Les insectes, la nourriture de demain ?

De nos jours, la question portant sur nos coutumes alimentaires est de plus en plus évoquée. La surconsommation de viande est devenue l’un des facteurs majeurs de la dégradation de notre planète et de son écosystème.
Heureusement, depuis quelques années, on note une réelle prise de conscience d’une petite partie de la population. Des alternatives ont donc été trouvées afin de minimiser, voire remplacer la viande que l’on trouve trop souvent dans nos assiettes !
Nous tenterons donc de lever quelques inquiétudes sur l’une d’entre elles: l’entomophagie ou la consommation humaine d’insectes qui suscite un dégoût profond d’une grande part des européens.

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Cette pratique, très répandue voire traditionnelle dans les pays d’Asie et d’Afrique, ne l’est point en Europe (vingt-mille fermes à insectes en Thaïlande contre seulement une en France). Un rejet profond de cette pratique alimentaire se fait même ressentir. Il s’agirait donc d’une question de culture…

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Mais l’entomophagie semble être la meilleure solution pour remplacer les protéines animales. Ce mode d’alimentation peut être une issue de secours qui permettrait de nourrir les 9,3 milliards d’Hommes qui peupleront la Terre en 2050.

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Se nourrir d’insectes : est-ce répugnant ?

Non! Bien au contraire, nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon se nourrissaient déjà d’insectes! Et on compte aujourd’hui près de 2,5 milliards de consommateurs à l’échelle mondiale. De plus, on considère que l’homme à son insu ingère près de 500 g d’insectes par an, dans le pain, la confiture, les fruits et en faisant du sport à l’extérieur ! Et pourtant notre organisme ne semble pas en être altéré. Pour nous Français qui mangeons crevettes, escargots, grenouilles, le chemin n’est pas si long ! D’autant plus que le goût de certains insectes se rapprocherait de celui de la noisette, de la noix ou encore de la pomme.

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Pourquoi se convertir à l’entomaphagie ?

• Premièrement, pour subvenir aux besoins en protéines animales de notre population grandissante : la production de viande devrait doubler d’ici à 2050 mais les surfaces agricoles disponibles seraient insuffisantes. L’entomophagie serait donc la solution 100% naturelle !
• Nutritionellement parlant, le taux de protéines est plus élevé dans les insectes que dans les végétaux ou dans la viande.

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• Produire 1 kg de viande de boeuf imposerait une superficie d’élevage 11 fois plus grande que pour produire 1 kg de vers de farine.

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• Ensuite, l’élevage d’insectes est moins onéreux que la production de viande, puisque les besoins en eau et en nourriture sont très limités. Cela permettrait de donner un petit coup de pouce à la lutte menée contre le réchauffement climatique puisque, par exemple, produire 1kg de vers de farine engendre 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre que de produire 1kg de viande de porc.

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• Pour finir, ces petites bêtes mettent 45 jours à grandir et font l’objet de 7 récoltes par an

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Cependant, on rencontre certaines contraintes à la consommation d’insectes:
• certains insectes consommés sont en voie de disparition,
• la consommation énergétique que la production d’insectes requiert est plus élevée que pour produire de la volaille ou du porc.

Malgré cela, il est possible pour les insectes de « prendre 5 à 10% du marché de l’alimentation animale », d’après Marian Peters, entrepreneur à la tête de New Génération Nutrition et du syndicat Venik, qui regroupe les industriels néerlandais intéressés par ce secteur.

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Nous vous posons donc la question à notre tour : pourquoi ne pas tester?

Lara Hilmi, Clara Deregnaucourt et Jules Remilly

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Elevages de saumons : découvrez leur vrai visage !

Le saumon est le poisson le plus consommé en Europe. Cependant, sa courte durée de vie en élevage, les problèmes comme les parasites ou les algues vertes sont autant de choses que nous ignorons à son sujet.…

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En 2012,1.4 million de saumons ont été élevés principalement en Norvège, au Chili, en Ecosse et encore au Canada. La domestication et l’élevage de ce poisson mythique, longtemps rare et cher, ont permis d’en faire l’un des produits de la mer aujourd’hui les plus consommés en Europe. Par exemple, en France, la consommation de saumon s’élève à 2.5 kg par personne et par an, un record mondial.

