Que reste-t-il de Fukushima ?

Que reste-t-il de Fukushima

Fukushima, nom tristement célèbre d’une centrale nucléaire japonaise qui fit la Une de tous les journaux en avril 2011, et  qui résonna à travers la planète. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Afin de répondre à cette question, nous avons cherché des informations dans  trois articles :

 « Le second anniversaire de Fukushima, les japonais dans la rue », L’Humanité, 10 mars 2013 « A l’intérieur de Fukushima », La Croix, 10 mars 2013 « La difficile vie des liquidateurs de Fukushima »,  Le Monde, 10 mars 2013

L’article de l’Humanité nous décrit le déroulement des manifestations contre l’énergie nucléaire suite à la catastrophe de Fukushima. Ils étaient plus de 15.000 à défiler dans les rues  de Tokyo, en passant bien évidemment, par le Parlement et les ministères, 15.000 personnes à  scander « Halte au nucléaire! Protégez nos enfants! »,  15.000 personnes à défiler dans ces rues pour demander le démantèlement de toutes  les centrales nucléaires du pays !

Parallèlement, l’article de La Croix décrit le travail qui se déroule toujours dans la centrale : un travail titanesque effectué laborieusement par plus de 3000 « liquidateurs », comme on les appelle, qui se relaient jour et nuit pour assainir la centrale. C’est sans compter sur les effets de la radioactivité ! «La radioactivité est très élevée, dans les bâtiments et autour d’eux », précise Takeshi Takahashi.

 Le dernier article publié dans Le Monde, le confirme et décrit les conditions de travail de ces « liquidateurs », qui sont bien loin d’être excellentes. Tout d’abord, ces hommes ne sont que très peu payés. Environ 800 yens,  soit six euros  pour une heure de labeur. Ensuite, ils sont exposés à de trop grandes doses de radioactivité, bien entendu, extrêmement dangereuses. Certains ont même déjà dépassé la dose maximale admissible d’exposition à la radioactivité sur 5 ans ! Citons  les paroles d’un expert japonais qui nous ont particulièrement marqués : « Les salariés de Tepco risquent de suivre la trajectoire des vétérans de la guerre du Vietnam, qui se sont vus rejetés par la société à leur retour, ont fini sans abri, ont sombré dans l’alcoolisme et les drogues ou se sont suicidés »

Nous aimerions conclure sur les conséquences de cette catastrophe survenue 25 ans après Tchernobyl à Fukushima en disant que  si les français demandent l’arrêt de l’activité des centrales nucléaires, c’est avant tout pour des raisons de sécurité et pour éviter des pollutions radioactives. Nous pensons que  le gouvernement devrait sérieusement prendre en compte ces revendications !

 Paul Entfellner (2de1),  Guillaume Goudard 2de 6,  Charles Poillot 2de2

Cette revue de presse a été réalisée à l’occasion des A.P de seconde avec Mme Novales, documentaliste

La question du Nucléaire et des énergies renouvelables en France

Je vous rappelle que depuis l’accident nucléaire dans la centrale de Fukushima-Daiichi (Japon) le 11 mars 2011, la polémique sur le nucléaire en France qui avait déjà été soulevée a vigoureusement refait  surface, et est aujourd’hui également alimentée par les annonces successives de sortie du nucléaire de l’Italie, de la Suisse et de l’Allemagne.

Tout d’abord, ce problème environnemental a soulevé un aspect majeur : la question de l’emploi. Dans le magazine Acteurs de l’économie, paru en octobre 2O11 à l’occasion du 10ème anniversaire de la société Aréva, la question de la pérennité du nucléaire, qui implique les nombreux employés du secteur, est posée. Dans cet article sont interviewés des salariés, cadres et ingénieurs, qui travaillent pour la société : ceux-ci sont désabusés par l’absence des

emplois qui avaient été promis. Selon eux les « politiques naviguent à vue », et ils voient une nette cassure entre l’ « avant » et l’« après » Fukushima. Au contraire, le chef de la division lyonnaise de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) se montre extrêmement positif quant à l’avenir du nucléaire. Le Figaro publié le 3 janvier 2012 évoque aussi ce problème social : l’arrêt des parcs de production engendrerait des centaines de milliers de pertes d’emplois.

