Les insectes, la nourriture de demain ?

De nos jours, la question portant sur nos coutumes alimentaires est de plus en plus évoquée. La surconsommation de viande est devenue l’un des facteurs majeurs de la dégradation de notre planète et de son écosystème.
Heureusement, depuis quelques années, on note une réelle prise de conscience d’une petite partie de la population. Des alternatives ont donc été trouvées afin de minimiser, voire remplacer la viande que l’on trouve trop souvent dans nos assiettes !
Nous tenterons donc de lever quelques inquiétudes sur l’une d’entre elles: l’entomophagie ou la consommation humaine d’insectes qui suscite un dégoût profond d’une grande part des européens.

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Cette pratique, très répandue voire traditionnelle dans les pays d’Asie et d’Afrique, ne l’est point en Europe (vingt-mille fermes à insectes en Thaïlande contre seulement une en France). Un rejet profond de cette pratique alimentaire se fait même ressentir. Il s’agirait donc d’une question de culture…

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Mais l’entomophagie semble être la meilleure solution pour remplacer les protéines animales. Ce mode d’alimentation peut être une issue de secours qui permettrait de nourrir les 9,3 milliards d’Hommes qui peupleront la Terre en 2050.

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Se nourrir d’insectes : est-ce répugnant ?

Non! Bien au contraire, nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon se nourrissaient déjà d’insectes! Et on compte aujourd’hui près de 2,5 milliards de consommateurs à l’échelle mondiale. De plus, on considère que l’homme à son insu ingère près de 500 g d’insectes par an, dans le pain, la confiture, les fruits et en faisant du sport à l’extérieur ! Et pourtant notre organisme ne semble pas en être altéré. Pour nous Français qui mangeons crevettes, escargots, grenouilles, le chemin n’est pas si long ! D’autant plus que le goût de certains insectes se rapprocherait de celui de la noisette, de la noix ou encore de la pomme.

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Pourquoi se convertir à l’entomaphagie ?

• Premièrement, pour subvenir aux besoins en protéines animales de notre population grandissante : la production de viande devrait doubler d’ici à 2050 mais les surfaces agricoles disponibles seraient insuffisantes. L’entomophagie serait donc la solution 100% naturelle !
• Nutritionellement parlant, le taux de protéines est plus élevé dans les insectes que dans les végétaux ou dans la viande.

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• Produire 1 kg de viande de boeuf imposerait une superficie d’élevage 11 fois plus grande que pour produire 1 kg de vers de farine.

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• Ensuite, l’élevage d’insectes est moins onéreux que la production de viande, puisque les besoins en eau et en nourriture sont très limités. Cela permettrait de donner un petit coup de pouce à la lutte menée contre le réchauffement climatique puisque, par exemple, produire 1kg de vers de farine engendre 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre que de produire 1kg de viande de porc.

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• Pour finir, ces petites bêtes mettent 45 jours à grandir et font l’objet de 7 récoltes par an

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Cependant, on rencontre certaines contraintes à la consommation d’insectes:
• certains insectes consommés sont en voie de disparition,
• la consommation énergétique que la production d’insectes requiert est plus élevée que pour produire de la volaille ou du porc.

Malgré cela, il est possible pour les insectes de « prendre 5 à 10% du marché de l’alimentation animale », d’après Marian Peters, entrepreneur à la tête de New Génération Nutrition et du syndicat Venik, qui regroupe les industriels néerlandais intéressés par ce secteur.

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Nous vous posons donc la question à notre tour : pourquoi ne pas tester?

Lara Hilmi, Clara Deregnaucourt et Jules Remilly

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

L’éducation au développement durable au collège

Au printemps, les éco-délégués botanistes se sont retrouvés pour entretenir leur plate bande de fleurs vivaces et la spirale aromatique. Pendant ce temps, un autre groupe d’éco-délégués apiculteurs étaient à l’écoute d’un adulte compétent : comment surveiller la bonne évolution de l’essaim ?

Aux beaux jours, les abeilles manquaient de place, elles ont alors construit (hors cadre de ruche) des loges de cire ! Il devenait urgent de placer une hausse.

L’enfumage est indispensable lors de chaque visite afin de calmer les abeilles et de vérifier les cadres sereinement 

Magnifique cadre de corps de ruche : nous avons appris à identifier les différentes loges : Rouge = pollen, Blanc = larves, brun clair = couvain (larves en métamorphose), doré/blanc = miel

Présence de loges de faux bourdons.