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Le monde du saumon !!!

« Mettre au point une filière d’élevage semblait, dans les années 1970, l’une des seules solutions pour sauver le saumon sauvage », d’après Yves Harache, de l’institut français de la recherche pour l’exploitation de la Mer.

Cette filière n’a pas cessé de s’industrialiser. La salmoniculture a peu à peu réussi à maîtriser tout le cycle de croissance du poisson, depuis le développement des alevins (jeunes poissons destinés au repeuplement des eaux) en eau douce, éclairé artificiellement afin d’accéder à leur croissance jusqu’à leur mise en mer dans des cages composées d’une quinzaine de filets de 50 m de diamètre. Ces enclos regroupent plus de 50.000 spécimens jusqu’à 300 millions de saumons. Il faut plusieurs années pour recréer un cycle complet (3 ans) depuis l’œuf jusqu’au saumon adulte capable de se reproduire. Leur durée de vie est de 4 à 6 ans.

Problèmes et solutions

Certaines fermes d’élevage rencontrent des difficultés. Des parasites comme les « poux de mer » peuvent se développer et obliger les éleveurs à traiter leurs poissons. Il faut parfois leur donner des antibiotiques. Par ailleurs, les éleveurs vaccinent les saumons dès leur plus jeune âge, mais ces antibiotiques peuvent être néfastes pour les poissons.

De plus, certains poissons peuvent s’échapper des cages et se retrouver face aux prédateurs. Enfin, des algues produites par les rejets des saumons, comme par exemple en Bretagne, peuvent nuire à la santé de l’animal comme celle de l’homme.

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Cependant, des solutions existent. Dans certaines fermes, trois quarts des aliments rejetés sont récupérés et transformés en algues comestibles. Malheureusement, peu font cette démarche.
Les élevages intensifs produisent moins de déchets que les systèmes extensifs car les éleveurs ont un meilleur contrôle des saumons. En effet, les espaces sont fermés et plus sécurisés, ce qui règle le problème des saumons s’échappant des cages ainsi que celui des algues vertes.
Le label ASC est un label récompensant les fermes d’élevage sur leurs bonnes conduites face aux saumons.

Les consommateurs peuvent aussi agir, comme le suggère François Chartier, chargé de campagne Océans Greenpeace qui suggère de « consommer moins de poissons ou de différents espèces ».

Sources : Science et vie et Alternatives économiques

Aude Trovero et Charlotte Vion

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les super aliments, une super arnaque ?

Des « supers aliments » aux noms exotiques ont envahi les rayons des magasins bio, et la publicité leur attribue toutes les vertus imaginables. Mais sont-ils vraiment aussi « super » qu’on nous le raconte ?

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Les supers aliments sont des produits qui apportent des grandes quantités de nutriments et antioxydants. Leur consommation régulière est sensée affecter de manière bénéfique notre santé, prévenant les risques de maladies, réduisant les éléments dangereux présents dans notre organisme et renforçant le système immunitaire. Il existe énormément de supers aliments mais nous allons nous pencher sur trois d’entre eux : l’avocat, la spiruline et le kombucha.

L’avocat

C’est un super aliment qui a été en 2015 l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Ses vertus miraculeuses est d’ailleurs l’une des principales raisons de son succès. Sauf que cet « or vert » est en train de conduire comme tous les Wonder aliments à un désastre écologique et économique qui, au final ne profitera qu’au plus petit nombre et bien sûr aux plus riches.

La forte demande pousse à la culture intensive, ce qui engendre non seulement la déforestation, donc la disparition de la faune, par exemple des pumas et des oiseaux rares, mais aussi le gaspillage de 500 Milliards de litres d’eau par an et ainsi une surexploitation des nappes phréatiques, de vrais ravages sociaux. L’avocat vaut plus cher que certains métaux !
De nombreux Sud-Africains sont privés d’eau car il faut arroser abondamment les avocats : 1000 litres d’eau sont utilisés pour la culture de deux avocats et demi.
Ce super aliment a de graves conséquences écologiques et peut être remplacé par du poisson, des œufs ou encore des germes de blé.

La spiruline

La spiruline est une algue avec de multiples propriétés. Celle-ci est récoltée dans les pays chauds (Mexique, Tchad…), dans des eaux chaudes et peu profondes; elle est séchée et préparée en galettes.