L’enjeu financier, relié à l’enjeu écologique, est également primordial dans le débat. Dans Le Figaro, on parle de « l’énergie nucléaire et du bon sens ». Les travaux de précaution pour permettre aux centrales de fonctionner sont annoncés comme très onéreux, on se demande donc s’il est bien fondé d’investir dans des renforcements de la sécurité des centrales ou si les milliards d’euros engagés ne devraient pas plutôt servir au développement de nouvelles énergies. Le Figaro annonce que le Grenelle de l’environnement n’a pas atteint l’essor annoncé pour de nouvelles énergies mais que la responsabilité en revient au gouvernement et aux militants écologistes qui empêchent par exemple de découvrir les possibilités du gaz de schiste, et non à la filière du nucléaire (le journal la défend d’ailleurs vigoureusement, étant contre un arrêt brutal des réacteurs).

Selon Acteurs de l’économie, le prix de démantèlement du parc n’est « absolument pas maîtrisé » et le budget nucléaire n’est pas compatible avec le Grenelle de l’environnement dont le budget de développement doit servir à atteindre 23%  d’énergies renouvelables en 2020. Le Figaro, lui, annonce un coût de 500 milliards d’euros. De plus, même si on apprend dans Acteurs de l’économie que dans la région du Tricastin la taxe foncière versée par Areva et EDF s’élève à 12 millions d’euros (et il y a en tout 58 réacteurs en France), le magazine insiste également sur le coût du nucléaire à long terme. Dans Le Monde, François Brottes (environnement, parti-socialiste) regrette que l’ASN ne donne pas beaucoup de chiffres dans son rapport, et estime même au vu des surcoûts annoncés par EDF que « la sûreté n’a pas de prix ».

Du côté de la politique et du gouvernement, la faute semble partagée : les avis divergent. Alors que Le Figaro dénonce la mauvaise gestion du gouvernement (pour le développement de nouvelles énergies) et la pression des écologistes, les journaux Le Monde du 3,4 et 5 janvier se penchent sur la politique du nucléaire et nous exposent les avis de plusieurs bords politiques. En effet, les écologistes avec Eva Joly se sentent victorieux suite au rapport de l’ASN (3 janvier 2012) qui fait tomber le « tabou du coût du nucléaire » et ouvre le débat des aspects économiques du nucléaire. A gauche, François Hollande est pour une transition énergétique, mais surtout pour le renforcement de la sécurité (formation de personnels plus qualifiés, normes plus strictes, interdiction dela sous-traitance…), dans le cadre de son alliance avec Europe Ecologie-Les Verts. A droite, Nicolas Sarkozy est pour la poursuite du « tout-nucléaire ».

Finalement, quelles mesures sont-elles prises ? L’Autorité de Sûreté Nucléaire, après avoir effectué un audit des installations nucléaires françaises, ne demande aucun arrêt immédiat de réacteurs nous annonce Le Monde du mercredi 4 janvier dans son entretien avec son président, André-Claude Lacoste. Seules les mises aux normes européennes et les mesures de sécurité sont à l’ordre du jour. Nathalie Kosciusko-Morizet et Henri Proglio, interviewés, sont également partisans de la non-fermeture des centrales : ce dernier fait confiance à EDF pour sa capacité financière et  la ministre chargée de la sûreté nucléaire refuse « toute position idéologique » sur la question.

Pourtant, le directeur de l’Institut de Radio protection de Sûreté Nucléaire (l’IRSN) assure aux journalistes du Monde que les risques d’accidents sont sous-estimés par EDF et nous rappelle ainsi que le nucléaire n’est pas une « technologie parfaite ».

Ainsi, la polémique du nucléaire est au cœur des débats qui alimentent les élections présidentielles à venir (en mai 2012) étant donné la complexité du problème, comme nous le montrent Le Monde, Le Figaro et Acteurs de l’économie. On voit également une confusion quant aux chiffres annoncés, et on remarque que les aspects financiers et sociaux sont aussi importants que l’aspect environnemental. Faut-il sortir du nucléaire ? Comment ? Voilà les deux interrogations autour desquelles les différents bords politiques s’affrontent, sans toutefois avoir encore trouvé une réponse.

Laurie Saladino, Antonella Mazzitelli et Elisa Soyer-Chaudun, (seconde 7).

Cette revue de presse a été réalisée au CDI dans le cadre des A.P de seconde.

Qu’en est-il de l’après Fukushima ?

Repères : Le 11 mars 2011, l’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, est l’une des conséquences d’un séisme sur la côte Pacifique, ayant déclenché un tsunami faisant plus de 20 000 morts.

Le Monde HS (décembre2011 janvier 2012)  nous relate les inquiétudes des personnes vivant à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima-Daïchi, craignant d’être intoxiquées par les particules néfastes qui se baladent encore dans l’air. Onze mois après, il n’est pas possible de faire un bilan humain sur la catastrophe, puisque nombreux sont les disparus. De plus, plusieurs interrogations technologiques se posent, comme en Allemagne, pays de l’Union Européenne qui a décidé l’arrêt de la totalité de ses centrales nucléaires en 2022. Néanmoins, la position nucléaire Française pose problème, car 74% de sa production d’électricité est fournie par des centrales nucléaires. En effet, cette situation inquiète les Français.

