez basse, ces piscines offrent de bonnes occasions aux touristes de venir en vacances, se relaxer tout en se réchauffant et accompagnés d’un beau paysage.

Mais ces piscines sont des problèmes pour la planète et notamment pour la montagne. En effet, elles consomment énormément de chauffage et donc d’énergie, ce qui favorise le réchauffement climatique. De plus, le défrichement de nombreux espaces pour la réalisation de ces piscines est important et envahit de nombreux espaces.

La piscine extérieure chauffée : un endroit pour prendre du bon temps mais mauvais pour l’environnement !

Seconde 7

Cet article a été écrit à la suite de la sortie dans le massif des Monts de la Madeleine le 29 mars 2016.La sortie, animée par l’association Madeleine Environnement, portait sur la biodiversité (SVT, C. Larcher), le tourisme durable (EMC, N. Mergoux), en lien avec l’EDD (C. Lecocq Hubert).

L’agropastoralisme

L’agropastoralisme

L’agropastoralisme est une pratique qui lie l’agriculture et l’élevage. Il est plus fréquent dans les zones délaissées par l’agriculture, et en particulier dans régions semi-arides ou montagneuses dans lesquelles les différences climatiques sont marquées entre la saison froide ou chaude.

Le maintien de troupeaux d’une certaine densité dans le paysage agricole ou forestier présente parfois un grand intérêt éco-paysager pour l’entretien de clairières, de corridors écologiques, de milieux ouverts ou pour la lutte contre les incendies en période sèche. De plus, les animaux transportent de nombreux organismes et peuvent enrichir le sol de leurs excréments ou nourrir d’autres animaux nécrophages quand ils meurent.

Les enjeux agro-environnementaux.

Comme toute forme d’exploitation des milieux, l’agropastoralisme modèle et transforme les paysages et leur biodiversité et ce, depuis la préhistoire[]. semble-t-il [][]. Au-delà de certains seuils, une dégradation importante et durable des milieux est possible, notamment durant les épisodes de sécheresse comme au Mali[].

Il peut présenter des aspects négatifs: si les animaux sont en surnombre ou présents trop longtemps au même endroit, ils exercent une pression trop forte sur le milieu et cela entraîne une situation de surpâturage. Si elle perdure ou s’étend à grande échelle, les cheptels peuvent alors contribuer à dégrader les sols et à un effondrement de la biodiversité.

Peut-on protéger le loup tout en maintenant l’agropastoralisme ?

Témoignage d’une attaque : « Ce sont 31 brebis qui auraient été victimes d’attaque de loups, principalement lors d’une grosse attaque sur des troupeaux en estive, en août, sur la petite commune de Dourbies. L’un des éleveurs en a perdu dix-huit malgré la présence d’un berger qui les gardait. S’il a été quasi inexistant dans les Pyrénées-Orientales, le loup s’est en revanche fait remarquer dans l’Aude, où ses attaques à répétition dans le secteur du Razès avaient provoqué la colère des agriculteurs. En Lozère, en revanche, le canidé a été particulièrement actif  avec plus de 300 bêtes tuées. »

Pourtant, le loup est une espèce strictement protégée en France comme en Europe. Elle figure dans l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection. La France représente un cas exceptionnel en Europe de reconstitution d’une population de loups (réapparus de façon naturelle dans le massif du Mercantour) à l’échelle d’un pays où il avait disparu au début du XXème siècle.

L’usage des chiens de protection a été demandé par les autorités. Ils sont devenus indispensables mais leur introduction dans les troupeaux pose des problèmes financiers et de surcharge de travail. Les éleveurs de petits troupeaux financent les mesures de défense supplémentaires à 100 %. Par ailleurs, les troupeaux de moins de 150 animaux ne sont aidés financièrement que pour un chien.

De plus, les conflits avec les autres usagers de la montagne sont de plus en plus fréquents et peuvent se terminer au tribunal. D’autre part chaque année des chiens de protection sont blessés ou tués lors des attaques.