Elle est utilisée par de grands sportifs (cyclistes, coureurs…) pour la présence de vitamine B12, et par les personnes âgées pour tomber moins souvent malade; son détoxyfiant et son antioxydant dans sa couleur verte purifient le foie, les reins et stimulent ainsi le système immunitaire. Mais elle contient aussi des vitamines, protéines, minéraux, oligo-éléments, et est capable de lutter contre la malnutrition. La spiruline coûte 15 euros pour 100g et les Français en consomment100 tonnes par an, dont 80 viennent de Chine et des Etats-Unis…

Le kombucha

Le Kombucha est une nouvelle boisson à la mode à base de thé (vert et noir) fermenté avec une souche de ferments particuliers (champignons Kombucha) et qui contient de nombreux probiotiques, enzymes, vitamines… Ce cocktail aurait en plus un effet quasi miraculeux sur l’organisme (digestion, santé articulaire, digestion immunitaire, …) Celui-ci pourrait prétendre rejoindre le lait, considérer pour sa composition comme un aliment, non comme une boisson.

Une vraie solution : diversifier son alimentation

En réalité, il n’existe pas d’aliment miracle totalement protecteur, même s’il y en a qui ont été qualifiés de « super ». Seule une alimentation équilibrée, riche en végétaux (fruits, légumes, céréales), pauvre en sucre (sodas, produits sucrés), mesurée en gras, et, de plus, accompagnée d’exercice physique quotidien, vous protège efficacement.
Il faut tout de même en consommer, mais tous les jus, smoothies, poudres et compléments alimentaires issus de « super aliments » sont très chers. Plusieurs solutions peuvent être alors prises pour améliorer le bilan écologique : respecter le calendrier des fruits et légumes de saison, limiter la consommation de fruits exotiques présents en toutes saisons, tout en vérifiant qu’ils proviennent d’une agriculture biologique. De plus, il faut savoir que les tests des supers aliments sont faits sur des rats.

Sources :
– Spiruline (terra eco novembre 2015 par Simon Barthélémy n°72 en p.66-67)
– Chia, goji, açaï (terra eco mars 2014 par Ophélie Véron n°55 en p.64-65)
– Avocat (courrier internationnal n°159 du 17 au 23 novembre 2016 par Elisabeth Reather en p.62 à 65)

Brice Ballu, Florent Berger et Clément Bax

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les agrocarburants, la solution contre la pollution ?

Nous ne les connaissions pas il y a une dizaine d’années, mais les agrocarburants utilisent aujourd’hui plus de 9 millions de tonnes d’huile végétale et sont la cause de problèmes mondiaux, bien qu’ils aient été présentés comme une alternative merveilleuse à leur début.

Apparus à la fin des années 70, les agrocarburants, ou biocarburants, ont d’abord été utilisés par les pays industrialisés voulant diminuer leur consommation d’hydrocarbure à cause de la nécessité de limiter les émissions de G.A.S. (gaz à effet de serre) et l’épuisement des ressources pétrolières mondiales. Ces carburants étaient dits « propres » car ils absorbent le gaz carbonique et qu’ils sont produits à partir d’éléments naturels (colza, maïs, canne à sucre ou encore palmier), mais ils ont causé des problèmes mondiaux, provoquant la baisse de leur consommation depuis quelques années.

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Qu’est-ce qu’un agrocarburant ?

Les agrocarburants peuvent être utilisés purs ou mélangés. Lorsqu’ils sont purs, ils ne sont produits qu’à base d’éléments d’origine naturelle, et plus particulièrement de plantes sucrières (canne à sucre, pomme de terre ou encore maïs) ajoutées à des matières cellulosiques. Ce mélange devient, après fermentation, de l’éthanol. On évite donc l’utilisation d’énergies fossiles. Mélangés, les agrocarburants sont constitués d’huile de plantes transformées chimiquement avec des alcools. La production de biocarburants, en hausse depuis 2003-2004, doit améliorer plusieurs points : environnemental, dans le but de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre ; énergétique, en baissant la dépendance énergétique par rapport aux énergies fossiles, notamment le pétrole; et agricole, en créant des emplois et en développant le milieu de l’agriculture. Les premiers producteurs mondiaux d’éthanol sont les Etats-Unis, le Brésil et l’Europe et les producteurs les plus importants de biocarburants sont l’Allemagne et la France (en 2007).

