Un séminaire énergétique….

Un séminaire énergétique….

Le 12 décembre 2017, deux éco-déléguées de première,   accompagnées de madame Dumas se sont rendues à l’Hôtel de Région à Confluence pour  participer à un séminaire sur le thème : « Nos lycées ont de l’énergie ».

La journée a débuté avec une conférence  sur  la transition énergétique et ses enjeux pédagogiques, opérationnels et budgétaires.

Désormais, la loi impose des mesures pour gérer les déchets au sein des établissements scolaires et un plan d’action, le plan Marshall, a été mis en place avec un budget de 300 millions d’euros pour  contribuer à  la maintenance immobilière des lycées  publics et privés de la région Auvergne-Rhône-Alpes  ainsi qu’à la mise en place d’actions dans le domaine énergétique ; l’énergie se gère en effet,  dans un premier temps,  par l’isolation des bâtiments – ces  dernières années, les statistiques montrent une augmentation significative de l’utilisation d’énergies renouvelables afin de diminuer la consommation de fioul-  et par l’installation d’éclairages moins énergivores. Cependant, il existe encore  de grands écarts entre les lycées.

Par ailleurs, la loi de 2015 a pour objectif d’obtenir dans les lycées  une baisse de 40% de gaz à effet de serre en 2030- par rapport à 1990-,  ainsi qu’une augmentation de 27% d’énergies renouvelables. Pour cela, il faut agir sur l’adaptation des bâtiments, la sobriété énergétique, et également lutter contre le gaspillage tant énergétique qu’alimentaire.

Cette conférence très instructive a été suivie d’un buffet à midi,   uniquement composé  de produits régionaux, à titre d’exemple,  l’objectif de la Région étant d’en  introduire au minimum 60%  dans  les assiettes de chaque restaurant scolaire.  Ce temps  de pause nous a permis  d’échanger avec  quelques uns des  dix intervenants présents : l’un deux  présentait un jeu pour sensibiliser  les élèves au comportement éco responsable ; un autre nous a fait découvrir les parcs importants de la région.

L’après-midi, une dizaine d’ateliers  ont été proposés.  Notre thématique de l’année à Mongré étant « Nourrir les hommes »,  nous avons choisi de participer  à deux ateliers sur le thème de l’alimentation. Nous avons appris que  la formation continue des chefs et des cuisiniers sera renforcée, de nouveaux labels pour encourager la consommation de produits régionaux seront créés  et des centrales régionales d’achat seront disponibles pour aider les cuisiniers et les chefs dans leurs choix. D’autre part, des innovations, dans le domaine  de la cuisson des aliments  pour limiter les pertes d’eau de certaines viandes ou légumes, l’installation de bars à salades  en open-bars, ou encore une présentation plus attractive des produits à consommer, devraient permettre de réduire les déchets.     .

Une journée bien remplie, qui ne nous a pas laissé sur notre faim !

Marie Rochas  (1èreS2) et Marine Dandois (1èreS3)

Se former à l’éco-citoyenneté

Le jeudi 5 octobre a eu lieu la formation des éco-délégués du collège.

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Les 4/3ème de 8h à 10h,  et les 6/5ème de 10h à 12h  ont été accueillis au CDI par les professeurs documentalistes et les  professeurs responsables du  développement durable.

Nous avons commencé par nous présenter ;  puis nos professeurs nous ont  demandé de choisir pour l’année scolaire une fonction : apiculteur, botaniste ou recycleur. Ensuite, ils nous  ont expliqué notre rôle et nos missions auprès de nos camarades et dans l’établissement, puis nous avons établi un calendrier des activités à mener car rappelons  que nous avons à Mongré une ruche, un potager dans le parc et que nous collectons le papier et les déchets pour les  recycler.