La revue Rhône-Alpes d’octobre 2011 nous confie, au travers d’une interview, que la catastrophe nucléaire de Fukushima n’a fait seulement que 2 morts, tandis que le séisme en aurait fait 20 000, comme indiqué auparavant. La personne interviewée par la revue annonce que le problème des énergies fossiles est remis en cause, et que dans ce cas-là, une reconversion énergétique est nécessaire. Cependant, il ajoute qu’abolir le nucléaire, « c’est augmenter le CO2 ». Ce spécialiste affirme ensuite qu’il faudrait économiser l’énergie en augmentant les prix, puisqu’ « on ne peut pas se contenter des seules énergies renouvelables ».

Nous pouvons ainsi conclure qu’en dénonçant le manque de technologies que le Japon n’a pas su combler, Le Monde rejoint quelque part la revue Science et  Vie de novembre 2011 qui, elle, récuse le manque de technologies mais aussi le manque de dépenses que la centrale n’a pas faites  pour éviter un drame qui était à prévoir puisque la centrale était en lieu sismique. La revue Rhône Alpes, elle, publie l’interview d’un homme qui dit clairement : « il y a eu bien plus de peur que de mal ». Cette revue atténue largement le drame mais porte tout de même un jugement sur les préconisations à fournir.

Augustin BALME

Cette revue de presse a été réalisée au CDI dans le cadre des A.P de seconde.

Le calvaire du nucléaire

L’expansion du nucléaire à outrance a abouti à une aberration écologique. La mauvaise gestion des déchets a provoqué des catastrophes sans précédent. La sonnette d’alarme est tirée depuis longtemps mais il semblerait que personne ne l’entende…


L’énergie nucléaire massivement développée depuis les années 50 afin de  remplacer les anciennes énergies comme le charbon ou le bois, se propose de répondre aux besoins énergétiques des pays. C’est un procédé thermique (par le biais de la fission du noyau atomique) qui permet une production massive à moindre coût. Encensée à ses débuts, elle apparaissait comme la solution durable et économique aux besoins énergétiques mondiaux et croissants. Face à la rareté des énergies non-renouvelables, tel le pétrole, elle se présentait comme alternative incontournable au développement économique. De plus, les adeptes du  nucléaire affirment que cette énergie est « propre » puisqu’elle ne participe pas au réchauffement climatique.

Cependant, cette vision énergétique à court terme avait occulté les conséquences à long terme car, il demeure un inconvénient majeur. En effet, l’uranium, utilisé comme combustible soulève des polémiques constantes. La question principale concerne la gestion des déchets : leur traitement et/ou leur élimination engendre des affrontements permanents quant à leur impact sur l’environnement.

On s’interroge aujourd’hui sur la nocivité des déchets.

En effet, ils constituent l’un des aspects les plus problématiques de l’énergie nucléaire. En dépit de décennies de recherche active dans ce domaine, il n’existe toujours aucune technique permettant de garantir une méthode de stockage sûre qui n’aura aucune nocivité. Les divers procédés d’élimination tels que l’enfouissement sont tous dénoncés  comme ayant des conséquences désastreuses sur la planète. Initialement, les déchets étaient enfouis à faible profondeur ou alors étaient stockés dans des fûts étanches au fond des mers. Pendant très longtemps, l’on ne s’est pas intéressé aux conséquences, principalement au caractère dangereux de la radioactivité. Aujourd’hui, cette gestion des déchets est remise en question et l’on s’interroge sur le devenir de ces résidus passablement oubliés.

L’association Greenpeace, fer de lance de cette lutte, milite au niveau mondial pour ramener sur la scène publique les nombreuses questions que l’on a longtemps ignorées.

Monsieur ALLARD, membre de l’association, que nous avons rencontré, nous a souligné que le nucléaire était pour eux un des sujets prédominants en France en raison de son passage sous silence. A l’initiative d’actions spectaculaires, « coup de poing », l’association se concentre sur l’évacuation des déchets. En bloquant leur acheminement sur mer comme sur route, elle tente d’attirer l’attention sur cette énergie dangereuse. Ainsi, les membres actifs se retrouveront bloquant un navire  tel le Kapitan Kuroptev ou s’enchaînant sur les rails comme à Cherbourg en janvier 2010 pour saboter le transfert des résidus non désirables à destination de la Russie. Ils dénoncent l’émergence des « pays poubelles » qui récupèrent ces déchets nocifs pour des raisons économiques en les stockant dans des terrains vagues à proximité de la population. L’association Greenpeace française pointe l’Etat français comme Etat empoisonneur, au mépris du « principe de précaution ». Depuis les années 70, cette association tente d’alerter l’opinion publique au regard de la gravité de la situation.

