L’élevage hors sol du poulet : à chacun de choisir…

Le poulet est un mets courant en France mais les conditions de production du poulet industriel sont-elles au rendez-vous ?

L’élevage du poulet en France est en effet un marché très lucratif : plus de 1,8 millions de tonnes en 2014. L’aviculture emploie 60 000 salariés et 14 000 éleveurs.

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D’après le Canard enchaîné, les conditions de vie du poulet ne sont pas bonnes. En effet, les poulets industriels sont sélectionnés, au point qu’aujourd’hui ils atteignent leur taille maximale au bout de 40 jours, soit deux fois plus vite que les poulets « normaux ». Cette croissance rapide génère des déformations sur leur squelette, comme des pattes tordues qui ne soutiennent pas leur poids, et des problèmes cardiaques.

D’autres problèmes sont mis en avant dans l’élevage en batterie : les infrastructures non adaptées au bien-être des animaux, tel que le manque d’espace. Ils disposent en effet de l’équivalent d’une feuille A4 par poulet cdans certains élevages, comme l’a dénoncé le CIWF (https://www.ciwf.fr/ – Compassion in World Farming).

Cette forme d’élevage leur inflige d’autres maladies, telles que des diarrhées et des poumons abimés par une aération insuffisante.

Mais ce n’est pas tout ! Le stress constant rend les poulets violents entre eux. Les mauvais traitements existent aussi. En effet, les poulets reproducteurs n’atteignent que rarement l’âge de reproduction (26 semaines). Afin de ralentir leur développement et les garder en vie, les éleveurs les nourrissent insuffisamment en ne leur fournissant entre 25 à 50 % de leur ration journalière.

Qui est le réel fautif ? L’éleveur ou l’industrie ?

Certes, les maltraitances sont commises par l’éleveur et il en est responsable. Cependant, elles sont souvent dues au rythme insoutenable imposé par les industriels. En France, beaucoup d’éleveurs dépendent du groupe Doux (leader Européen actuellement en en liquidation judiciaire depuis 2018). Le groupe livrait lui même les poussins qui n’appartiennent donc pas aux éleveurs dépendants du groupe. Les éleveurs doivent les élever avec la nourriture fournie par Doux mais les frais vétérinaires, le chauffage et les assurances sont aux frais de l’éleveur. Quand les poulets atteignent le poids de 1.5kg, ils sont revendus à Doux pour un prix minime : 0.255€ (0.17€/kg).

Chacun peut agir à son niveau : certains dénoncent ces conditions d’élevage, d’autres tentent de faire passer des lois pour les modifier et les consommateurs peuvent simplement choisir d’acheter du poulet issu d’élevages respectueux des animaux.

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Hippolyte Monel et Victor Daussin-Saurat

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les insectes, la nourriture de demain ?

De nos jours, la question portant sur nos coutumes alimentaires est de plus en plus évoquée. La surconsommation de viande est devenue l’un des facteurs majeurs de la dégradation de notre planète et de son écosystème.
Heureusement, depuis quelques années, on note une réelle prise de conscience d’une petite partie de la population. Des alternatives ont donc été trouvées afin de minimiser, voire remplacer la viande que l’on trouve trop souvent dans nos assiettes !
Nous tenterons donc de lever quelques inquiétudes sur l’une d’entre elles: l’entomophagie ou la consommation humaine d’insectes qui suscite un dégoût profond d’une grande part des européens.

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Cette pratique, très répandue voire traditionnelle dans les pays d’Asie et d’Afrique, ne l’est point en Europe (vingt-mille fermes à insectes en Thaïlande contre seulement une en France). Un rejet profond de cette pratique alimentaire se fait même ressentir. Il s’agirait donc d’une question de culture…

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Mais l’entomophagie semble être la meilleure solution pour remplacer les protéines animales. Ce mode d’alimentation peut être une issue de secours qui permettrait de nourrir les 9,3 milliards d’Hommes qui peupleront la Terre en 2050.

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Se nourrir d’insectes : est-ce répugnant ?

Non! Bien au contraire, nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon se nourrissaient déjà d’insectes! Et on compte aujourd’hui près de 2,5 milliards de consommateurs à l’échelle mondiale. De plus, on considère que l’homme à son insu ingère près de 500 g d’insectes par an, dans le pain, la confiture, les fruits et en faisant du sport à l’extérieur ! Et pourtant notre organisme ne semble pas en être altéré. Pour nous Français qui mangeons crevettes, escargots, grenouilles, le chemin n’est pas si long ! D’autant plus que le goût de certains insectes se rapprocherait de celui de la noisette, de la noix ou encore de la pomme.

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Pourquoi se convertir à l’entomaphagie ?

• Premièrement, pour subvenir aux besoins en protéines animales de notre population grandissante : la production de viande devrait doubler d’ici à 2050 mais les surfaces agricoles disponibles seraient insuffisantes. L’entomophagie serait donc la solution 100% naturelle !
• Nutritionellement parlant, le taux de protéines est plus élevé dans les insectes que dans les végétaux ou dans la viande.

