Comprendre l’impact de l’homme sur le territoire

Ce mardi 1er octobre, notre classe de 1ère L-ES2 s’est rendue, accompagnée de Mme Dumas, professeure d’Histoire-géographie, Mme Lecocq, responsable du développement durable, Mme Carron, professeure d’arts plastiques et M. Bergeron, professeur de littérature, sur les hauteurs de Pommiers dans le cadre d’une sortie dont la thématique était : l’urbanisation et l’aménagement du territoire.

Comprendre l'impact 1

Ce projet avait pour but de nous faire découvrir l’histoire du territoire et ses aménagements par l’analyse d’un paysage. Pour cela, Mme Lecocq fit appel à Anaïs de l’association SeA (Science et Art). Afin de nous aider à mettre en relation les arts (perspective/fauvisme/cadrage) et les sciences (ici la géographie), cette dernière nous fit faire différents exercices. Le premier consistait à se mettre dos avec un partenaire ; celui qui était face au paysage devait le décrire afin que l’autre puisse le représenter. Puis, nous inversions les rôles. Cet exercice fut très intéressant car, en regardant les résultats, nous pouvions observer que la façon de décrire le même paysage était différente pour chaque personne. Comme nous l’a expliqué Anaïs, nous accordons chacun de l’importance à un détail que quelqu’un d’autre n’aurait peut-être même pas remarqué. Nous avons donc chacun notre propre vision des choses qui n’est pas du tout la même que celle de notre voisin.

Comprendre l'impact 2

Ensuite, en groupe, nous devions trouver les définitions de deux mots liés à l’environnement et au paysage. Si nous ne connaissions pas les termes tirés au sort, nous pouvions inventer une définition originale. Certains groupes trouvèrent des définitions très amusantes  comme « Super Commune Originale et Tentatrice pour le mot SCOT ! Cet exercice fut d’autant plus intéressant que,  à côté de son côté ludique, nous avons appris beaucoup de mots que nous ne connaissions pas du tout. Je peux citer par exemple la « ripisylve » qui est la végétation située près des courants d’eau ou « crinoïde » qui sont des débris de petits animaux marins. Cependant, nous avons également appris la signification de certains mots que nous utilisons tous les jours mais dont nous ne savons pas la nature. Par exemple, saviez-vous que le mot Beaujolais venait de la ville de Beaujeu qui était l’ancienne capitale de notre région ?

En dernier lieu, nous devions choisir un cadrage du paysage, puis, tracer sur notre feuille de dessin les trois lignes de force que nous voyions. Puis, pour répondre au thème de cette sortie qui reposait sur l’interdisciplinarité entre l’art et la géographie, nous devions colorer ce paysage à la manière des fauvistes, un mouvement artistique du début XXème siècle. Comme nous l’a expliqué Anaïs, les fauvistes représentaient le monde à travers leurs yeux, c’est-à-dire, qu’ils ne peignaient jamais un arbre en vert ou un soleil en jaune. Chaque couleur a une signification et représente un état d’humeur. Nous avons donc représenté nos propres paysages avec pour seuls outils des craies grasses. Les résultats furent convaincants, les dessins étaient très colorés et même beaux ! Une exposition de ses dessins sera prochainement organisée au CDI. Vous pourrez donc venir admirer nos chefs d’œuvre !

Comprendre l'impact 3

Pour conclure, je dirais simplement que cette sortie était une expérience intéressante et j’irais même jusqu’à dire unique car j’ai, pour ma part, appris beaucoup de choses auxquelles je n’aurais pas pensé autrement. Le fait d’observer un paysage, de chercher à différencier différentes zones (urbanisées, rurales) et d’expliquer ces différences, comme nous l’a appris Mme Dumas, m’a aidée à mieux comprendre notre environnement et à porter un regard critique sur les changements qui se sont opérés sur le paysage au fil des ans.

Je peux assurer que maintenant, après cette sortie, je ne regarderai plus un paysage de la même façon !

Léa Greslin, première L/ES2.

 

Prendre de la hauteur et porter un regard croisé sur les aménagements du val de Saône…

Prendre de la hauteur 1

Mardi 1er octobre, après dissipation des brumes matinales, la classe de première ES2/L  a pu bénéficier d’une sortie pédagogique à Pommiers, entièrement prise en charge par la Région Rhône-Alpes,  dans le cadre de l’éducation au développement durable. Ce projet a permis d’articuler deux disciplines, à savoir la géographie et les arts plastiques en partenariat avec l’association Science et Art.

Il s’agissait comme le recommande le programme de géographie de première,  d’initier les élèves à l’étude de l’aménagement d’un territoire de proximité. Mais l’originalité de cette sortie sur le terrain  a été  d’abord  d’éduquer le regard porté par les élèves  sur un environnement proche, donc, un espace vécu et cedepuis le point de vue panoramique situé à la montée de Buisante. Sur place, la première étape a d’abord été  naturellement de se repérer à commencer par l’emplacement du lycée, leur centre-ville, les environs immédiats, Gleizé, Limas, Jassans. Rapidement, les axes structurants du paysage se sont révélés être de précieux auxiliaires dans cet exercice : l’axe naturel de la Saône, l’autoroute A6 et la nationale 6 ou encore le réseau ferroviaire. De même, les discontinuités dans la répartition  des activités humaines  ou dans l’emprise du bâti ont permis de cerner, d’identifier des unités paysagères. Rapidement, les élèves ont ainsi pris conscience que la notion de paysage naturel n‘existe pas , même s’il y a des arbres, des prairies,  et que, bien au contraire, le paysage qui s’offre à eux est entièrement façonné, corrigé,  aménagé par l’homme  et par conséquent, fortement anthropisé.

Prendre de la hauteur 2

Cette première étape a préparé le travail de représentation encadré par Anaïs, l’intervenante de l’association Science et Art. Elle a d’abord donné comme consigne aux élèves de saisir, de leur point de vue, trois axes structurants du paysage  qui s’offrait à eux puis de repérer sur leur esquisse les aménagements significatifs. Cela correspond en géographie à un exercice que l’on nomme schéma ou croquis d’interprétation. L’intérêt est aussi de faire comprendre aux élèves que la notion de paysage est subjective et qu’elle dépend  de l’angle de vue privilégié et donc du regard que  l’observateur porte sur celui-ci.

Vient ensuite le temps de la déconstruction et de l’abstraction. Exit les codes couleur, les normes et place à la créativité, à l’originalité ! Les croquis initiaux ont alors été retravaillés  avec des crayons pastels gras pour se rapprocher de la technique du fauvisme. Le rendu a été assez étonnant, un peu déstabilisant pour le regard du géographe, mais c’était finalement le but de cette dernière étape  de la sortie pédagogique.

Bien entendu, il y aura une suite : en géographie  d’abord, puisque cette sortie n’est qu’une approche, celle de «  la pédagogie du détour » pour mieux comprendre de quoi relèvent les aménagements et le territoire de proximité. Le travail graphique des élèves fera, quant à lui,  l’objet d’une exposition au CDI.

Marie-Line Dumas, professeur d’histoire-géographie au lycée.