A ce jour, l’interpellation constante des pouvoirs politiques n’a pu apporter aucune réponse efficace. Les pays pollueurs, et plus particulièrement la France font la sourde oreille à l’alternative d’énergies propres. L’association dénonce la recherche du profit à l’encontre d’un développement écologique. Elle ne cesse de dénoncer une politique économique au détriment de la préservation de la planète. Elle s’interroge quant à l’état de la planète que nous lèguerons à nos enfants. Elle point du doigt la responsabilité politique en ce qui concerne les choix énergétiques. Greenpeace soutient un programme de développement d’énergies durables qui préserverait l’environnement. Elle incite chacun à la réduction de la consommation d’énergie. Elle propose un traitement des déchets plus sûr bien que plus coûteux, qui se révèlera cependant être plus rentable dans les années à venir.

Selon nous, ce débat mériterait une transparence sur le réel impact de ces déchets ; une information claire et objective aux citoyens est indispensable pour qu’ils puissent juger et réagir. Les catastrophes passées, à l’image de Tchernobyl, devraient nous inciter à nous montrer plus méfiants ; l’impact sanitaire a été d’une rare violence et les conséquences s’en font encore sentir comme les nombreuses malformations d’enfants nés de mères contaminées…

Il est urgent de s’intéresser au traitement des déchets car il est indéniable qu’il aura une incidence dans le futur. On ne peut polluer notre planète sans vergogne sans ignorer le retour de bâton… Privilégier l’aspect économique conduit irrémédiablement à une catastrophe écologique. Il serait temps de s’unir pour faire émerger une solution durable et propre. Le citoyen peut recycler ses déchets ménagers mais il est toutefois primordial d’insister sur la responsabilité de l’Etat dans la gestion du nucléaire ! Le domaine de l’énergie a perdu toute éthique car la course au profit est devenue prioritaire. Economie et écologie soient-elles antinomiques ? Il apparait alors primordial de se questionner sur la responsabilité de chacun quant à la protection de notre environnement et notre consommation d’énergie.

Qu’allons-nous donc laisser aux générations futures ? Des fûts radioactifs ?

Cylia Mansouri, Marine Méjean, Charlène Munch et Elsa Thollet, 1ère S1

Ce travail a été effectué lors des séances d’ECJS  avec Mme Lecocq Hubert

 

L’énergie nucléaire : situation dramatique ou solutions innovantes ?

Chaque année, plus de 210000 m3 de déchets radioactifs sont produits dans le monde parmi lesquels 200000 m3 faiblement radioactifs (ils restent dangereux pendant au moins 300 ans) et 10000m3 classés comme hautement radioactif (nocifs 1000 ans au moins).Ces déchets proviennent de centrales nucléaires qui fournissent la majorité de l’énergie mondiale.

Or, ils ne sont pas tous bien protégés et certains sont stockés à l’étranger sur des terrains vagues ! Depuis les premières exportations dans les années 70, Greenpeace a la preuve qu’au moins 100.000 tonnes de déchets d’uranium ont été exportées en Russie par des pays européens. Cela a de graves conséquences sur l’environnement mais aussi sur la population locale. Les déchets nucléaires sont en effet malsains pour tous les vivants car  ils provoquent des maladies génétiques et des cancers.

Cependant, aucune mesure à long terme n’a été prise. En France par exemple, une usine provisoire a été mise en place et elle est censée recycler 90% des déchets français.

Cette usine peut recycler des barres de 2 kg d’uranium. Cette opération s’appelle la transmutation. L’uranium est séparé de ses polluants par de l’acide.

D’autres spécialistes proposent aussi d’enterrer les déchets mais le projet est difficile à mettre en place car quelles garanties avons-nous que ces déchets ne vont pas finir par contaminer la terre ?

Les déchets nucléaires sont un problème urgent à régler puisqu’on ne sait toujours pas comment les recycler !

François-Guillaume Prat (seconde 2)

Dans le cadre de l’ECJS, les élèves ont réalisé des recherches documentaires, visité une usine de recyclage du plastique opaque, écrit des articles pour Vert  Mongré et réalisé des œuvres à partir de déchets. Ce travail interdisciplinaire  a été orchestré par M. Mergoux (ECJS), Mme Blanc (Français), Mme Giraud (Arts plastiques) et Cécile Lecocq-Hubert (Documentation)