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• Produire 1 kg de viande de boeuf imposerait une superficie d’élevage 11 fois plus grande que pour produire 1 kg de vers de farine.

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• Ensuite, l’élevage d’insectes est moins onéreux que la production de viande, puisque les besoins en eau et en nourriture sont très limités. Cela permettrait de donner un petit coup de pouce à la lutte menée contre le réchauffement climatique puisque, par exemple, produire 1kg de vers de farine engendre 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre que de produire 1kg de viande de porc.

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• Pour finir, ces petites bêtes mettent 45 jours à grandir et font l’objet de 7 récoltes par an

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Cependant, on rencontre certaines contraintes à la consommation d’insectes:
• certains insectes consommés sont en voie de disparition,
• la consommation énergétique que la production d’insectes requiert est plus élevée que pour produire de la volaille ou du porc.

Malgré cela, il est possible pour les insectes de « prendre 5 à 10% du marché de l’alimentation animale », d’après Marian Peters, entrepreneur à la tête de New Génération Nutrition et du syndicat Venik, qui regroupe les industriels néerlandais intéressés par ce secteur.

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Nous vous posons donc la question à notre tour : pourquoi ne pas tester?

Lara Hilmi, Clara Deregnaucourt et Jules Remilly

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Elevages de saumons : découvrez leur vrai visage !

Le saumon est le poisson le plus consommé en Europe. Cependant, sa courte durée de vie en élevage, les problèmes comme les parasites ou les algues vertes sont autant de choses que nous ignorons à son sujet.…

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En 2012,1.4 million de saumons ont été élevés principalement en Norvège, au Chili, en Ecosse et encore au Canada. La domestication et l’élevage de ce poisson mythique, longtemps rare et cher, ont permis d’en faire l’un des produits de la mer aujourd’hui les plus consommés en Europe. Par exemple, en France, la consommation de saumon s’élève à 2.5 kg par personne et par an, un record mondial.

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Le monde du saumon !!!

« Mettre au point une filière d’élevage semblait, dans les années 1970, l’une des seules solutions pour sauver le saumon sauvage », d’après Yves Harache, de l’institut français de la recherche pour l’exploitation de la Mer.

Cette filière n’a pas cessé de s’industrialiser. La salmoniculture a peu à peu réussi à maîtriser tout le cycle de croissance du poisson, depuis le développement des alevins (jeunes poissons destinés au repeuplement des eaux) en eau douce, éclairé artificiellement afin d’accéder à leur croissance jusqu’à leur mise en mer dans des cages composées d’une quinzaine de filets de 50 m de diamètre. Ces enclos regroupent plus de 50.000 spécimens jusqu’à 300 millions de saumons. Il faut plusieurs années pour recréer un cycle complet (3 ans) depuis l’œuf jusqu’au saumon adulte capable de se reproduire. Leur durée de vie est de 4 à 6 ans.

Problèmes et solutions

Certaines fermes d’élevage rencontrent des difficultés. Des parasites comme les « poux de mer » peuvent se développer et obliger les éleveurs à traiter leurs poissons. Il faut parfois leur donner des antibiotiques. Par ailleurs, les éleveurs vaccinent les saumons dès leur plus jeune âge, mais ces antibiotiques peuvent être néfastes pour les poissons.

De plus, certains poissons peuvent s’échapper des cages et se retrouver face aux prédateurs. Enfin, des algues produites par les rejets des saumons, comme par exemple en Bretagne, peuvent nuire à la santé de l’animal comme celle de l’homme.

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Cependant, des solutions existent. Dans certaines fermes, trois quarts des aliments rejetés sont récupérés et transformés en algues comestibles. Malheureusement, peu font cette démarche.
Les élevages intensifs produisent moins de déchets que les systèmes extensifs car les éleveurs ont un meilleur contrôle des saumons. En effet, les espaces sont fermés et plus sécurisés, ce qui règle le problème des saumons s’échappant des cages ainsi que celui des algues vertes.
Le label ASC est un label récompensant les fermes d’élevage sur leurs bonnes conduites face aux saumons.

Les consommateurs peuvent aussi agir, comme le suggère François Chartier, chargé de campagne Océans Greenpeace qui suggère de « consommer moins de poissons ou de différents espèces ».

Sources : Science et vie et Alternatives économiques

Aude Trovero et Charlotte Vion

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les conditions de l’élevage porcin et ses conséquences

La question des conditions de l’élevage porcin se pose aujourd’hui car les éleveurs sont soupçonnés de maltraiter leurs bêtes
et de nuire à l’environnement.

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Dans leurs premières semaines de vie, les porcelets sont retirés de leur mère alors que normalement on les sépare vers trois ou quatre mois. De plus, ils subissent la coupe ou le meulage des dents, la coupe de leur queue et la castration des mâles.