Cadre de hausse rempli de miel en partie operculé. Au moment de la récolte, il peut en contenir de 1,5 kg à 2 kg !

Une fois le couvercle refermé, les abeilles s’appellent pour regagner la ruche en quelques heures !

 

Premier BILAN très encourageant : 25 kilos de miel récolté pour la saison 2016 !!

 

 

Capitaine Paul Watson

Paul Watson

 « Nous autres, humains, étions en train de massacrer les baleines, ces créatures hautement intelligentes, socialement complexes, pleinement conscientes et sensibles…Il me vint à l’esprit que nous étions collectivement devenus fous. C’est à ce moment précis que je décidai de dédier ma vie à la protection et à la défense des cétacés et de toute autre espèce vivant dans l’océan. Etre un berger pour les créatures marines vivantes. Un berger des mers, un sea shepherd ». Paul Watson

Paul Watson est né le 2 décembre 1950 à Toronto. Il est le fils aîné d’un franco-canadien, Anthony Watson, et d’une dano-canadienne, Annemarie Larsen. Il grandit à Saint-Andrews, un village du New- Brunswick, avec ses six frères et sœurs.

A l’âge de 9 ans, il découvre que le castor avec lequel il s’est lié d’amitié depuis peu a été tué par  des trappeurs. Il décide alors de détruire les pièges et de confisquer les collets  susceptibles de tuer d’autres animaux. Il perturbe également les battues des cerfs et la chasse au canard des environs.

En janvier 1964, sa mère Annamarie meurt d’une longue maladie et son père emmène alors toute la famille à Toronto.

Trois ans plus tard,  Paul quitte la maison familiale pour se rendre à Vancouver et se fait embaucher comme sapeur-pompier sur le Princess Marguerite, un navire de croisière.

En 1968, Paul Watson intègre le corps des garde-côtes canadiens. Il participe à de nombreuses expéditions avec les marines marchandes norvégienne, suédoise et anglaise où il  affronte tous types de mer –des typhons de la mer de Chine aux tempêtes de l’Atlantique-nord, en passant par les zones de guerre du golfe Persique,  et qui lui permettent ainsi d’acquérir rapidement une solide expérience.

Son engagement commence en 1969 à la frontière américano-canadienne, lors d’une manifestation du Sierra Club contre les essais nucléaires sur l’île d’Amchitka.  Après ce rassemblement, Paul Watson fonde avec ses amis  Don’t make a  Wave Committee, qui deviendra Greenpeace.

En octobre 1971, leur bateau Greenpeace I navigue au plus près de l’île Amchitka,  afin d’empêcher tout essai nucléaire.  L’opération étant un succès, un autre navire, le Greenpeace II,  avec Paul Watson parmi les membres de  l’équipage, est mobilisé pour accomplir le même  objectif.

Par la suite, Paul Watson va pendant trois ans poursuivre inlassablement ses actions au sein de Greenpeace : il va lutter, entre autres,  contre les essais nucléaires français dans l’atoll polynésien de Mururoa et,  en 1973, représenter Greenpeace, en qualité d’aide-soignant, lors de l’occupation de Wounded Knee par les Indiens d’Amérique.

En juin 1975, Paul Watson participe à la confrontation entre Greenpeace et la flotte baleinière soviétique ; il est alors second à bord du Greenpeace IV.

En 1976,  Paul Watson est premier officier sur le Greenpeace V. Une fois encore, l’équipage dut affronter la flotte baleinière soviétique, mais cette fois au nord d’HawaÏ.

Toujours au nom de Greenpeace, il mène de 1975 à 1977 les premières campagnes contre la chasse au phoque sur la côte Est du Canada et aux larges des côtes du Labrador. Le compte rendu de cette campagne parut dans le Geogia Straight Newspaper, avec pour titre  Sheperds of the Labrador Front. C’est cet article qui lui inspira le nom de Sea Sheperd quelques années plus tard.

Pourtant,  il quitte en 1977 la Fondation Greenpeace, ne trouvant plus sa place au sein de la structure bureaucratique émergeante. Il s’aperçoit en effet que les objectifs premiers de l’organisation font l’objet de compromis et qu’elle s’oppose à ce qu’il considère vital, à savoir le travail sur le terrain et le respect des lois de conservation et de protection de la vie marine en haute mer.

Par conséquent, la même année, il crée l’organisation dédiée à la recherche et à l’application des règles de droit adoptées pour protéger la vie marine  Sea Sheperd Conservation Society .

