Le début de la fin

Le début de la fin

Jeudi 23 juin 2046
Une catastrophe. Le début de la fin. Nous avions été prévenus longtemps à l’avance, mais à force d’ignorer les avertissements, les forces de la nature se sont rebellées. Le terrible tsunami qui a ravagé la moitié de l’Europe il y a maintenant deux semaines s’est enfin retiré. Les eaux sont maintenant complètement polluées, l’eau potable diminue à vue d’œil et va bientôt disparaitre. La faune marine a succombé. D’autres effets secondaires, toujours plus terribles les uns que les autres, apparaîtront d’un moment à l’autre.

Vendredi 24 juin 2046
Nous avons désormais des chiffres quant au temps qu’il nous reste avant l’épuisement des réserves d’eau potable. Dans trois semaines, les plus faibles s’en iront, et la vie disparaitra doucement de la terre. Des rations ont été mises en place, la guerre de l’eau a commencé. Dans la panique naissent de nombreuses émeutes, les blessés sont nombreux et les ressources pour les soigner sont épuisées. Nous courons vers une nouvelle catastrophe. Dans les pires moments où les humains devraient user de compassion, amour et entraide, ils ne connaissent que violence, haine et égoïsme. L’instinct animal se sera perpétué durant toute l’existence de l’Homme.

Dimanche 26 Juin 2046
Ma sœur s’est empoisonnée avec de l’eau de pluie polluée. Nous avons fait le choix de nous priver d’eau pour elle malgré les mises en garde et reproches des autres habitants. Ils prétendent qu’elle finira par mourir, que nous réduisons notre vie en gaspillant de l’eau. Je continue à espérer. Un miracle peut encore arriver. Son état s’aggrave d’heure en heure. L’eau manque. Je ne sais plus que faire : la sauver et risquer de mourir ou l’abandonner, son cas étant soi disant désespéré.

Mardi 28 Juin 2046
Cette nuit, ma tendre petite sœur s’en est allée de cette terre. Nous la pleurons, mais savons que nous ne tarderons pas à la rejoindre. L’eau diminue à vue d’œil et la nourriture commence à manquer. L’air est humide, sale. Tout moisit. Le sol est boueux. L’homme paye enfin le prix du saccage qu’il a fait de la nature. Le désespoir s’empare de la population et nous apprenons de nombreux suicides. Je continue à espérer. C’est un véritable carnage, nos ancêtres n’auraient jamais pu imaginer ça.
Ce journal a été retrouvé en France à Billom. Ce petit village se situe à 20 Km à l’est de Clermont Ferrand.
En effet, en juin 2046, un tsunami ravageant la France et l’Europe avait causé la perte de nombreuses personnes. Comme on peut le voir dans cet extrait, la survie des humains était remise en cause à ce moment là : les catastrophes naturelles ne faisaient que s’enchainer, provoquant des catastrophes nucléaires, pollution de l’eau liée aux usines… Heureusement ce phénomène inexplicable finit par s’arrêter en janvier 2047 sans aucune explication.
Cet extrait de journal découvert en avril 2083 est aujourd’hui conservé au musée de la nature à Ottawa au Canada. La reconstruction des villes et villages est un travail énorme. Les prévisions de l’accroissement démographique ont été chamboulées : 11 milliards avaient été prévus pour 2100, 740 millions pour l’Europe, la population européenne a quasiment été rayée de la liste… Le tsunami a beau s’être retiré, le niveau de l’eau a tellement augmenté qu’une partie de l’Europe est devenue océan, la seule partie de l’Angleterre encore émergente n’est plus que marais.
Les politiques espèrent une avancée technologique rapide pour arrêter la fonte de l’Arctique, autrement la catastrophe européenne ne va qu’empirer.

Lorentz Xénia, seconde 1
Ce travail a été réalisé dans le cadre des cours de littérature (E. Néau) au CDI et en lien avec le prix « Lire pour demain ».

Naya, la guerre de l’eau

Naya, la guerre de l'eau

Nous sommes en 2124.

Les problèmes causés par le manque d’eau potable sur Terre n’ont cessé de s’aggraver. Aujourd’hui, la quantité d’eau non polluée sur la planète est infime, la population a été divisée par quatre et ne cesse de diminuer, l’espérance de vie moyenne est de 25ans et la fin du monde approche à grand pas.
Naya est une petite fille âgée de 9 ans, mais, malgré son jeune âge, sa peau est ridée comme celle d’une très vieille personne, ses cheveux sont presque inexistants, elle est extrêmement faible, tout le temps malade, elle est à la fin de sa vie. Cette misère touche toute la population mondiale, à l’exception de quelques élites qui ont encore accès au peu d’eau potable restant. Naya n’a droit qu’à un verre d’eau par jour, eau non assainie, non purifiée, porteuse souvent de maladies en tous genres. Sa famille n’a pourtant pas toujours vécu dans de telles conditions, puisqu’elle est l’arrière- arrière- arrière- petite- fille d’un Président des États Unis. Sur Terre, il n’y a presque plus de nourriture et les gens s’entretuent pour quelques gouttes d’eau ou pour quelques légumes. C’est le chaos total. Nous ne parlons plus de conditions de vie mais de survie. Une femme sur deux meurt à l’accouchement, les commerces ne fonctionnent presque plus, et un tiers de la population dort dans la rue. Tout est pollué, l’eau, l’air, à tel point que plus personne ne sort sans masque de protection. Toutes les villes sont recouvertes de nuages de pollution permanents, comme un brouillard constant, extrêmement nocif. La NASA envisage d’envoyer des hommes sur une autre planète, mais d’ici le moment où ils auront trouvé le moyen d’en rendre une habitable, les statistiques affirment qu’il n’y aura plus de vie sur Terre. Des centaines d’espèces d’animaux ont déjà disparu, c’est un désastre. Hommes, femmes, chaque être humain est terrorisé par son avenir, le nombre de suicides dans le monde chaque jour se compte maintenant en dizaines de milliers.
Ce matin-là, à son réveil, Barack Obama n’était plus tout à fait le même. Il savait qu’il devrait user de tout son pouvoir et de toute son influence politique pour que ce cauchemar ne devienne jamais une réalité. Il voulait désormais renforcer les actions de sensibilisation au développement durable, et prendre ce sujet très au sérieux. L’eau est loin d’être un simple moyen d’hydratation, c’est un élément essentiel pour la planète.

Mélissa Clar et Elsa Depaw, seconde 1
Ce travail a été réalisé dans le cadre des cours de littérature ( E. Néau) au CDI et en lien avec le prix « Lire pour demain ».

L’exposition « Arts, littérature et écologie » médiatisée par Le Progrès

Article paru dans Le Progrès du 4 avril 2014

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