Le collectif Cap-Loup qui réunit des associations engagées dans la protection du loup dénonce lui, les rumeurs, les erreurs et les contre-vérités les plus grossières qui ont été colportées par des responsables du monde agricole, des chasseurs, et par des élus.
Ces associations souhaitent la présence de l’espèce en France et pensent que  la cohabitation entre le loup et les activités humaines est possible.

Après quelques décennies d’absence à la suite de sa destruction par l’homme, voilà plus de vingt ans que le loup est revenu naturellement en France, par ses propres moyens.

Le loup (« Canis lupus ») est une espèce protégée par la loi, mais pas toujours par nos élus. Pourtant, 76 % des Français considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France, et 80 % sont farouchement opposés à son éradication. Seulement 6 % de nos compatriotes se montrent fermement opposés à sa présence, notamment chez les plus de 65 ans.

Les protecteurs du loup estiment que toute une série de mesures existent pour protéger le bétail (berger, clôtures, chiens). Elles sont efficaces si elles sont bien mises en œuvre. Les troupeaux bien gardés ne sont pas ou très peu l’objet de prédations. La prédation sur le bétail ne sera jamais complètement nulle partout, mais un mode de conduite des troupeaux adapté permet de la réduire drastiquement voire de l’annuler localement.

 Seconde 7

Cet article a été écrit à la suite de la sortie dans le massif des Monts de la Madeleine le 29 mars 2016.La sortie, animée par l’association Madeleine Environnement, portait sur la biodiversité (SVT, C. Larcher) et le tourisme durable (EMC, N. Mergoux), en lien avec l’EDD (C. Lecocq Hubert)

 

 

 

Les pistes vierges des montagnes lointaines

 

Les yeux encore emplis d’étonnants paysages

Le sourire jaillit comme une source claire.

Le temps se consumant ne peut lui faire ombrage

Et sortant de la nuit, ma mémoire s’éclaire.

 

De tous ces voyages entrepris maintes fois

Sur les pistes vierges des montagnes lointaines,

Par ces panoramas admirés par certaines,

L’appel de la nature est bien ancré en moi.

 

Les contrées traversées par mes foulées voraces,

Ravissaient mon regard aimant les grands espaces.

Sur le toit d’un sommet aux neiges éternelles,

Je contemplais souvent les étoiles du ciel.

 

La nostalgie me prend lorsque ces souvenirs

Reviennent tout à coup sous l’averse d’orage

Et que mon baluchon me pousse à repartir

Admirer la beauté de ces terres sauvages.

 

Mais déjà dans le ciel, le soleil se meurt

La montagne s’endort, et je vais souffrir,

Malgré le froid qui tombe, je ne peux que sourire,

Ces paysages fabuleux sont ancrés dans mes mœurs.

                                                                                              Pauline Gerardin, Première ES1

Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet interdisciplinaire sur la montagne, en lien les cours de français (C. Rivoire) et l’EDD (C. Lecocq Hubert), et avec le soutien financier de la Région.

 

 

Le biotechnologue, un métier du développement durable

Le biotechnologue

Le biotechnologue peut mener des activités de recherche fondamentale (à l’université ou dans de grands laboratoires publics) ou appliquée, dans les services de «  recherche et développement » des grandes entreprises. Il créée de nouvelles matières, de nouvelles énergies tirées du vivant ou identifie de nouvelles bactéries qui serviront aux industries chimiques, pharmaceutiques ou agroalimentaires. Nous pouvons prendre l’exemple des ferments lactiques naturels utilisés dans la production des fromages biologiques ou la création de matières biodégradables tirées des algues visant à remplacer les matières en plastique traditionnel. Le biotechnologue peut également être responsable d’une unité de fabrication : il organise et planifie la production, définit les procédures à suivre  en respectant le cahier des charges.