Quels sont leurs avantages ?

Si les agrocarburants ont été adoptés dans tant de grands pays tels que l’Allemagne ou la France, c’est grâce à toutes leurs propriétés bienfaisantes visant à améliorer tous les points sociétaux vus plus tôt. Le premier bienfait concerne l’aspect environnemental, en visant la réduction des gaz à effet de serre qui sont une des causes principales du réchauffement climatique.

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On peut incorporer 2% de biocarburants dans les carburants fossiles destinés au transport (d’après la directive européenne mise en place en 2005), puis 5,75% (en 2010). La France, elle, fixe 7% la même année. De plus, l’utilisation de produits d’origine naturelle dans les agrocarburants est fortement bénéfique à cette amélioration environnementale, car l’utilisation des éthanols de canne à sucre et de betterave ont fait baisser de 60% l’utilisation générale de gaz à effet de serre. La baisse de production de GES se fait également grâce à la limitation de la dépendance énergétique de ceux-ci en les remplaçant par les biocarburants, méthode reliant l’aspect environnemental à l’aspect énergétique. Le troisième et dernier point que l’utilisation de biocarburants a pu améliorer, est l’agriculture : les agro carburants ont en effet permis à la production mondiale agricole de plantes servant à produire ces derniers d’augmenter considérablement (15% par an depuis 2002.)

Quels sont leurs défauts ?

Malgré tous leurs côtés positifs, les agrocarburants ont vu leur utilisation baisser à l’échelle mondiale depuis plusieurs année car leur production est bien plus chère que celle des carburants fossiles. Pour résoudre ce problème, la France a pu accorder une aide fiscale, mais ce n’est pas le cas de tous les pays consommateurs de biocarburants. De plus, l’incorporation d’agrocarburants dans les carburants fossiles a été rendue obligatoire (malgré ses aspects négatifs) depuis le 1er janvier 2005, obligeant les distributeurs ne respectant pas ces obligations à payer la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). Le dernier aspect négatif des biocarburants, et l’un des plus graves, est le fait que ceux-ci représentent une des principales causes de la déforestation et de l’accaparement des terres de production, pour la plantation de palmiers à huile.

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Les biocarburants ont donc été très vite adoptés grâce à leurs effets bénéfiques pour la planète, et se sont encore plus vite développés vers les années 2000-2007, mais on a fini par se rendre compte de leurs aspects néfastes sur le long terme, qui ont causé une baisse rapide et radicale dans certains pays de leur utilisation.
Qu’allons-nous faire alors pour lutter contre les GES sans user de biocarburants, ou en limitant notre utilisation de ceux-ci ? Pouvons-nous les améliorer pour ne garder que leurs bienfaits? Et par quel nouveau moyen sans effets néfastes pouvons-nous améliorer l’état de notre planète ? Ce sont les questions que nous nous posons tous, mais qui resteront en suspend jusqu’à ce qu’une solution s’offre à nous.

Mona Schiumerini et Naomie Razanoa

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

L’éducation au développement durable au collège

Au printemps, les éco-délégués botanistes se sont retrouvés pour entretenir leur plate bande de fleurs vivaces et la spirale aromatique. Pendant ce temps, un autre groupe d’éco-délégués apiculteurs étaient à l’écoute d’un adulte compétent : comment surveiller la bonne évolution de l’essaim ?

Aux beaux jours, les abeilles manquaient de place, elles ont alors construit (hors cadre de ruche) des loges de cire ! Il devenait urgent de placer une hausse.

L’enfumage est indispensable lors de chaque visite afin de calmer les abeilles et de vérifier les cadres sereinement 

Magnifique cadre de corps de ruche : nous avons appris à identifier les différentes loges : Rouge = pollen, Blanc = larves, brun clair = couvain (larves en métamorphose), doré/blanc = miel

Présence de loges de faux bourdons.

Cadre de hausse rempli de miel en partie operculé. Au moment de la récolte, il peut en contenir de 1,5 kg à 2 kg !

Une fois le couvercle refermé, les abeilles s’appellent pour regagner la ruche en quelques heures !