Dans un deuxième temps, M. Claire, le gestionnaire de l’établissement  est intervenu sur la démarche HQE, Haute Qualité Environnementale, utilisée pour  les travaux entrepris à Mongré, qui permet d’appliquer une politique environnementale à la construction ou/et la gestion de nos bâtiments. . le but est d’obtenir des bâtiments confortables, sains et plus respectueux de l’environnement.

Nous apprenons que Mongré s’est lancé depuis une dizaine d’années dans une politique d’investissements pour économiser l’énergie :

Le chauffage :

  • nous utilisons  l’énergie fournie par l‘incinérateur d’ordures ménagères de Villefranche et une chaudière bois : 99,30 % d’énergie renouvelable ; .
  • l’isolation sur les toitures et les entresols est en cours; des travaux d’isolation des conduites de chauffage, des plafonds et des murs ont été entrepris ; 89% des 465 ouvrants ont été changés durant les 20 dernières années par un double vitrage ;
  • on a installé des planchers chauffants dans les salles rénovées (actuellement 900 m2).

L’éclairage :

  • les éclairages halogènes ont été supprimés ;
  • l’installation électrique a été complètement rénovée ;
  • on utilise l’éclairage « leds » depuis 2009 ;
  • des détecteurs de présence dans les salles rénovées (extinction automatique sans présence).

La gestion des déchets :

  • l’association « Le Transit » collecte  tous les cartons ;
  • le  tri sélectif a été mis en place  avec la CAVIL depuis 2002 ; on récupère le papier dans de grandes boîtes en carton placées dans les classes et les bureaux,  puis l’entreprise  « La Corbeille  à papier » le collecte et le recycle ;
  • nous participons avec le Conseil Régional à la récupération  des piles usagées dans les collèges;
  • la Région Auvergne-Rhône-Alpes permet la collecte des huiles usagées (cuisines) et des produits chimiques des laboratoires,
  • les  déchets d’équipements électriques et électroniques  sont évacués par une entreprise spécialisée.

La politique d’achats :

Mongré  n’achète que des produits  qui ont des labels ou des normes qui répondent aux exigences environnementales :

  • pour la restauration, le légume du plat chaud, les féculents, la compote, le pain au levain doivent avoir le label AB ;
  • le mobilier scolaire possède le label « NF ENVIRONNEMENT » ;
  • tout le papier acheté est 100% recyclé, bien sûr !

Monsieur Claire a terminé son intervention très intéressante  par ces mots : « Nos efforts en terme d’environnement sont concrets et se retrouvent dans les chiffres et dans un meilleur accueil ! ».

Nous nous sommes ensuite séparés en deux groupes : le premier a suivi l’explication de deux  éco-déléguées du lycée qui nous ont  fait part de leur expérience d’apicultrices ; elles nous ont montré les différentes parties  qui constituent la ruche,  énuméré les diverses sortes d’abeilles (la reine, les ouvrières, les gardiennes, les faux-bourdons, etc.) ainsi que les objets permettant de bien s’en occuper.

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Pendant ce temps,  le second groupe s’est entraîné, grâce à un exercice pratique de reconnaissance des différents symboles présents sur les emballages, à trier correctement nos déchets au quotidien : nous avions un amas de déchets d’origines diverses, (propres bien sûr !) à placer dans la bonne poubelle, jaune ou marron.

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Nous avons interverti les groupes en milieu de séance.

Merci à Alix et Sarah, nos « super » apicultrices depuis un an et demi maintenant en Seconde, qui ont accepté de transmettre leur savoir !

Sans oublier, le goûter à 10h où nous avons  tous dégusté un goûter bio ainsi que  le miel de nos chères abeilles ! Le reste des pots de la récolte 2017 a été vendu quelques jours plus tard avec succès ! Cela nous permettra d’acheter du matériel et d’entretenir la ruche.