Le salaire moyen varie selon le diplôme, l’expérience et l’entreprise mais il est débutant en agro-alimentaire, en chimie et parachimie de :

– ingénieur de recherche : 2500€ par mois ;

– responsable de laboratoire : 5500€ par mois ;

– ingénieur de fabrication : 2600€ par mois.

Hélas, les débouchés sont encore limités pour l’instant et les postes ne sont pas toujours en rapport direct avec la protection de l’environnement.

Le niveau de formation est de BAC +5.

 Tristan Gueguen, Seconde 3

Cet article a été écrit dans le cadre des AP de seconde avec Gaëlle Ducrot au BIO avec l’intervention de Gabriel Réa, jeune volontaire en service civique.

Ingénieur projet photovoltaïque / concepteur de ferme solaire

COLAS : Route solaire Wattway

COLAS : Route solaire Wattway – © Joachim Bertrand / COLAS

Dans le cadre des métiers en lien avec le développement durable, les métiers visant à favoriser le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité) sont en plein essor. L’ingénieur / chef de projet photovoltaïque illustre parfaitement ces métiers.

Le chef de projet prend en charge diverses phases de développement d’un projet solaire. Il travaille la plupart du temps dans un bureau d’étude et à la direction technique de l’entreprise. Après avoir trouvé le site d’implantation de la centrale solaire, il devra réaliser une étude de projet, que ce soit d’un point de vue financier, technique ou environnemental. Il doit rédiger régulièrement des rapports afin d’informer les investisseurs de l’avancée du projet.

L’ingénieur est également un homme de dialogue. Il doit savoir convaincre, argumenter et débattre. Il est en lien constant avec les élus locaux, la presse, les propriétaires, les riverains ou encore les administrations.

Il devra faire établir les permis de construire et les autorisations nécessaires. Spécialiste des énergies renouvelables, il doit avoir les compétences techniques mais aussi juridiques et économiques spécifiques au solaire. Le chef de projet est à la fois gestionnaire, meneur d’hommes et diplomate. En France, le photovoltaïque est en plein essor.  Plus de 134 000 emplois devraient être créés d’ici à 2020 dans cette filière. Les offres d’emploi d’ingénieur spécialisé sont très recherchées et ont toutes les chances d’être de plus en plus nombreuses.

Pour atteindre le titre d’ingénieur, il est nécessaire de suivre un parcours d’études spécifique. Il est conseillé de passer un bac S ou STI2D. Il faut faire une classe préparatoire en 2 ans. Ensuite 3 ans dans une école d’ingénieur généraliste avec une option en troisième année. Il est aussi possible de compléter sa formation par un an de spécialisation dans une école d’ingénieurs avec une double spécialisation telle que le droit ou l’économie. Le salaire de début est de 2000 à 2500 € et s’élèvera en fonction de l’évolution de carrière.

Les principales qualités requises sont :

– une bonne capacité d’analyse et de synthèse ;

– de l’autonomie et le sens des responsabilités ;

– une bonne capacité de persuasion ;

– savoir communiquer à l’écrit comme à l’oral.

 Jade Pressiat et Léane Finas, classe de Seconde 3

Cet article a été écrit dans le cadre des AP de seconde avec Gaëlle Ducrot au BIO avec l’intervention de Gabriel Réa, jeune volontaire en service civique.