Des conditions d’élevage inacceptables.

En France, 96% des porcs ne fouleront jamais le sol extérieur car ils sont élevés sur des caillebotis et sans litière de la naissance jusqu’à leur mort. Aussi, 25 millions de porc sont tués chaque année dans les abattoirs en France. Dès leur plus jeune âge, les porcs sont dopés aux antibiotiques pour qu’ils puissent survivre dans ces élevages : 56% des antibiotiques vétérinaires sont utilisés dans les élevages porcins. Ces misérables conditions de vie entraînent la mort de 20% des porcs entre leur naissance et l’âge pour l’abattoir.

L’élevage intensif des porcs

« L’élevage intensif est une forme d’élevage industriel qui vise à augmenter fortement le rendement de cet élevage » En France 95% des bâtiments sont surpeuplés, sur caillebotis et sans paille. Les 5% restants sont des élevages sur litière ou en plein air. L’élevage sur caillebotis a ses avantages et ses inconvénients. Tout d’abord, il permet auc bêtes de vivre dans un lieu de vie propre. Ensuite, cela apporte un confort de travail pour les éleveurs et c’est une installation résistante dans le temps.

Cependant, ces installations sont construites avec du béton, qui est une matière froide et qui nécessite donc d’être chauffée 24h avant l’arrivée des jeunes porcs.

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Un environnement appauvri

Depuis 2003, le milieu de vie des cochons doit être enrichi par des matériaux permettant des activités de recherche et de manipulation : paille, foin, bois, sciure…

La France est le 3e producteur européen de porcs avec 22 300 exploitations en 2010

Dans les faits, peu d’élevages se conforment à cette obligation communautaire ou bien optent pour des objets inadaptés, tels que des chaînes. Ces objets ne permettent pas des activités de recherche et de manipulation suffisantes. Par ennui et frustration les porcs se tournent vers la seule autre « chose » dans une enclos nu : ils mâchent puis mordent les oreilles des autres porcs.

En 2014, 24,1 millions de porcs ont étés élevés en France dont 23,7 millions ont été abattus…

Sources : Le Monde ; le Canard Enchaîné ; CIWF ; l214 ; Wikipedia

Jean-Rémi Tombal et Victor Passelegue

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les super aliments, une super arnaque ?

Des « supers aliments » aux noms exotiques ont envahi les rayons des magasins bio, et la publicité leur attribue toutes les vertus imaginables. Mais sont-ils vraiment aussi « super » qu’on nous le raconte ?

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Les supers aliments sont des produits qui apportent des grandes quantités de nutriments et antioxydants. Leur consommation régulière est sensée affecter de manière bénéfique notre santé, prévenant les risques de maladies, réduisant les éléments dangereux présents dans notre organisme et renforçant le système immunitaire. Il existe énormément de supers aliments mais nous allons nous pencher sur trois d’entre eux : l’avocat, la spiruline et le kombucha.

L’avocat

C’est un super aliment qui a été en 2015 l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Ses vertus miraculeuses est d’ailleurs l’une des principales raisons de son succès. Sauf que cet « or vert » est en train de conduire comme tous les Wonder aliments à un désastre écologique et économique qui, au final ne profitera qu’au plus petit nombre et bien sûr aux plus riches.

La forte demande pousse à la culture intensive, ce qui engendre non seulement la déforestation, donc la disparition de la faune, par exemple des pumas et des oiseaux rares, mais aussi le gaspillage de 500 Milliards de litres d’eau par an et ainsi une surexploitation des nappes phréatiques, de vrais ravages sociaux. L’avocat vaut plus cher que certains métaux !
De nombreux Sud-Africains sont privés d’eau car il faut arroser abondamment les avocats : 1000 litres d’eau sont utilisés pour la culture de deux avocats et demi.
Ce super aliment a de graves conséquences écologiques et peut être remplacé par du poisson, des œufs ou encore des germes de blé.

La spiruline

La spiruline est une algue avec de multiples propriétés. Celle-ci est récoltée dans les pays chauds (Mexique, Tchad…), dans des eaux chaudes et peu profondes; elle est séchée et préparée en galettes.

Elle est utilisée par de grands sportifs (cyclistes, coureurs…) pour la présence de vitamine B12, et par les personnes âgées pour tomber moins souvent malade; son détoxyfiant et son antioxydant dans sa couleur verte purifient le foie, les reins et stimulent ainsi le système immunitaire. Mais elle contient aussi des vitamines, protéines, minéraux, oligo-éléments, et est capable de lutter contre la malnutrition. La spiruline coûte 15 euros pour 100g et les Français en consomment100 tonnes par an, dont 80 viennent de Chine et des Etats-Unis…

Le kombucha

Le Kombucha est une nouvelle boisson à la mode à base de thé (vert et noir) fermenté avec une souche de ferments particuliers (champignons Kombucha) et qui contient de nombreux probiotiques, enzymes, vitamines… Ce cocktail aurait en plus un effet quasi miraculeux sur l’organisme (digestion, santé articulaire, digestion immunitaire, …) Celui-ci pourrait prétendre rejoindre le lait, considérer pour sa composition comme un aliment, non comme une boisson.