 

Premier BILAN très encourageant : 25 kilos de miel récolté pour la saison 2016 !!

 

 

Capitaine Paul Watson

Paul Watson

 « Nous autres, humains, étions en train de massacrer les baleines, ces créatures hautement intelligentes, socialement complexes, pleinement conscientes et sensibles…Il me vint à l’esprit que nous étions collectivement devenus fous. C’est à ce moment précis que je décidai de dédier ma vie à la protection et à la défense des cétacés et de toute autre espèce vivant dans l’océan. Etre un berger pour les créatures marines vivantes. Un berger des mers, un sea shepherd ». Paul Watson

Paul Watson est né le 2 décembre 1950 à Toronto. Il est le fils aîné d’un franco-canadien, Anthony Watson, et d’une dano-canadienne, Annemarie Larsen. Il grandit à Saint-Andrews, un village du New- Brunswick, avec ses six frères et sœurs.

A l’âge de 9 ans, il découvre que le castor avec lequel il s’est lié d’amitié depuis peu a été tué par  des trappeurs. Il décide alors de détruire les pièges et de confisquer les collets  susceptibles de tuer d’autres animaux. Il perturbe également les battues des cerfs et la chasse au canard des environs.

En janvier 1964, sa mère Annamarie meurt d’une longue maladie et son père emmène alors toute la famille à Toronto.

Trois ans plus tard,  Paul quitte la maison familiale pour se rendre à Vancouver et se fait embaucher comme sapeur-pompier sur le Princess Marguerite, un navire de croisière.

En 1968, Paul Watson intègre le corps des garde-côtes canadiens. Il participe à de nombreuses expéditions avec les marines marchandes norvégienne, suédoise et anglaise où il  affronte tous types de mer –des typhons de la mer de Chine aux tempêtes de l’Atlantique-nord, en passant par les zones de guerre du golfe Persique,  et qui lui permettent ainsi d’acquérir rapidement une solide expérience.

Son engagement commence en 1969 à la frontière américano-canadienne, lors d’une manifestation du Sierra Club contre les essais nucléaires sur l’île d’Amchitka.  Après ce rassemblement, Paul Watson fonde avec ses amis  Don’t make a  Wave Committee, qui deviendra Greenpeace.

En octobre 1971, leur bateau Greenpeace I navigue au plus près de l’île Amchitka,  afin d’empêcher tout essai nucléaire.  L’opération étant un succès, un autre navire, le Greenpeace II,  avec Paul Watson parmi les membres de  l’équipage, est mobilisé pour accomplir le même  objectif.

Par la suite, Paul Watson va pendant trois ans poursuivre inlassablement ses actions au sein de Greenpeace : il va lutter, entre autres,  contre les essais nucléaires français dans l’atoll polynésien de Mururoa et,  en 1973, représenter Greenpeace, en qualité d’aide-soignant, lors de l’occupation de Wounded Knee par les Indiens d’Amérique.

En juin 1975, Paul Watson participe à la confrontation entre Greenpeace et la flotte baleinière soviétique ; il est alors second à bord du Greenpeace IV.

En 1976,  Paul Watson est premier officier sur le Greenpeace V. Une fois encore, l’équipage dut affronter la flotte baleinière soviétique, mais cette fois au nord d’HawaÏ.

Toujours au nom de Greenpeace, il mène de 1975 à 1977 les premières campagnes contre la chasse au phoque sur la côte Est du Canada et aux larges des côtes du Labrador. Le compte rendu de cette campagne parut dans le Geogia Straight Newspaper, avec pour titre  Sheperds of the Labrador Front. C’est cet article qui lui inspira le nom de Sea Sheperd quelques années plus tard.

Pourtant,  il quitte en 1977 la Fondation Greenpeace, ne trouvant plus sa place au sein de la structure bureaucratique émergeante. Il s’aperçoit en effet que les objectifs premiers de l’organisation font l’objet de compromis et qu’elle s’oppose à ce qu’il considère vital, à savoir le travail sur le terrain et le respect des lois de conservation et de protection de la vie marine en haute mer.

Par conséquent, la même année, il crée l’organisation dédiée à la recherche et à l’application des règles de droit adoptées pour protéger la vie marine  Sea Sheperd Conservation Society .