En 1978, il achète en Grande-Bretagne un chalutier ; il en fait le Sea Shepherd, qui a vocation à faire  respecter le droit international en mer.

Le premier voyage du Sea Shepherd a lieu en mars 1979, à destination du golfe du Saint-Laurent, sur la côte Est du Canada pour lutter contre la chasse aux phoques. Le reste de cette année est consacré à la poursuite et au sabotage du tristement célèbre baleinier pirate Le Sierra.

Tout au long de ces années, il fut sur tous les fronts de l’activisme, achetant de nouveaux bateaux et recrutant toujours plus de monde pour défendre ses causes.  Ainsi, en plus d’être co-fondateur de Greenpeace(1972) et de Sea Sheperd  (1977) et de The Friends of the Wolf (1984),  il fut correspondant de terrain pour les Defenders of Wildlife de 1976 à 1980, puis pour le Fund of Animals, entre 1978 et 1979 et représentant de la Royal Society for the Protection of Animals en 1979.

Dès le début des années 90, il enseigne l’écologie et donne de nombreuses conférences, non seulement  dans les facultés et les universités américaines, mais aussi dans le monde entier.

« Paul Watson ? C’est l’équivalent pour l’océan de Dian Fossey pour les gorilles et de Chico Mendes pour la forêt amazonienne. Un héros de l’environnement »  Nicolas Hulot

Résumé et critique du livre de Paul Watson Pirate des océans (Editions Glénat Jeunesse, 2016)

Ce livre autobiographique retrace l’histoire de Paul Watson et de son association Sea Sheperd Conservation Society.  Selon lui, « si l’océan meurt, nous mourrons ». Ce livre est le récit de ses premiers pas en tant que militant et « pirate » des océans et de ses expéditions les plus périlleuses. Il nous dévoile ici tout ce qui constitue  son quotidien de passionné convaincu : la colère, la révolte, les dangers et les doutes.

Au fil des pages nous découvrons comment vivent les castors, mais aussi les chasses à la baleine ou aux bébés phoques ; il nous livre de multiples informations sur l’environnement et la protection des animaux et  sur les lois les concernant.

Ce livre-témoignage  est un procédé de sensibilisation. En effet, Paul Watson décrit   ses actions, les présentant comme des Sea Sheperds, des bergers des mers, agissant contre la cupidité des hommes et pour le bien-être des animaux.

Les répercussions  sur le présent

L’association  dénonce également la pêche, volontaire ou non, des baleines, requins, dauphins, phoques et de nombreuses autres espèces, et agit contre la pollution des océans.

Sea Sheperd Conservation Society est une ONG, elle dépend donc  exclusivement des donations de particuliers, d’entreprises et d’autres fondations.  Elle parvient à acquérir un budget annuel d’environ 20 millions de dollars pour développer ses actions et entretenir ses bateaux.

Cependant, tous les protecteurs  de l’environnement ne sont pas en accord avec les pratiques de Paul Watson, jugées peu orthodoxes, comme notamment  les membres de Greenpeace qui lui reprochent ses méthodes violentes.  Alors qu’il  en était un membre essentiel à ses débuts, il a été, depuis,  fortement incité à quitter cette association.

Marius Edouard, Téo Idjouadiène, Guilhem Teillere, Edouard Gayot, Jean Fournier.

Ces articles  ont été écrits dans le cadre du projet Lire pour demain  et  de l’EDD (E. Novales) et en lien avec les cours de français

Œuvrer pour la biodiversité

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Les éco délégués « apiculteurs » et les adultes référents ont découvert l’univers des abeilles,  accompagnés d’un spécialiste : Serge Gyurkovics.

Différentes activités théoriques ont permis de mieux connaitre la vie et l’organisation des abeilles dans une ruche : recherches documentaires, réalisation d’affiches, projection de vidéos, présentation d’une exposition à la fête de l’école de juin 2016.

En pratique, les élèves ont pu découvrir une ruche pédagogique, se familiariser avec les quelques outils indispensables (enfumoir, combinaisons) à l’entretien d’une ruche.

Après commande d’un essaim (une reine et sa colonie soit 10 000 individus) et du matériel nécessaire, une ruche fut installée en mai 2016 au 1er étage sur la coursive est de Mongré.

Une autorisation préfectorale a été délivrée, accompagnée du numéro d’API, réglementairement indispensable.