Une vraie solution : diversifier son alimentation

En réalité, il n’existe pas d’aliment miracle totalement protecteur, même s’il y en a qui ont été qualifiés de « super ». Seule une alimentation équilibrée, riche en végétaux (fruits, légumes, céréales), pauvre en sucre (sodas, produits sucrés), mesurée en gras, et, de plus, accompagnée d’exercice physique quotidien, vous protège efficacement.
Il faut tout de même en consommer, mais tous les jus, smoothies, poudres et compléments alimentaires issus de « super aliments » sont très chers. Plusieurs solutions peuvent être alors prises pour améliorer le bilan écologique : respecter le calendrier des fruits et légumes de saison, limiter la consommation de fruits exotiques présents en toutes saisons, tout en vérifiant qu’ils proviennent d’une agriculture biologique. De plus, il faut savoir que les tests des supers aliments sont faits sur des rats.

Sources :
– Spiruline (terra eco novembre 2015 par Simon Barthélémy n°72 en p.66-67)
– Chia, goji, açaï (terra eco mars 2014 par Ophélie Véron n°55 en p.64-65)
– Avocat (courrier internationnal n°159 du 17 au 23 novembre 2016 par Elisabeth Reather en p.62 à 65)

Brice Ballu, Florent Berger et Clément Bax

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

La dépendance alimentaire en Afrique, des solutions ?

Trop de nourriture dans les pays riches, pas assez dans les pays pauvres ; les inégalités entre ces deux mondes ne cessent d’augmenter …
A l’heure où 842 millions de personnes souffrent de la faim, des solutions existent pour trouver un équilibre et nourrir tous les habitants de la planète.

Actuellement et depuis de nombreuses années, la dépendance alimentaire en Afrique est un problème crucial qui ne cesse de s’accroître. Mais serait-il possible de limiter cette hausse efficacement ? Plusieurs réponses sont dès à présent envisagées.

QU’EST-CE QUE LA DÉPENDANCE ALIMENTAIRE ?

La dépendance alimentaire est le fait pour un pays ou continent de dépendre d’un ou de plusieurs autres pays pour sa consommation alimentaire. Dans notre cas, c’est l’Afrique qui est dépendante des pays du Nord. En effet, ses habitants et en particulier ses agriculteurs sont dépendants des « traders » qui est un métier exercé principalement par les habitants des pays du Nord. Ce métier consiste à acheter et vendre des produits agricoles par ordinateur (c’est-à-dire sans se rendre sur place mais en négociant via des plateformes numériques). Quand le trader achète un produit, le prix de celui-ci augmente, ce qui avantage les agriculteurs, mais lorsqu’il ne l’achète plus, le prix baisse et cela les pénalise. Donc si le trader change et achète d’autres produits agricoles, cela perturbe l’alimentation des paysans et ceux-ci doivent s’adapter : c’est la dépendance alimentaire.

QUEL CONSTAT PEUT-ON EFFECTUER ?

Nous sommes actuellement 7 milliards d’humains et nous nous partageons les ressources de la Terre. Parmi nous, 850 millions de personnes sont sous-alimentées, soit 1 humain sur 7. Sur ces 850 millions, il y en a 820 millions dans la partie Sud du monde. Nous pouvons donc en déduire que la sous-alimentation dépend du lieu de naissance.

A présent, concentrons-nous sur notre cas, l’Afrique. Le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique atteint 256,5 millions, soit 20,4% de la population, en hausse par rapport aux 19,7% enregistrés en 2016.

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Nous savons que 80% des personnes sous-alimentées sont agriculteurs. Ces agriculteurs forment deux groupes : ceux qui restent agriculteurs et ceux qui partent en ville. Ceux qui restent agriculteurs ne cultivent pas de riz car c’est cher. Pour subvenir à leurs besoins, ils cultivent du coton qu’ils exportent. L’argent obtenu par la vente du coton leur permet d’acheter du riz. Cependant, cela ne suffit pas à toutes les familles pour survivre. Par conséquent, certains paysans abandonnent leur production, notamment pour aller en ville travailler dans l’industrie pétrolière, afin de gagner plus d’argent pour leur famille. Mais pour nourrir les citadins qui changent d’habitudes alimentaires, il faut acheter sur le marché international, c’est là qu’interviennent les « traders ».

QUELS SONT LES PROBLÈMES QU’ENGENDRE LA DÉPENDANCE ALIMENTAIRE ?