En 1978, il achète en Grande-Bretagne un chalutier ; il en fait le Sea Shepherd, qui a vocation à faire  respecter le droit international en mer.

Le premier voyage du Sea Shepherd a lieu en mars 1979, à destination du golfe du Saint-Laurent, sur la côte Est du Canada pour lutter contre la chasse aux phoques. Le reste de cette année est consacré à la poursuite et au sabotage du tristement célèbre baleinier pirate Le Sierra.

Tout au long de ces années, il fut sur tous les fronts de l’activisme, achetant de nouveaux bateaux et recrutant toujours plus de monde pour défendre ses causes.  Ainsi, en plus d’être co-fondateur de Greenpeace(1972) et de Sea Sheperd  (1977) et de The Friends of the Wolf (1984),  il fut correspondant de terrain pour les Defenders of Wildlife de 1976 à 1980, puis pour le Fund of Animals, entre 1978 et 1979 et représentant de la Royal Society for the Protection of Animals en 1979.

Dès le début des années 90, il enseigne l’écologie et donne de nombreuses conférences, non seulement  dans les facultés et les universités américaines, mais aussi dans le monde entier.

« Paul Watson ? C’est l’équivalent pour l’océan de Dian Fossey pour les gorilles et de Chico Mendes pour la forêt amazonienne. Un héros de l’environnement »  Nicolas Hulot

Résumé et critique du livre de Paul Watson Pirate des océans (Editions Glénat Jeunesse, 2016)

Ce livre autobiographique retrace l’histoire de Paul Watson et de son association Sea Sheperd Conservation Society.  Selon lui, « si l’océan meurt, nous mourrons ». Ce livre est le récit de ses premiers pas en tant que militant et « pirate » des océans et de ses expéditions les plus périlleuses. Il nous dévoile ici tout ce qui constitue  son quotidien de passionné convaincu : la colère, la révolte, les dangers et les doutes.

Au fil des pages nous découvrons comment vivent les castors, mais aussi les chasses à la baleine ou aux bébés phoques ; il nous livre de multiples informations sur l’environnement et la protection des animaux et  sur les lois les concernant.

Ce livre-témoignage  est un procédé de sensibilisation. En effet, Paul Watson décrit   ses actions, les présentant comme des Sea Sheperds, des bergers des mers, agissant contre la cupidité des hommes et pour le bien-être des animaux.

Les répercussions  sur le présent

L’association  dénonce également la pêche, volontaire ou non, des baleines, requins, dauphins, phoques et de nombreuses autres espèces, et agit contre la pollution des océans.

Sea Sheperd Conservation Society est une ONG, elle dépend donc  exclusivement des donations de particuliers, d’entreprises et d’autres fondations.  Elle parvient à acquérir un budget annuel d’environ 20 millions de dollars pour développer ses actions et entretenir ses bateaux.

Cependant, tous les protecteurs  de l’environnement ne sont pas en accord avec les pratiques de Paul Watson, jugées peu orthodoxes, comme notamment  les membres de Greenpeace qui lui reprochent ses méthodes violentes.  Alors qu’il  en était un membre essentiel à ses débuts, il a été, depuis,  fortement incité à quitter cette association.

Marius Edouard, Téo Idjouadiène, Guilhem Teillere, Edouard Gayot, Jean Fournier.

Ces articles  ont été écrits dans le cadre du projet Lire pour demain  et  de l’EDD (E. Novales) et en lien avec les cours de français

Œuvrer pour la biodiversité

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Les éco délégués « apiculteurs » et les adultes référents ont découvert l’univers des abeilles,  accompagnés d’un spécialiste : Serge Gyurkovics.

Différentes activités théoriques ont permis de mieux connaitre la vie et l’organisation des abeilles dans une ruche : recherches documentaires, réalisation d’affiches, projection de vidéos, présentation d’une exposition à la fête de l’école de juin 2016.

En pratique, les élèves ont pu découvrir une ruche pédagogique, se familiariser avec les quelques outils indispensables (enfumoir, combinaisons) à l’entretien d’une ruche.

Après commande d’un essaim (une reine et sa colonie soit 10 000 individus) et du matériel nécessaire, une ruche fut installée en mai 2016 au 1er étage sur la coursive est de Mongré.