Le métier de garde forestier

Garde forestier

Le garde forestier, ou agent technique forestier, dépend de l’Office national des forêts. Il est responsable de 3 à 6000 hectares et a un rôle de prévention, de sensibilisation et de répression. Il est la police de la forêt. Il est aussi chargé des actions de maintien de la biodiversité, de développement de la faune ou de protection des sols. Il a donc le devoir de vérifier le respect de la réglementation en ce qui concerne les actions de coupe, etc. Cependant, une autre partie de son travail consiste à établir des statistiques et à enquêter sur les maladies des arbres. Il contribue à la prévention de la pollution et des incendies, et peut déterminer des priorités d’action pour un site. En tant que fonctionnaire, il peut aussi officier comme agent de la fonction publique territoriale. Il peut aussi être amené à diriger une équipe d’agents forestiers  et de sylviculteurs ; la sylviculture étant l’ensemble des techniques permettant la création et l’exploitation rationnelle des forêts tout en assurant leur conservation et leur régénération.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

Le garde forestier doit avoir un bon sens de l’observation, ainsi que des aptitudes techniques et physiques, car il devra manipuler les engins tels que les tronçonneuses ou supporter plusieurs heures de marche. Il doit faire preuve d’une bonne capacité d’adaptation car les journées peuvent être longues. Il travaille aussi les week-ends et les jours fériés. Il est avant tout un amoureux de la nature, et il doit donc avoir des connaissances théoriques importantes en Science de la Vie  et de la Terre, et bien comprendre les normes environnementales ainsi que le droit forestier et les règlementations de la chasse et de la pêche.

Ce métier est accessible par un concours de l’ONF, mais il existe des diplômes qui forment les professionnels à ce milieu, comme un BEPA  (Aménagement de l’espace, spécialité travaux forestiers), ou un BAC professionnel (aménagement de l’espace, gestion et conduite de chantiers forestiers).

Le salaire brut d’un débutant est de 1430 euros par mois.

Le garde forestier peut devenir chef de district à l’ONF, ou technicien supérieur forestier. Il peut aussi évoluer dans le privé, auprès de propriétaires forestiers.

 Edgar Sanson, Constantin Jaeger et Tristan Gueguen, Seconde 3

 Cet article a été écrit dans le cadre des AP de seconde avec Gaëlle Ducrot au BIO avec l’intervention de Gabriel Réa, jeune volontaire en service civique.

Sur la montagne

Là-haut ! Sur la montagne je suis seul…

Devant cette fascinante et envoûtante montagne.

Cette remarquable montagne me fascine

Et me tourmente et, de plus, elle est rassurante.

 

Tellement elle est attachante et captivante

Souvent je vais seul sur la montagne quand je suis triste.

Mais elle sait me réconforter notamment par

Sa grandeur ! Puisqu’elle est magistrale.

 

Mais elle est monumentale et c’est ce qui lui donne

Un côté amical tout en restant majestueuse.

Parfois, quand je suis seul… sur le sommet

J’admire cette impressionnante montagne.

 

J’ai l’impression qu’elle est souriante

Avec les rayons du soleil qui l’illuminent.

Sur la montagne ! J’observe une forêt

Tous ces arbres font que la montagne est fière.

 

Quand je suis sur la montagne ! Je laisse

Aller toutes mes émotions qui me viennent.

Avec cette affectueuse montagne je partage tout.

Parfois je lui parle et je sens qu’elle est avenante.

 

Axel DEMON  1°ES1

Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet interdisciplinaire sur la montagne, en lien les cours de français (C. Rivoire) et l’EDD (C. Lecocq Hubert), et avec le soutien financier de la Région.

Lire pour demain

affiche lire pour demain

Notre classe de Seconde 1 a été sélectionnée pour participer à une nouvelle édition  d’un événement à la fois littéraire et écoresponsable Lire pour demain  organisé par la Maison Rhodanienne et de l’Environnement et la Maison de la Nature et de l’Environnement de l’Isère avec le soutien de la  Région Rhône-Alpes. Ces deux associations regroupent de nombreuses structures de protection de l’environnement du cadre de vie et du développement durable. Elles s’impliquent activement dans le développement d’une culture environnementale et éco citoyenne au travers, entre autres, de manifestations autour de l’écrit,  dont « Lire pour Demain, les livres environnement des lycéens de Rhône Alpes ».