Comme nous avons pu le voir précédemment, les pays d’Afrique sont dépendants au niveau alimentaire des pays du Nord et particulièrement de l’Europe, mais cela cause de nombreux problèmes. Les Européens possèdent une agriculture abondante et variée tandis que les Africains ne se nourrissent principalement que de riz et de mil, ce qui n’est pas suffisant. Ceux-ci manquent alors d’énergie, de nutriments, de vitamines et de minéraux. Ce manque pourrait diminuer leur espérance de vie de 20 ou 30 ans par rapport aux Européens.

Maintenant, venons-en aux difficultés qui concernent les agriculteurs. Nous avons vu que la dépendance aux « traders » était l’un des nombreux problèmes de la dépendance alimentaire. Malheureusement, les paysans n’ont pas d’autre choix que de dépendre de ces personnes car ils possèdent de petites portions de terres, insuffisantes pour nourrir leur famille et n’ont ni matériel ni techniques pour produire plus. Les aides alimentaires qui distribuent gratuitement des produits aux africains font baisser les prix de ceux-ci sur les marchés locaux : les agriculteurs sont donc désavantagés et appauvris. Au niveau de la quantité de nourriture produite, le continent n’est auto-suffisant dans aucun groupe de produits sauf pour les tubercules comme les patates douces ou le magnoc. Ce manque d’auto-suffisance est grave pour les habitants. En plus de cette dépendance, le changement climatique a un impact sur la production puisque le climat n’est pas le même entre les différents pays d’Afrique. Le maïs peut être très abondant dans un pays et en déficit dans un autre. Tous ces facteurs diminuent la quantité de nourriture disponible en Afrique, ce qui fait qu’elle n’est pas suffisante pour tous les Africains. En effet, au moins 5 millions d’enfants sont menacés de malnutrition.

A présent, en ce qui concerne le futur alimentaire en Afrique, la demande en produits alimentaires va être multipliée par 2.6 à l’horizon 2050 dans le Sud du continent. De plus, la population des pays sous dépendance alimentaire va augmenter fortement dans les décennies à venir ce qui est alarmant puisque le continent peine déjà à s’en sortir. Néanmoins, des solutions pour remédier à tout cela existent.

QUELLES SONT LES SOLUTIONS ENVISAGÉES ?

Malgré tout, des solutions pour améliorer la situation des habitants en Afrique sont envisagées.
Il faudrait augmenter la quantité produite sur une même surface pour obtenir une plus grande production. Pour cela, il serait intéressant d’utiliser des produits biologiques respectueux de l’environnement et de privilégier une rotation des cultures : cela consiste à ne pas cultiver des cultures comme le maïs, le blé en même temps mais à les cultiver à des intervalles réguliers et en changeant chaque année.

Il faudrait également se concentrer sur des cultures locales qui sont adaptées au climat et au sol. De plus, il serait nécessaire d’associer des plantes complémentaires, ce qui permettrait à des plantes d’être protégées par d’autres. Ajouté à cela, il faudrait consommer moins de produits animaliers et plus de produits céréaliers car nous savons qu’en 2050, l’Afrique aura une autosuffisance de 80% en céréales. Ce changement est important car l’élevage nécessite beaucoup d’eau et cette eau pourrait être nécessaire pour les habitants qui n’en possèdent pas assez. Pour réduire également les déficits alimentaires, il est fondamental de diminuer les pertes agricoles. Mais pour remplir toutes ces conditions, il faut de l’argent et c’est là que les pays du Nord interviennent.

L’argent est principalement situé dans les pays du Nord; or les pays du Sud ont besoin de moyens financiers pour développer une agriculture plus saine et productive. Les pays du Nord devraient donc les aider à développer leur production locale au lieu de leur envoyer du riz ou du blé. Les habitants des pays du Nord consomment beaucoup de viande et de laitages mais il serait judicieux de changer d’habitudes. Lorsqu’un européen prend de la volaille, il faut 3 kilos de grains pour en produire 1 kilo et lorsqu’il prend du bœuf, il faut 7 kilos de grains pour 1 kilo. Cependant, si ce même Européen prend des légumes ou céréales, il consomme 6 fois moins de terres agricoles et 12 fois moins d’eau. En conclusion, il faudrait que les pays du Nord changent leurs façons de consommer pour aider le reste du monde.

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Nous pouvons, dès à présent, habitants des pays du Nord, changer nos habitudes alimentaires afin d’aider les plus démunis de ce monde. Les africains sont tout aussi égaux que nous, ils méritent d’être traités de la même manière et de bénéficier d’une alimentation suffisante à leur survie. Nous pensons que c’est une cause importante à défendre car elle concerne près de la moitié de notre planète.

Sources : Universsciences.fr et Francetvinfo.fr

ALEXANDRA SEVRE, CECCHET CHARLINE ET MAURICEAU CLÉMENTINE

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Une malnutrition alarmante

Les fakes foods, les aliments transformés, la nourriture industrielle… Depuis plusieurs années nous luttons contre les problèmes de santé issus de la malnutrition à travers le monde. Aujourd’hui un français sur deux est en surpoids.

