Un séjour en Belgigue écolo et social

Que s’est-il passé du 31 mars au 6 avril pour que nous en gardions un aussi bon souvenir ?

Nous sommes partis avec d’autres lycéens éco-délégués en Belgique, plus précisément à Roeselare, dans le cadre du projet triennal Erasmus +, Acte 3. Après avoir reçu les Allemands il y a deux ans, être allés à Berlin l’an dernier, nous voici en route pour le plat pays, accompagnés de nos professeures, Mme Dumas et Mme Texeira. Il s’agissait d’échanger sur nos pratiques avec les lycéens de Broederschool et ainsi, de participer, à notre échelle, à la défense de la cause environnementale, cause qui nous concerne tous.

Le choix de la Belgique est judicieux, car Les Belges se soucient réellement de l’avenir de la planète. Que ce soit les plus jeunes pour aller à l’école, ou les adultes au travail, nombreux sont ceux qui se déplacent à vélo. Nous avons donc suivi leur exemple pour la plupart de nos sorties en utilisant ce moyen de transport très agréable pour rencontrer des gens et profiter du paysage ! Nous avons même fait du tandem; la plupart d’entre nous n’en avait jamais fait, ce qui provoqua de mémorables fous-rires !

Tandem

Notre séjour a débuté par un petit déjeuner « speed-dating », en petits groupes, pour faire connaissance. Puis, nous étions invités à la superbe mairie de Roeselare pour un accueil plus officiel.

Le lendemain, nous avons visité une entreprise de gestion et de revalorisation des déchets afin d’en comprendre le processus.

Site

Puis nous sommes allés en train au port d’Ostende et de là, à la plage, afin de ramasser les déchets et de les trier par catégorie. Nous avons beaucoup apprécié ce moment : le paysage apaisant et le sentiment d’être utile, même à petite échelle.

ostende 2

tri déchets

Le soir, de retour à l’école, nous avons cuisiné des recettes vegan ; ce qui nous a permis de réfléchir à notre alimentation quotidienne.


Le troisième jour, nous avons tourné des clips de sensibilisation aux sujets environnementaux, comme par exemple, l’intérêt d’utiliser des éoliennes, avant de déguster des frites et fricadelles, et de faire des jeux sportifs tous ensemble.

Moulin à vent

Le 4 avril fut une très belle journée : nous avons pris le bus puis navigué sur des bateaux à moteur pour rejoindre le propriétaire d’une maison basse –consommation, donc chauffée avec des énergies renouvelables.

bateaux 2

Avec une facture de 17 euros seulement, il nous a expliqué qu’il parvenait à se chauffer, grâce notamment aux panneaux solaires qu’il a installés sur le toit. Après un déjeuner zéro-déchet, nous avons visité un moulin à vent actif et apprécié les beaux paysages …

maison 2

Le dernier jour, nous sommes restés à l’école avec nos correspondants belges et allemands à pratiquer des activités sportives. L’après-midi a été consacré, par groupes, à la préparation de la soirée d’adieu, écolo et chaleureuse.

Erasmus 4

Voilà, nous arrivons au bout de ce voyage que nous ne sommes pas prêts d’oublier les uns et les autres; d’un point de vue intellectuel, mais aussi culturel et social. Nous avons pu échanger avec les correspondants, leurs familles qui nous ont « chouchoutés », et les professeurs sur nos préoccupations pour les questions environnementales, mais aussi sur nos cultures et traditions respectives. Nous avons aussi pu pratiquer l’anglais et l’allemand à l’école et durant les sorties. Tout cela dans une très bonne ambiance qui nous a permis de nouer des amitiés durables et d’en garder de magnifiques souvenirs.

Nous remercions tous les professeurs pour l’organisation de cet échange et l’Europe pour l’avoir financé !

Lisa Sangouard (1ES1) et Juliette Vandecasteele (1S1), éco-déléguées du lycée.

Cet article a été écrit dans le cadre du projet Erasmus +, encadré par Mme Dumas et Mme Texeira, professeures d’histoire-géographie.

L’éco-quartier Confluence à Lyon : un bel exemple de réversibilité sur un temps court !

Passer de la marge au centre sur un temps court semble relever de la gageure. C’est pourtant l’ambition du projet Confluence à Lyon : transformer les friches industrielles et logistiques de la presqu’île entre Saône et Rhône pour doubler la superficie du centre ville lyonnais.