Jehanne Trébaol (3ème1),   Annaêlle Porterat (3ème1),  Baptiste Raymond (3ème7)

Regards sur nos assiettes

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Réflexions à la suite de la projection de ce documentaire

pédagogique et humaniste

Le comité de pilotage du développement durable s’est réuni le jeudi 14 septembre pour définir les grandes orientations de l’année et les temps forts prévus à l’échelle de l’établissement. Le thème « Nourrir les hommes », a été validé dans le cadre du projet ERASMUS+  et comme projet fédérateur à l’échelle de l’établissement.

En introduction à une année de réflexion et d’actions liées à ce thème de l’alimentation,  nous, les éco-délégués de 1ère et de Terminale avons été conviés à la projection du documentaire  Regards sur nos assiettes,  réalisé en 2010 par le documentariste Pierre Beccu à partir d’une enquête menée par six étudiants en géographie et ingénierie d’espace rural de Poisy, en Haute-Savoie. Nous  avons été surpris  d’apprendre que deux d’entre eux étaient d’anciens élèves et éco-délégués de Mongré !

Leur projet consistait à regarder « au fond de leur assiette » pour étudier les impacts de notre consommation alimentaire sur la santé, l’économie, le social, l’environnement. et se poser les questions suivantes : Que mettons nous dans notre assiette ?  Est-ce que nous avons une alimentation saine ? Quelle est l’origine des produits que nous consommons quotidiennement  et qui font-ils vivre ? Quelle est la relation entre ce que nous mangeons et l’environnement ?

L’enquête montre des expériences de production et de distribution viables économiquement,  et qui vont dans le sens d’une valorisation globale du territoire et de ses acteurs, chacun d’entre eux ayant un objectif précis, équitable et  responsable :

« Nous, on ne vend que des choses qu’on peut produire en cette saison  »  affirme Agnès Prieur, maraîchère chez Gaec Bouquet Savoyard à Sévrier.

« On a réussi à mettre en place des circuits courts avec des producteurs locaux dans le cadre des marchés publics »,  explique Dominique Vincent, responsable de la cuisine centrale municipale d’Annecy. Il nous apprend que les tomates de supermarchés, donc issues d’un circuit long, ne rapportent à l’agriculteur que 30% de leur prix, contre 95%,   si elles sont vendues sur le marché local, issues cettefois du circuit court.

« Ce qui m’a vraiment séduite dans les AMAP, c’est la relation avec les gens, leur envie de comprendre notre travail »  souligne Odile Hameau, maraîchère d’AMAP Potager Balmontin à Balmont.

« C’est pas le pain qui est mauvais, c’est la manière dont on le produit. On a plus changé les semences en 50 ans qu’en 12 000 ans d’agriculture, constate Paul Rochet, boulanger au Fournil des Eparis à Viuz-la-Chiesaz.

Ce documentaire nous a fait prendre conscience de notre responsabilité et de notre pouvoir de consommateurs. Si nous voulons améliorer notre alimentation, mangeons des produits dont nous connaissons l’origine, issus du commerce local et  équitable ! Et si nous voulons améliorer la qualité de vie des agriculteurs et des producteurs locaux, achetons leurs produits !

En conclusion, cette critique de Cécile Mury parue dans Télérama lors de la sortie en salle le 12/09/2015 :

« Ils sont six étudiants… en géographie. Et pourtant, ils ont mené l’enquête comme de vrais policiers, sous la houlette bienveillante du documentariste Pierre ­Beccu. Arpentant les circuits qui mènent de l’agriculture à nos cuisines. En Savoie, leur région d’origine, ils sont plus précisément allés à la rencontre de tous ceux, éleveurs, boulangers, restaurateurs et paysans, qui luttent pour réinventer d’autres pratiques alimentaires et économiques, aux antipodes du modèle industriel dominant. Pédago, vivant et humaniste, le film détaille avec pertinence les nombreux enjeux de cette aventure « bio » : nos papilles, notre santé, notre manière de vivre ensemble. Un plat de résistance très politique ».

Mariam Kapanadze, éco-déléguée de 1L.

 

 

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