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Ils sont partout: dans les barres chocolatées, dans les céréales pour enfants, mais aussi dans des plats à priori plus sains comme une soupe de légumes.

Pourquoi les aliments transformés attirent-ils autant les consommateurs ?

La popularité des aliments transformés est en hausse depuis plusieurs années. Plus d’un produit sur trois est industriel. Les aliments transformés voire ultra-transformés sont composés de produits artificiels : les additifs. Les additifs sont des produits chimiques qui rendent les aliments plus alléchants. En effet, ils favorisent leurs goûts et leur conservation.

Surtout, il faut protéger les enfants qui sont les cibles préférées des fabricants d’aliments ultra transformés. Cette nourriture leur procure un plaisir facile et immédiat. Les enfants risquent ensuite d’avoir du mal à revenir à des aliments aux goûts plus subtils, qu’ils vont trouver fades.

Savez-vous que notre alimentation quotidienne peut nuire à notre santé ?

La transformation industrielle détruit les éléments naturels des produits. L’organisme ne récupère donc pas les nutriments essentiels pour notre santé : fibres, vitamines, antioxydants… et cela procure des conséquences négatives pouvant engendrer de graves maladies.

Le nombre d’ingrédients chimiques qui composent les aliments est surprenant ! En effet, des scientifiques affirment qu’un aliment transformé peut contenir jusqu’à trente ingrédients chimiques.

Les effets à long terme de l’ingestion de tous ces ingrédients nuisibles à notre santé reste encore peu connus.

Néanmoins, de plus en plus d’études consolident l’idée que les aliments transformés participent au surpoids, à l’obésité, au diabète de type 2, à l’hyper-tension et au cholestérol. D’autres enquêtes les rendent responsables d’une hausse de 10% du cancer du sein.

Lara Gunes, Bora Vanneuville, Julien Delahaye

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Le sucre, une drogue ?

La vie actuelle pousse partout les hommes à acheter des produits tout prêts pour gagner du temps, mais ce choix est-il légitime ?
Ces produits déjà cuisinés font bel et bien partie de cette fameuse « malbouffe ». En partie à cause de certains industriels qui n’hésitent pas à les surcharger en sucre. Mais pourquoi les industriels mettent-ils autant de sucre dans ces plats ? Quelles sont les conséquences sur notre santé ? Et quelles sont les solutions pour lutter contre les dangers du sucre ?

Le sucre est-il une « drogue douce »?

En effet, les industriels se sont vite rendu compte du pouvoir de cette poudre blanche ! L’explosion des ventes a commencé avec l’apparition en 1939 des céréales sucrées. Le sucre est maintenant présent dans de nombreux produits industriels : on l’appelle le sucre « ajouté ». Les sucres interagissent avec les protéines en créant ce que l’on appelle la réaction de Maillard qui donne ce goût et cet aspect bien particulier. De plus, le sucre permet une meilleure conservation et corrige l’acidité des aliments comme la tomate par exemple.

Le problème se trouve en fait dans la quantité que l’on consomme. Pour cause, le sucre est utilisé de manière excessive par les industriels. Il faudrait ne pas dépasser 100g de sucre par jour mais aujourd’hui 20% des français se situent au-dessus de ce repère. Ceux qui le dépassent le plus sont les garçons de 11 à 17 ans. En effet, d’après le Docteur Arnaud COCAUL, médecin nutritionniste, « le problème majeur rencontré chez les jeunes vient de l’excès de consommation de boissons sucrées et alcoolisées qui crée une forme de shoot sucré très nocif pour la santé ».

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Par exemple, une canette de soda peut contenir jusqu’à l’équivalent de dix cuillères à café de sucre. D’autre part, le Docteur Patrick TOUNIAN, chef du service de nutrition à Paris, souligne que certains aliments estimés sains, comme la plupart des jus de fruits pur jus, sans sucre ajouté, sont en fin de compte plus riches en sucre qu’une simple canette de soda. De plus, nous retrouvons aussi des « sucres cachés » dans les plats cuisinés, même salés. L’un des arguments principaux des industriels est que le sucre serait un « carburant cellulaire », indispensable pour apporter « l’énergie nécessaire » à l’organisme ou à la mémoire. Mais des études prouvent que ce sont les glucides qui sont indispensables. Ce mode de consommation excessive provoque une prise de poids voire même du surpoids entraînant des problèmes de santé comme l’obésité ou des maladies cardiaques. Aux Etats-Unis, environ 40% des adultes auraient un degré d’insuline aussi élevé qu’un véritable diabétique.