La visite guidée du quartier Confluence avec les éco-délégués du lycée a permis non seulement d’appréhender et de parcourir un espace singulier réaménagé à travers le prisme du développement durable  mais aussi de comprendre comment un espace marginal, lieu de déshérence , peut-être réversible et ne pas rester condamné justement à ce statut de marge.

Le guide a d’abord rappelé le site original de la capitale des Gaules. Lyon s’est d’abord développée à l’époque gallo-romaine sur la colline de Fourvière, les rives de la Saône,  celles du Rhône étant trop dangereuses et inondables. Le sud de la presqu’île actuelle était fort différent, constitué d’une multiplicité de petits îlots inondables. Il n’empêche que dès le IVème siècle, des espaces urbanisés existaient de part et d’autre de la Saône. De l’Antiquité à l’époque moderne, Lyon se dote d’une double centralité : le Vieux Lyon en rive droite de la Saône, tout à l’ouest, qui conserve au XVIIIème siècle les centres religieux (palais archiépiscopal) et politique (palais comtal), et une centralité émergente organisée autour de la place royale, la Place Bellecour, idéalement située entre deux ponts, l’un franchissant la Saône et l’autre, le Rhône. La pointe sud de la presqu’île est alors toujours inoccupée.

Au XVIIIème siècle, Antoine-Michel Perrache propose de remblayer les terres au sud du quartier d’Ainay pour relier les îlots instables et ainsi, accroître les espaces urbanisables. Mais le projet est coûteux et peu d’activités s’installent. La construction de la gare de Perrache au XIXème siècle coupe la presqu’île en deux : au nord, le quartier d’Ainay, voué au commerce et à l’habitat ; au sud, le quartier de Perrache, industriel et logistique. Pour les Lyonnais, la ville s’arrêtait alors sous les voutes de la gare, la coupure urbaine étant matérialisée par les voies ferrées puis, à partir de 1971, par l’autoroute reliant le sud et l’ouest de la ville à travers le tunnel sous Fourvière, la frontière était autant matérielle que symbolique entre les deux espaces. Au-delà des voutes, on quittait Lyon pour pénétrer dans l’espace des usines, entrepôts, de l’arsenal, du port industriel Rambaud en bord de Saône, l’espace des ouvriers, des prisons St Paul et St Joseph.

L’ambition du projet Confluence lancé par le maire de Lyon, Raymond Barre, en 1995, est de vaincre l’effet-frontière et de passer à un effet de seuil. La marge peut être effectivement perçue comme un bout du monde, une rupture ou, au contraire, comme une transition vers un autre espace. De fait, la métamorphose est impressionnante : le tramway relie pleinement le quartier au reste du centre-ville, les friches industrialo-portuaires ont laissé place à des immeubles contemporains de bureaux, de commerces et de logements, à une promenade végétalisée sur les quais. Alors que le marché de gros et les prisons ont été délocalisées en banlieue est, à Corbas, les bâtiments pénitentiaires ont été reconvertis en cité universitaire pour l’Institut Catholique de Lyon et l’ancienne Sucrière accueille désormais la biennale d’art contemporain.

Le réaménagement de ce quartier a convoqué de nombreux architectes « stars » pour dessiner le nouveau siège du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes, la requalification des terrasses de la presqu’île ou le musée des Confluences à l’architecture déconstructiviste.

Enfin, un signe fort du déplacement de centralité : les Archives municipales, la mémoire de la ville  a quitté le palais archiépiscopal St Jean du Vieux Lyon pour s’installer au pied de la gare de Perrache en lieu et place du tri postal.

Faire d’un espace de marge une nouvelle centralité à l’échelle de la ville  et qui s’inscrit dans les préoccupations actuelles du développement durable relève d’un véritable défi qui a pu voir le jour grâce au soutien des acteurs publics (Communauté Urbaine de Lyon et ville de Lyon) et privés. Cependant, le projet Confluence n’est pas sans effet sur les habitants du quartier dont la gentrification entraîne l’éviction des populations les plus précaires, une entorse de taille au pilier social du développement durable. ..

Marie-Line Dumas, professeure d’histoire-géographie. Cet article a été écrit dans le cadre du programme Erasmus + et est accompagné d’une vidéo réalisée par les éco délégués du lycée. Vous pouvez la regarder en cliquant sur l’onglet vidéo.