Au cours de l’été 2016, la première récolte a fourni 15kg de miel. En septembre 2016, 3kg de miellat ont été recueillis, à la plus grande joie du groupe d’éco délégués Apiculteurs, qui les déguste à chaque rencontre.

Les éco délégués « jardiniers », se sont retrouvés en novembre 2016 pour désherber les parcelles et planter les bulbes qui se développeront au printemps.

Bravo à cette équipe de collégiens, qui, après quelques instants d’hésitation et de retenue, osent se mettre à genoux, les mains dans la terre malgré le froid.

 

Les Pesticides néonicotinoïdes

Les Pesticides néonicotinoïdes

Les pesticides néonicotinoïdes sont une classe d’insecticides neurotoxiques fréquemment utilisés dans le monde. Ils sont pointés du doigt par les apiculteurs pour être à l’origine du déclin des abeilles. En effet, ceux-ci attaquent le système nerveux  des abeilles, pouvant empêcher la formation de leur mémoire et pouvant les paralyser.

Par exemple, en Allemagne, le Poncho pro est un insecticide néonicotinoïde à l’origine de la mort de nombreuses colonies d’abeilles. L’insecticide se dépose sur le pollen et le nectar des fleurs de colza, de pommiers… empoisonnant par la même occasion les abeilles.

En France le Gaucho a été interdit par le ministère de l’agriculture à la suite d’analyses et à la demande des apiculteurs. Effectivement, les dosages indiqués comme mortels étaient largement supérieurs à ceux autorisés. En 2009, des chercheurs découvrent que, à la suite de l’utilisation de pesticides néonicotinoïdes, les plantes produisent une sève toxique aux conséquences alarmantes sur les abeilles. La société Bayer décline toute responsabilité assurant que la sève incriminée avait disparu sous l’effet du soleil lorsque les abeilles commençaient à butiner. De plus, deux chercheurs américains ont découvert que l’association des pesticides néonicotinoïdes était la cause de l’effondrement des effectifs des abeilles dans le monde.

Malgré un effet bénéfique sur la production agricole, les pesticides néonicotinoïdes sont à l’origine de la mortalité alarmante des abeilles, ce qui peut provoquer la disparition de certaines plantes.

Aurore Bouillot, Dimitri Pétrone, Léa Baudot, Kimberley Serra, seconde 3

Ce travail a été réalisé lors des cours de SES de Florent Durieu en lien avec l’EDD.

 

 

 

Les externalités générées par l’agriculture intensive sur les abeilles

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Les abeilles constituent le plus grand pollinisateur naturel au monde. Celles-ci transfèrent le pollen d’une plante à une autre, ce qui aide à la reproduction des plantes visitées. Mais l’activité humaine perturbe ce mécanisme naturel en provoquant des problèmes. Parmi eux, on peut citer l’agriculture intensive : cette méthode à un impact très négatif sur les abeilles.

Tout d’abord, l’agriculture intensive réduit grandement la diversité de la flore. Ce fait est nocif aux abeilles, car celles-ci n’ont alors plus une alimentation variée, ce qui amène des carences. Pour éviter cela, les ruches sont déplacées ce qui est contraire au mode de vie des abeilles, qui sont sédentaires, et cela les stresse.

Ensuite les produits chimiques utilisés au sein de l’agriculture intensive nuisent dangereusement aux abeilles. On peut citer la mort de millions d’abeilles en Allemagne à la suite des nuages de poussières contenant des produits utilisés dans le cadre de l’agriculture intensive : les pesticides peuvent décimer des colonies entières.

Estelle Brun, Marilise Lapalu, Benoît Coquard, Anouck Lemaître, seconde 5

Ce travail a été réalisé lors des cours de SES de Florent Durieu en lien avec l’EDD.

 

L’apiculture et ses externalités

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Il faut savoir que les abeilles ont des impacts négatifs et positifs. Des externalités positives s’exercent en effet sur l’agriculture : grâce à la pollinisation, ces animaux permettent d’augmenter la production et donc de réduire le risque de famine. De plus, pour leur survie, elles obligent les hommes à être plus respectueux de l’environnement. Mais les abeilles sont aussi sources d’externalités négatives vis-à-vis des grandes firmes transnationales qui produisent et vendent des pesticides comme Bayer. Ces entreprises réalisent en effet de grands bénéfices grâce à certains pesticides dangereux comme les néonicotinoïdes qui représentent plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaire. Mais petit à petit, les États d’Europe et du monde les interdisent, ce qui induit une perte importante de revenus pour ces firmes.