L’aspartam, un poison accepté

Les solutions trouvées sont aberrantes. Effectivement, pour donner un goût sucré aux aliments sans réellement présence de sucre, les industriels ont recours à ce qu’on appelle l’aspartame (édulcorant artificiel) et la stévia (édulcorant naturel). Or, regardons de plus près de quoi est composé l’aspartame. Chaque nouvelle étude menée au sujet de cet édulcorant apporte des preuves de sa toxicité (les boissons light donc contenant de l’aspartame favorisent le diabète…) et pourtant il n’est toujours pas interdit.

Zuckerwrfel

Sur 196 animaux soumis à l’aspartame, 96 sont morts d’une tumeur cérébrale dû à sa composition. Il possède 50% de PHENYLALANINE (2% de la population y serait allergique), 40% d’ACIDE ASPARTIQUE ( dangereux pour le cerveau) et 10% de METHANOL ( alcool à brûler). Ces composants causent des effets secondaires tels que des saignements de nez, des convulsions ou encore la maladie de Parkinson.

Afin de préserver notre santé, la solution serait ainsi de se déshabituer de ce goût sucré et de réduire au maximum les plats préparés.
Mais faut-il réellement analyser toutes nos étiquettes pour rentrer dans nos pantalons…. ?

Carla Siegel, Pauline Guillermin, Angélique Cotillon

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les particularismes alimentaires

La question du particularisme alimentaire concerne de nombreuses personnes depuis le 19eme siècle. Ses différents types de pratiques alimentaires sont liés à des raisons propres à chacun. Le végétalisme, le véganisme, le végétarisme ou encore le régime sans gluten sont les divers régimes adoptés à travers le monde. Manger est aujourd’hui devenu une préoccupation importante dans notre société. Ce particularisme serait-il un moyen de se démarquer socialement ?

Il est vrai qu’il est important de se soucier de ce qu’il y a dans nos assiettes, mais faut-il que cela devienne une obsession ?

Certaines personnes préfèrent opter pour un mode de vie végan qui consiste à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. Cependant, cela mérite réflexion lorsque l’on sait que cela à des répercutions non négligeables sur la société. Que ce soit par le biais de réseau sociaux ou des médias plus traditionnels (journaux, radios, télé…), chaque type d’alimentation tend à faire passer un message qui lui est propre comme, par exemple, le bien connu végétarisme qui lutte contre toute consommation de chaire animale.

Mode de vie, obligations, histoire…

En dehors d’un message sur un certain mode de vie, le particularisme alimentaire est aussi révélateur du niveau de vie d’un individu, que ce soit par choix ou non : restrictions religieuses, allergies ou maladies, conditions de vie particulières… Ces divergences alimentaires sont visibles même au travers de l’Histoire ! La viande réservée aux classes aisées et les légumes aux pauvres au Moyen-Age…
A l’heure actuelle, les motivations qui amènent à opter pour un régime alimentaire spécifique sont souvent liées à un souci de l’écologie. L’agriculture biologique, développée en France depuis les années 50, a ouvert la porte à l’alimentation bio et au végétalisme (alimentation rejoignant les principes du véganisme ) sur les marchés français. Toutefois, le particularisme alimentaire n’a pas qu’un aspect positif.

Contrôle de son image…

La décision de manger autrement relève du choix de chacun mais également des tendances qui peuvent influencer la société qui, à force de trop les suivre, peut laisser place à la xérophagie : ce puissant désir de contrôler l’image de ce que l’on mange peut parfois révéler des problèmes alimentaires sérieux… En 1948, l’apparition de la première Vegan Society aux Etats-Unis a, à l’époque, provoqué de nombreux débats sur la place de l’alimentation après la Seconde guerre mondiale. Pouvait-on se permettre de manger certains aliments plus que d’autres alors que des populations mouraient de faim ?

Ecologie…

Bien que cette question soit encore d’actualité, le particularisme alimentaire se distingue aussi par son aspect éthique. L’Homme peut-il se permettre de continuer à consommer de la viande alors que des alternatives sont possibles ? Ces alternatives proposées sont-elles durables sur un plan écologique ? Ces questions soulèvent de nombreux débats à l’heure actuelle et les avis divergent.
Ainsi, le particularisme alimentaire est plus ce qu’il suppose être.

Candice Thouez et Amélie Dahmane

sources :
Terra Eco n° 037
Les Dossiers. de l’actualité : « Fait-on trop attention à ce que l’on mange ? »
L’express.fr « Sans gluten, viande lait, alcool. »
Courrier International n°1467, décembre 2018.
Génération futures, mars 2003 aux éditions Mouvement pour les Droits et le Respect des Génération Futures.

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

La viande de demain

Actuellement, notre consommation en viande semble trop élevée, provoquant de GRAVES conséquences environnementales. De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question et deux issues sont possibles : l’utilisation d’animaux clonés ou la production de viande de synthèse. Plus globalement, la viande produite en laboratoire est vue comme une solution pour nourrir les dix milliards d’habitants que devrait compter la planète en 2050.