Habitat et ville durable : l’éco-construction, vers une démarche globale de réflexion et d’action

L’éco-construction est la création, la restauration, la rénovation ou la réhabilitation d’un bâtiment qui respectent au mieux l’écologie à chaque étape de la construction et de son utilisation. Une éco-construction bien réalisée tendrait à stocker ses surplus d’énergies produites pendant les périodes creuses afin de pouvoir les utiliser lors de pics de consommation.

Habitat et ville durableL’éco-quartier de Grenoble récompensé

En 1960, l’éco-construction est devenue une référence incontournable. Les grands pays développés, l’Europe en tête, ont désormais inscrit l’éco-construction parmi les objectifs majeurs du développement durable. Les premières opérations d’éco-construction ont vu le jour en Allemagne et en Angleterre à la fin des années 1990, dans le cadre des premières opérations d’éco quartiers. Aujourd’hui, de grandes constructions du même type voient le jour dans toutes les grandes villes d’Europe, telle Grenoble.
Les principes de l’éco-construction s’appliquent à tous les types de bâtiments.
La construction durable développe deux démarches :
– la première, dite passive, s’intéresse à la forme architecturale, orientée dans le but de bénéficier ou de se protéger de l’ensoleillement et l’emploi de matériaux de constructions écologiques tels que la brique, la chanvre, la paille et le bois ;
– la seconde dite active, vise à intégrer dans le bâtiment les technologies durables : utilisation et production d’énergies renouvelables telles que les panneaux solaires, les cellules photovoltaïques, la géothermie, les éoliennes et la biomasse.
L’éco-construction implique un surcoût de 10 à 20% sur un bâtiment classique. Cependant, ce surcoût peut rapidement s’effacer grâce aux économies d’énergies. Les avantages financiers pour construire une maison en bois BBC (Bâtiment Basse Consommation) sont de plusieurs ordres :
– crédit d’impôt ;
– abondement du prêt à taux zéro ;
– exonération de taxes frontières ;
– subvention pour la mise en place d’énergies renouvelables ;
– extension de COS (Coefficient d’Occupation des Sols).

Pauline Bertrand, Solène Domenjoud, Kimberley Serra, Solène Deschaumes, 2nde 3
Cet article a été écrit dans le cadre des cours de géographie de M.L. Dumas et de l’EDD (A. L. Clément et E. Novales) en lien avec la Villa Gillet.

La maison bioclimatique, la maison de demain ?

Les élèves de 3ème ont réalisé dans le cadre du cours de technologie avec J.M Chapel 12 maquettes de maisons bioclimatiques. Le travail s’est organisé de la façon suivante:
Etude préalable (extérieur, isolation, eau, chauffage, éclairage, énergies)
– le choix d’un thème de travail.
– les étapes (brainstorming, recherche documentaire, dossier documentaire, présentation orale)
Recherche et détermination de solutions
– constitution de 4 groupes autour d’un thème donné (énergies, électricité, chauffage, eau, isolation, extérieur)
– montage du dossier technique (plan, outils, matériaux…)
Production
« Au cours des différentes séances de technologie, après le choix du produit fini, nous avons travaillé à la création de notre maquette. Au fil des séances, nous avons évolué avec le matériel que nous avons nous-mêmes commandé chez Technology Service ou Polydis. Nous avons totalement créé nos maquettes et elles ont été exposées au CDI ! »

Maison bioclimatique : Maison du futur ?

Cette année, chaque classe de technologie de 3ème a réalisé une maquette de maison écologique, produisant de l’énergie propre. L’une d’entre elle a été présentée par quelques-uns de ses constructeurs à Mongré au stand «Maison Bioclimatique», lors de la journée du 6 avril dédiée à l’environnement. Cette habitation utilise des éléments naturels pour obtenir une autonomie électrique et fonctionne grâce à des énergies renouvelables. La maison miniature est dotée de panneaux solaires, d’une isolation thermique à l’aide de briques et de laine de verre, d’un chauffage bio- thermique (énergie du sol captée), d’une éolienne, et d’un système de récupération d’eau de pluie. L’enthousiasme des élèves présentant ce projet, mais aussi des visiteurs du stand, marque un intérêt grandissant pour ces maisons d’un genre nouveau, mais aussi pour le thème des énergies renouvelables (au programme de physique de 3ème). Nous pouvons en déduire que notre habitat est voué  à évoluer vers ce style de maison.

Carole Aguilera,  élève journaliste à la journée du 6 avril