Voici les ouvrages sélectionnés pour 2015-2016 :

Eutopia de Jean-Marie DEFOSSEZ (Seuil, 2014)

Un monde sauvage de Xavier-Laurent PETIT (L’Ecole des Loisirs, 2015)

Chroniques du vivant : les aventures de la biodiversité de François LETOURNEAUX, Nathalie FONTREL (Buchet-Chastel, 2014)

Nous aurions dû rester des singes de Gaël DERIVE (Indigène, 2015)

Gaz de schiste : le vrai du faux de Olivier BLOND, Fondation GOODPLANET (Delachaux et Niestlé, 2014)

Un océan d’amour de Wilfrid LUPANO, Grégory PANACCIONNE (Delcourt, 2014)

Les élèves ont donc lu les six ouvrages et  travaillé en groupes :

  • Ecriture de critique littéraires de tous les ouvrages
  • Préparation d’un débat autour du gaz de schiste
  • Réécriture d’une planche de la BD « Un Océan d’amour » en y insérant des bulles,
  • « La biodiversité pour les nuls » : 10 conseils pour respecter la biodiversité,
  • Réalisation de bandes annonces présentant les deux romans de la liste
  • Panneaux présentant l’écrivain Gaël Derive et ses actions.

Chaque groupe a ensuite présenté son travail au reste de la classe.

Félicitations à Xavier-Laurent Petit qui est le gagnant de cette édition.

Cet article a été écrit par la classe de seconde 1 dans le cadre de l’EDD (E. Novales) et en lien avec les cours de français (E. Néau).

L’humain face aux défis climatiques

l'humain face aux défis

Le mercredi 4 mai, tous les élèves de terminale ont eu la chance de rencontrer Frédéric Baule à l’occasion d’une conférence ayant pour sujet « L’humain face aux défis climatiques ».

Ancien trader pétrolier, Frédéric Baule est aujourd’hui directeur-conseil en gestion des risques de marchés pour une société pétrolière, mais également un économiste spécialiste des marchés de d’énergie. Après avoir exercé diverses responsabilités tout au long de la chaîne d’approvisionnement pétrolière, de 2000 à 2011 il a dirigé l’entité « Risk Management Services » de Total Oil Trading SA, fournissant des solutions de marché aux filiales et aux partenaires commerciaux de Total, pour réduire leurs expositions à la volatilité des prix du pétrole, sur tous types de marchés pétroliers à travers le monde. A ce titre il a piloté en France la définition de solutions adaptées aux problématiques spécifiques de la filière de la pèche.

Sa reconversion professionnelle a pour élément déclencheur une expérience personnelle qu’il a partagée avec nous. En effet, c’est en rencontrant des pêcheurs en 2008 qu’il a pris conscience que son métier avait un impact sur des milliers de personnes. Le prix du baril de pétrole dépasse alors le seuil des 135 dollars. Cette augmentation considérable touche les produits pétroliers plus raffinés comme le diesel et l’essence, dont le prix n’arrête pas de battre des records. Lorsque le coût du pétrole devient trop élevé, de nombreux pêcheurs ne peuvent plus mettre de carburant dans leurs bateaux et donc travailler. Ils se retrouvent alors sans revenu. Cette expérience de la rencontre de l’autre sans médiation, cette relation « je-tu » dont parle le philosophe Lévinas dans ses œuvres, bouleverse Frédéric Baule qui prend conscience que ces jeux boursiers ont des conséquences sur des hommes en chair et en os. Nous sommes responsables de nos actes et portons la responsabilité d’autrui. A la suite de cette rencontre, il s’est reconverti afin de consacrer sa vie à chercher des solutions pour que les hommes ne soient plus dépendants des fluctuations du marché pétrolier. C’est donc logiquement qu’il s’est intéressé aux énergies renouvelables puis au défi climatique auquel nous faisons face.