Une autorisation préfectorale a été délivrée, accompagnée du numéro d’API, réglementairement indispensable.

Au cours de l’été 2016, la première récolte a fourni 15kg de miel. En septembre 2016, 3kg de miellat ont été recueillis, à la plus grande joie du groupe d’éco délégués Apiculteurs, qui les déguste à chaque rencontre.

Les éco délégués « jardiniers », se sont retrouvés en novembre 2016 pour désherber les parcelles et planter les bulbes qui se développeront au printemps.

Bravo à cette équipe de collégiens, qui, après quelques instants d’hésitation et de retenue, osent se mettre à genoux, les mains dans la terre malgré le froid.

 

L’agropastoralisme

L’agropastoralisme

L’agropastoralisme est une pratique qui lie l’agriculture et l’élevage. Il est plus fréquent dans les zones délaissées par l’agriculture, et en particulier dans régions semi-arides ou montagneuses dans lesquelles les différences climatiques sont marquées entre la saison froide ou chaude.

Le maintien de troupeaux d’une certaine densité dans le paysage agricole ou forestier présente parfois un grand intérêt éco-paysager pour l’entretien de clairières, de corridors écologiques, de milieux ouverts ou pour la lutte contre les incendies en période sèche. De plus, les animaux transportent de nombreux organismes et peuvent enrichir le sol de leurs excréments ou nourrir d’autres animaux nécrophages quand ils meurent.

Les enjeux agro-environnementaux.

Comme toute forme d’exploitation des milieux, l’agropastoralisme modèle et transforme les paysages et leur biodiversité et ce, depuis la préhistoire[]. semble-t-il [][]. Au-delà de certains seuils, une dégradation importante et durable des milieux est possible, notamment durant les épisodes de sécheresse comme au Mali[].

Il peut présenter des aspects négatifs: si les animaux sont en surnombre ou présents trop longtemps au même endroit, ils exercent une pression trop forte sur le milieu et cela entraîne une situation de surpâturage. Si elle perdure ou s’étend à grande échelle, les cheptels peuvent alors contribuer à dégrader les sols et à un effondrement de la biodiversité.

Peut-on protéger le loup tout en maintenant l’agropastoralisme ?

Témoignage d’une attaque : « Ce sont 31 brebis qui auraient été victimes d’attaque de loups, principalement lors d’une grosse attaque sur des troupeaux en estive, en août, sur la petite commune de Dourbies. L’un des éleveurs en a perdu dix-huit malgré la présence d’un berger qui les gardait. S’il a été quasi inexistant dans les Pyrénées-Orientales, le loup s’est en revanche fait remarquer dans l’Aude, où ses attaques à répétition dans le secteur du Razès avaient provoqué la colère des agriculteurs. En Lozère, en revanche, le canidé a été particulièrement actif  avec plus de 300 bêtes tuées. »

Pourtant, le loup est une espèce strictement protégée en France comme en Europe. Elle figure dans l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection. La France représente un cas exceptionnel en Europe de reconstitution d’une population de loups (réapparus de façon naturelle dans le massif du Mercantour) à l’échelle d’un pays où il avait disparu au début du XXème siècle.

L’usage des chiens de protection a été demandé par les autorités. Ils sont devenus indispensables mais leur introduction dans les troupeaux pose des problèmes financiers et de surcharge de travail. Les éleveurs de petits troupeaux financent les mesures de défense supplémentaires à 100 %. Par ailleurs, les troupeaux de moins de 150 animaux ne sont aidés financièrement que pour un chien.

De plus, les conflits avec les autres usagers de la montagne sont de plus en plus fréquents et peuvent se terminer au tribunal. D’autre part chaque année des chiens de protection sont blessés ou tués lors des attaques.

Le collectif Cap-Loup qui réunit des associations engagées dans la protection du loup dénonce lui, les rumeurs, les erreurs et les contre-vérités les plus grossières qui ont été colportées par des responsables du monde agricole, des chasseurs, et par des élus.
Ces associations souhaitent la présence de l’espèce en France et pensent que  la cohabitation entre le loup et les activités humaines est possible.

Après quelques décennies d’absence à la suite de sa destruction par l’homme, voilà plus de vingt ans que le loup est revenu naturellement en France, par ses propres moyens.