Inès Pallot, Paul Langin, Edgar Sanson seconde 3

Ce travail a été réalisé lors des cours de SES de Florent Durieu en lien avec l’EDD

 

Externalités positives et négatives de la domestication des abeilles

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La domestication des abeilles comporte des externalités positives puisque les abeilles d’un apiculteur pollinisent gratuitement les champs des agriculteurs voisins. Un article publié en 2009 a estimé la valeur de ce service à 153 milliards d’euros par an. En effet, grâce à cette pollinisation, la production augmente de près de 70 fois. Enfin, au cours des années, la domestication a permis de créer une espèce d’abeille plus productive et beaucoup moins agressive. C’est alors un avantage pour les apiculteurs car leur activité ne représente aucun danger pour l’entourage.

Malheureusement cette non-agressivité donne lieu à des externalités négatives. Pour cause, les abeilles devenues plus douces sont vulnérables et sont confrontées à des menaces parasitaires, notamment le varroa. Ce parasite s’est développé en France dans les années 80. Ce parasite s’attaque non seulement aux abeilles adultes mais également aux larves et aux nymphes. Le varroa vit aux dépends de son hôte et puise toutes ses ressources jusqu’à ce que l’abeille dépérisse ou même périsse. La présence du varroa est, depuis peu, très fréquente et anéantit des centaines de ruches tous les ans.

La domestication des abeilles a apportée de nombreuses externalités positives. Néanmoins, les changements apportés par cette domestication exposent les abeilles à de nombreux dangers souvent mortels.

Marie Nadal, Eugénie Quinten, Antoine Manuel, Antoine Burnichon, seconde 5

Ce travail a été réalisé lors des cours de SES de Florent Durieu en lien avec l’EDD.

 

 

Un écosystème particulier : la tourbière

Les particularités physiques et biologiques d’une tourbière

Le 1er février 2016, Valérie Suter de l’association Madeleine Environnement est intervenue auprès de notre classe. Sa conférence portait sur les tourbières.

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Une tourbière est une zone humide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe. La tourbe est un sol organique issue de la dégradation incomplète des végétaux dans un milieu saturé d’eau.

Du XIX ème au XX ème siècle, les tourbières étaient considérées comme des endroits lugubres associés au Diable. Mais aujourd’hui, ce sont juste des zones humides et rares qui se trouvent plus particulièrement en milieu montagnard, près des fleuves et des rivières. La tourbe se forme à partir d’un sel pauvre et acide avec une cuvette imperméable. L’eau ruisselle sur la montagne et s’infiltre dans la tourbière et grâce au climat humide et frais, la précipitation est supérieure à l’évaporation de la tourbière ce qui fait que la tourbière est toujours composée de beaucoup d’eau. La tourbe se forme à partir de plantes pionnières qui forment un radeau et par-dessus lesquelles la matière organique qui forme un tas de tourbe sèche au-dessus des plantes dans l’eau.

La tourbe est composée de plusieurs couches : les couches fossiles non renouvelables tel le pétrole, le charbon ; la tourbe brune, la tourbe blonde en partant d’en bas jusqu’en haut puis la couche de sphaignes tout en haut qui est vivante et renouvelable.

Les tourbières sont des zones importantes car elles gardent le carbone qu’elles enferment. Elles contiennent au moins 20 % de carbone qui peut s’accumuler sur plusieurs mètres d’épaisseurs au rythme moyen de 0.2 à 1 mm par an. Les sphaignes gardent quarante fois leur poids en eau. Il existe plusieurs types de tourbières : type soligène, topogène, limmogène ….

Malheureusement, plusieurs phénomènes menacent ces tourbières :

  • Les raisons naturelles : des végétaux envahissent la tourbière ;
  • les conditions hydriques : l’apport en eau diminue à cause du réchauffement climatique ;
  • les incendies : ils brûlent et font disparaître les tourbières ;
  • les éruptions volcaniques ;
  • le drainage de l’eau qui diminue la quantité d’eau ;
  • l’exploitation de la tourbe par l’homme ;
  • le piétinement du site lors des visites touristiques.

Toutes ces menaces augmentent la disparition partielle ou totale des tourbières. Il y a pourtant des intérêts à conserver ces tourbières :

  • l’intérêt pour l’environnement : réguler le débit d’eau, filtration de l’eau, puits à carbone ;
  • l’intérêt pour les animaux ;
  • l’intérêt touristique ;
  • Intérêt au niveau de la ressource.