Frédéric Baule a récemment écrit un livre en collaboration avec Xavier Becquey et Cécile Renouard , religieuse de l’Assomption, s’intitulant L’Entreprise au défi du climat dont voici le début de la 4ème de couverture :

« Les modèles économiques fondés sur une consommation sans cesse plus grande d’énergie fossile provoquent une hausse des températures qui menace la vie même de la planète. Face à ce défi climatique et à l’épuisement de l’ensemble des ressources fournies par la Terre, les entreprises sont placées devant un dilemme : faut-il attendre une invention scientifique qui résoudrait comme par miracle le problème, laisser les états et les ONG réparer les dégâts d’une production qui n’aurait pas les moyens de se décarboner, ou commencer dès maintenant à agir au sein même des lieux où se crée la richesse ? »

l'humain face aux défis 2

Il nous a interpellés, futurs bacheliers, sur notre future orientation professionnelle : « Comment rejoindre le monde du travail tout en se posant des questions morales et politiques sur le sens nos actes ? « Et moi, que puis-je faire ? » Il y a un vrai sujet de réflexion à avoir sur la participation de l’ensemble de la population au niveau des efforts à mener collectivement et individuellement. Nous avons tous un intérêt commun,  la protection de la nature mais nous ne travaillons pas en commun ! Jusqu’où allons-nous laisser l’intérêt économique l’emporter sur la vérité ? Comment peut-on, sur le marché du travail, rester en cohérence avec son entreprise et avec soi-même ?

Lors de la conférence, Frédéric Baule a abordé la question de l’humain et du défi climatique. Il nous a permis de nous interroger sur les conditions dans lesquelles les générations futures et nous-mêmes, allons vivre sur la Terre, qu’il appelle notre « maison commune« . Notre mode de vie a considérablement changé en moins d’un siècle et Frédéric Baule l’a illustré par de nombreux exemples :

  • En 1946, seulement 25% des français possèdent des WC et 10% des douches ou baignoires
  • En 1954, 7,5% possèdent un réfrigérateur et 1% la télévision
  • La France comptait 87000 épiceries en 1966 alors qu’en 2006, elles n’étaient plus que 14100
  • En 1957, il y avait 1 supermarché alors qu’aujourd’hui, il y en a 10500 auxquels s’ajoutent les 2000 hypermarchés.

Chaque pays, chaque continent a ses propres problèmes à régler (ce peut-être simplement avoir de la lumière pour faire ses devoirs en Afrique) et l’homme doit inventer des solutions technologiques tout en suivant une trajectoire verte car la situation climatique l’a mis au pied du mur. Nous devons trouver collectivement les moyens de vivre sobrement. Dans ce cadre, notre conférencier nous a également rappelé les accords de Paris signés le 22 avril dernier par 175 pays lors de la COP 21. Il s’agit de limiter la hausse de la température moyenne du globe à 2°C. Si nous ne parvenons pas à limiter celle-ci et qu’elle augmente de 5,6°C, les conséquences seront désastreuses.  Il est grand temps de développer les énergies renouvelables car, pour le moment, il est impossible de remplacer à 100% les énergies fossiles par des énergies vertes.

Frédéric Baule considère que la croissance démographique n’est pas un problème car nous avons les ressources nécessaires pour nourrir tout le monde. En réalité, c’est la gestion, l’organisation  et la répartition de ces ressources qu’il faut revoir.

Au cours de cette conférence, il a cité différents philosophes de notre programme tel Descartes avec son célèbre « Je pense donc je suis » qu’il commente en disant que la question aujourd’hui n’est pas de penser ni d’être mais de pouvoir. De même, il a fait référence à Hans Jonas et son principe de responsabilité “Agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre

Frédéric Baule a conclu en disant  » On peut faire de notre planète quelque chose de plus beau que ce que l’on nous a laissé « .

Zoé, Terminale L

Cette conférence a été organisée par Catherine Liénard, religieuse de l’Assomption, en lien avec la pastorale, l’EDD et les cours de philosophie (J.P Coumel et C.Lecocq)