Alors que la population mondiale croît de manière exorbitante et que les dégâts sur l’environnement commencent à se faire ressentir, de plus en plus de solutions s’offrent à nous pour pallier à ces problèmes. Les viandes créées en laboratoire pourraient nous aider à préserver notre planète et à nourrir la population mondiale.

La viande de synthèse, de moins en moins chère :
La mise en production de viande de synthèse à grande échelle semble être un défi difficile à relever. Cependant il y a bel et bien une évolution depuis le commencement du projet. Plusieurs startups se sont lancées dans la production de cette viande mais son coût de conception reste très élevé. Parmi ces startups, on retrouve la société Californienne « Just » qui s’active pour baisser ce coût de conception. Aux Etats-Unis, la plupart des gens sont convaincus que la viande de synthèse sera la viande de demain car celle-ci permet d’éviter d’élever et de tuer des animaux pour fabriquer et produire de la viande. De plus, cela réduirait considérablement les émissions de gaz à effet de serre, l’élevage de bétail étant responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre.
Son développement semble être en bonne voie. Et pour cause ! Les énormes levées de fonds ont permis d’en diminuer radicalement le coût.

Voici les étapes nécessaires pour produire de la viande de synthèse à partir d’une vache :
premièrement, à l’aide d’une seringue, on extrait un petit morceau du muscle de la vache. Cet échantillon contient des dizaines de milliers de cellules. La plupart d’entre elles meurent. Seules les cellules souches survivent et se multiplient. Au bout de quelques semaines, les cellules sont assez nombreuses et sont privées de nutriments. Elles sont donc affamées et ne cessent de se multiplier. Elles se changent donc en cellules musculaires puis elles fusionnent entre elles pour former des petits tubes appelés « myotubes »;
par la suite, ces myotubes se développent, grossissent afin de former de vrais petits muscles. Pour fabriquer un steak standard (environ 140 grammes) il faut cultiver pas moins de 20 000 myotubes. Le premier steak a été conçu en sept semaines. Conclusion : nous pouvons obtenir un steak sans trace de matières grasses en partant d’une simple seringue. Une fois cuit, il n’y a plus qu’à déguster !

1 Photo 1 viande de synthese

La viande clonée
Après le Japon et les Etats-Unis, la viande et le lait issus d’animaux clonés pourraient bien arriver en Europe. L’agence de sécurité sanitaire européenne étudie en tout cas cette possibilité de près. Cependant les associations de consommateurs redoutent des effets nocifs sur la santé humaine.

1 Photo 2 Dolly

Jusqu’à présent, les clones intéressaient surtout les chercheurs en biologie fondamentale, dans le but d’étudier le développement précoce d’un embryon. Cependant, l’élevage s’intéresse de plus en plus à cette avancée technologique, afin de créer des copies d’un reproducteur ou d’une reproductrice de haute qualité génétique : par exemple, une vache donnant une viande tendre et peu grasse. L’idée est de les utiliser seulement pour la reproduction pour que leurs descendants proposent du lait ou de la viande de même qualité. Pour l’instant, les reproducteurs clonés sont trop précieux. Ils reviennent entre dix et vingt fois le prix d’un reproducteur classique. La Chine a fait sensation fin 2015 avec l’annonce de la construction d’une usine de clonage de divers animaux. La société Boyalife promet 100.000 embryons de vaches la première année et un million par an à terme. Cependant, les problèmes de santé animale et de bien-être des animaux issus d’animaux clonés sont pointés du doigt : La mortalité embryonnaire est élevée, la mise bas peut être difficile, certains animaux naissent trop gros ou avec des pathologies lourdes.

Alors que les viandes de laboratoire n’étaient censées exister que dans les films de science-fiction, tout cela semble de plus en plus réel. L’avenir s’annonce très prometteur !

FLORENT BERGER, EMILIEN BAEZA ET ANTHONY HUMBERT

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES SUR L’IMAGE DE DOLLY :
Le 5 juillet 1996, Dolly, premier mammifère à avoir été cloné à partir d’une cellule adulte, voyait le jour en Ecosse. Vingt ans plus tard, le clonage à des fins agricoles est pratiqué dans plusieurs régions du monde mais l’Europe résiste.
Révélé en février 1997, le clonage de Dolly, réalisé par l’institut Roslin d’Edimbourg, est salué à l’époque comme une avancée scientifique majeure. Il provoque aussi une vive polémique sur son éventuelle application à l’être humain.
Pour Dolly, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. La brebis vieillit prématurément. Elle souffre d’arthrite puis développe une maladie des poumons, qui lui vaut d’être euthanasiée en 2003. Sa dépouille naturalisée trône à présent au musée national d’Ecosse.
Le clonage est une technologie lourde. Pour Dolly, les chercheurs ont transféré le noyau d’une cellule de glande mammaire prélevée sur une brebis adulte dans un ovocyte énuclée. Ils ont ensuite implanté l’embryon obtenu dans l’utérus d’une brebis «porteuse».

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.