Ces zones rares et humides sont utiles pour l’environnement, la faune et la flore et elles permettent aussi d’emprisonner le carbone dans la tourbe, ce qui diminue le réchauffement climatique, c’est pour cela qu’il faut les protéger.

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Jehanne David, seconde 7

Cette conférence a été organisée dans le cadre des cours de SVT de C. Larcher en lien avec l’EDD (C. Lecocq-Hubert)

Les tourbières

Les tourbières

Une tourbière est une zone humide et acide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe. La tourbe est une matière spongieuse formée par la décomposition incomplète de débris de végétaux dans un milieu saturé en eau. La formation des tourbières commence lors de la fin de la période glacière.

Le maintien du développement des tourbières dépend du bilan hydrique qui doit être positif, donc le milieu doit être constamment inondé ou gorgé d’eau.

L’évapotranspiration (évaporation et rejet de l’eau dans l’air) doit être inférieure à la pluviométrie. Le sol doit être imperméable, limitant les pertes d’eau, il est donc rocheux ou argileux. La température doit être faible pour ralentir le processus de décomposition des végétaux qui est déjà très lent. La tourbière est composée de 80 % d’eau et de 20 % de carbone minéral tels que le potassium, le phosphore ou encore l’azote et est donc très riche en CO2. La formation de la tourbe est très lente, elle s’épaissit d’un millimètre par an.

Il existe plusieurs types de tourbières :

  • les tourbières soligènes qui sont alimentées par le ruissellement des eaux ;
  • les tourbières topogènes qui sont créées par les précipitations ;
  • les tourbières lummogènes qui sont des radeaux tremblants ;
  • les tourbières flumogènes qui sont inondées temporairement par un fleuve ;
  • les tourbières lummogènes ombrotrophes bombées qui sont encore en formation ;
  • les tourbières ombrogènes qui sont au dernier stade (déjà formées avec de la végétation par-dessus).

La faune et la flore des tourbières sont fragiles et rares. Les espèces que l’on trouve sont souvent endémiques à cause de sa biodiversité spécifique. Les végétaux qui y vivent sont souvent hydrophiles : de la mousse, en particularité de la sphaigne qui garde l’eau et qui rejette l’acidité, des canneberges plus connu sous le nom de cranberry en anglais, des linaigrettes, des bistortes qui sont très rare en France et des plantes carnivores qui se sont adaptées au sol acide en attirant les insectes avec du suc (ces dernières on souvent des feuilles en forme de rosette pour protéger du froid le bas de leur tige). Le réseau racinaire est aussi très important, la tourbe est donc dure et dense. Les tourbières sont des zones calmes où les animaux sont des vivipares (le lézard), des papillons (damier), des libellules (aeschene), la grenouille rousse, des oiseaux comme le Pipit de Farlouse ou encore des mammifères comme la loutre. La tourbière offre une étape importante pour la migration des oiseaux. La faune et la flore sont étroitement liées.

Si les tourbières venaient à disparaître ou que certaines des espèces disparaissent tout cet écosystème serait menacé (par exemple : si la bistorte disparaissait, les damiers (papillon) aussi.

Depuis 1971, la convention de Ramsa protège cet écosystème car celui-ci a longtemps représenté un endroit maléfique où le diable habitait et dont on ne soupçonnait pas l’intérêt. Des causes naturelles telles que les éruptions volcaniques, les incendies dus à la foudre ou encore l’assèchement du milieu, des causes artificielles : le surpâturage, l’exploitation de la tourbe, le drainage, la fréquentation touristique ou encore son utilisation comme décharge sont à l’origine des disparitions des tourbières. Heureusement en France cet environnement est maintenant protégé donc très peu menacé.

On a découvert avec le temps les nombreux intérêts aux tourbières :

La paléontologique : des être-vivants non décomposés, conservés par la tourbe.

L’environnement : la régulation des débits d’eau.

Les espèces nombreuses, rares et endémiques : une vraie ressource médicamenteuse pour l’industrie pharmaceutique.

On trouve en France des tourbières dans le Massif-Central, dans le Jura, dans les Alpes et dans les Pyrénées : au pied des montagnes là où il fait froid et où l’eau est en abondance.

 

Capucine Thiou, seconde 7

Cette conférence a été organisée dans le cadre des cours de SVT de C. Larcher en lien avec l’EDD (projet « montagne » de la Région)