Le loup (« Canis lupus ») est une espèce protégée par la loi, mais pas toujours par nos élus. Pourtant, 76 % des Français considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France, et 80 % sont farouchement opposés à son éradication. Seulement 6 % de nos compatriotes se montrent fermement opposés à sa présence, notamment chez les plus de 65 ans.

Les protecteurs du loup estiment que toute une série de mesures existent pour protéger le bétail (berger, clôtures, chiens). Elles sont efficaces si elles sont bien mises en œuvre. Les troupeaux bien gardés ne sont pas ou très peu l’objet de prédations. La prédation sur le bétail ne sera jamais complètement nulle partout, mais un mode de conduite des troupeaux adapté permet de la réduire drastiquement voire de l’annuler localement.

 Seconde 7

Cet article a été écrit à la suite de la sortie dans le massif des Monts de la Madeleine le 29 mars 2016.La sortie, animée par l’association Madeleine Environnement, portait sur la biodiversité (SVT, C. Larcher) et le tourisme durable (EMC, N. Mergoux), en lien avec l’EDD (C. Lecocq Hubert)

 

 

 

Les Pesticides néonicotinoïdes

Les Pesticides néonicotinoïdes

Les pesticides néonicotinoïdes sont une classe d’insecticides neurotoxiques fréquemment utilisés dans le monde. Ils sont pointés du doigt par les apiculteurs pour être à l’origine du déclin des abeilles. En effet, ceux-ci attaquent le système nerveux  des abeilles, pouvant empêcher la formation de leur mémoire et pouvant les paralyser.

Par exemple, en Allemagne, le Poncho pro est un insecticide néonicotinoïde à l’origine de la mort de nombreuses colonies d’abeilles. L’insecticide se dépose sur le pollen et le nectar des fleurs de colza, de pommiers… empoisonnant par la même occasion les abeilles.

En France le Gaucho a été interdit par le ministère de l’agriculture à la suite d’analyses et à la demande des apiculteurs. Effectivement, les dosages indiqués comme mortels étaient largement supérieurs à ceux autorisés. En 2009, des chercheurs découvrent que, à la suite de l’utilisation de pesticides néonicotinoïdes, les plantes produisent une sève toxique aux conséquences alarmantes sur les abeilles. La société Bayer décline toute responsabilité assurant que la sève incriminée avait disparu sous l’effet du soleil lorsque les abeilles commençaient à butiner. De plus, deux chercheurs américains ont découvert que l’association des pesticides néonicotinoïdes était la cause de l’effondrement des effectifs des abeilles dans le monde.

Malgré un effet bénéfique sur la production agricole, les pesticides néonicotinoïdes sont à l’origine de la mortalité alarmante des abeilles, ce qui peut provoquer la disparition de certaines plantes.

Aurore Bouillot, Dimitri Pétrone, Léa Baudot, Kimberley Serra, seconde 3

Ce travail a été réalisé lors des cours de SES de Florent Durieu en lien avec l’EDD.

 

 

 

Les externalités générées par l’agriculture intensive sur les abeilles

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Les abeilles constituent le plus grand pollinisateur naturel au monde. Celles-ci transfèrent le pollen d’une plante à une autre, ce qui aide à la reproduction des plantes visitées. Mais l’activité humaine perturbe ce mécanisme naturel en provoquant des problèmes. Parmi eux, on peut citer l’agriculture intensive : cette méthode à un impact très négatif sur les abeilles.

Tout d’abord, l’agriculture intensive réduit grandement la diversité de la flore. Ce fait est nocif aux abeilles, car celles-ci n’ont alors plus une alimentation variée, ce qui amène des carences. Pour éviter cela, les ruches sont déplacées ce qui est contraire au mode de vie des abeilles, qui sont sédentaires, et cela les stresse.

Ensuite les produits chimiques utilisés au sein de l’agriculture intensive nuisent dangereusement aux abeilles. On peut citer la mort de millions d’abeilles en Allemagne à la suite des nuages de poussières contenant des produits utilisés dans le cadre de l’agriculture intensive : les pesticides peuvent décimer des colonies entières.

Estelle Brun, Marilise Lapalu, Benoît Coquard, Anouck Lemaître, seconde 5

Ce travail a été réalisé lors des cours de SES de Florent Durieu en lien avec l’EDD.