Du beaujolais, oui mais du bio !

Jeudi  24 mai, la chanceuse classe de seconde 4 a eu l’occasion de quitter l’établissement pour effectuer une visite et, ce jour-là, les manuels scolaires ont été remplacés par un apprentissage grandeur nature !
Nous nous sommes rendus, en bus, dans un  vignoble « bio » de vingt hectares entretenu par la famille Pérol qui nous a dévoilé ses secrets de production. Fondé sous l’Empire, le domaine est entré dans la famille Pérol un siècle plus tard, en 1912. Ce n’est que depuis 2005 que le vignoble est converti en agriculture biologique.  Il est implanté dans le hameau de la Colletière situé face au village médiéval de Châtillon d’Azergues.

En plein cœur des pierres dorées, le vignoble est composé de quatre cépages :

Pour les AOC :

–           Le gamay noir à jus blanc pour les vins rouges,

–           Le chardonnay pour les vins blancs et le crémant.

Pour les vins de Pays :

–           La syrah pour les vins rouges,

–           Le viognier pour les vins blancs.

Le vignoble biologique ne représente que 0.5% de la production viticole de la région beaujolaise.
La classe de seconde a appris les différentes manières de désherber le sol granitique sur lequel poussent les vignes. Certaines quantités de soufre et de cuivre sont autorisées pour traiter les vignes et les immuniser des différentes maladies comme le bien connu mildiou. La famille Pérol n’utilise par ailleurs que des insecticides naturels.

Comme l’entreprise familiale possède un élevage de vaches Salers converti en agriculture biologique depuis une quinzaine d’années, le fumier laissé par les animaux devient du compost naturel pour les vignes. Les engrais chimiques sont ainsi évités et cela constitue une des une des nombreuses différences entre vignoble bio et vignoble classique.

Le troupeau est élevé en plein air, les vaches peuvent paître et se balader en pleine nature comme elles le veulent. De plus, comme en agriculture biologique rien ne se perd, la paille récoltée dans les champs sert de litière aux vaches durant l’hiver.

Toutefois, il est clair que l’agriculture biologique nécessite de nombreux efforts. Le travail est plus difficile à cause du désherbage exclusivement manuel et la conversion au « bio » coûte cher. Il faut suivre différentes formations, acheter du nouveau matériel et durant les quatre années de transition, l’agriculteur ne touche pas beaucoup d aides de  l’Etat. De même, le viticulteur n’a pas droit à l’erreur puisque son domaine est sous la surveillance d’inspecteurs mandatés par l’Etat. Ces derniers font des prélèvements à l’improviste afin de détecter la présence éventuelle de produits chimiques.

Mais le jeu en vaut la chandelle puisque l’agriculteur n’est plus exposé aux pesticides et autres produits toxiques, et le vin Pérol, à l’époque où le beaujolais a perdu de son prestige, se vend très bien !

Après toutes ces explications les élèves et leurs professeurs ont dégusté un formidable jus de raisin !

Une fois de plus,  l’établissement éco-responsable a rempli sa mission : sensibiliser les élèves à la nécessité  de réduire l’impact de l’homme sur la nature.

 

Léonard Marcelin et Anaëlle Vicat