Lire pour demain

Cette année encore, la classe de 2nde5 a participé à une manifestation co-organisée par la Maison de l’Environnement de la Métropole de Lyon, de l’Isère et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette manifestation est intitulée « Le Prix Lycéen, Lire pour demain » et l’objectif est de sensibiliser les lycéens aux questions environnementales à travers l’écrit et favoriser l’acquisition d’une culture environnementale.

Les 2nde5 ont étudié les six livres sélectionnés. Par groupe, les élèves ont ensuite imaginé un scénario et filmé une petite scène de théâtre. La classe a ensuite participé au vote en choisissant ses trois livres préférés.

Le mardi 7 mai, la MJC de Villeurbanne a accueilli 220 lycéens de la Région à l’occasion de la remise du prix « Lire pour demain ». Pour cette cérémonie de clôture, six établissements, dont Notre Dame de Mongré, ont présenté les travaux menés autour des six ouvrages sélectionnés : comme la réalisation d’une pâte à tartiner sans huile de palme, un travail de sensibilisation avec une classe de CM2, la fabrication de décorations de Noël à partir de matériaux de récupération, la rédaction de slams engagés et la projection de deux courts-métrages parmi les quatre réalisés par les 2nde5 : « Espèce en voie de disparition », « Le dieu des déchets », « Le zoo », « Reportage en zone toxique ». La cérémonie a été animée par la compagnie Amadeus Rocket avec des temps d’échanges, d’improvisation et la diffusion d’une vidéo adressée aux élèves, tournée par le lauréat Zep, pour sa BD The End, qui s’est exprimé en ces termes :

« Je remercie les lycéens Auvergne-Rhône-Alpes pour ce prix du Livre de l’Environnement. Ça me touche particulièrement parce que c’est un livre que j’ai dessiné en pensant aux lecteurs de votre âge, ceux qui vont reprendre le monde tel que l’on leur a laissé et qui auront la lourde tâche de le rendre meilleur. Un livre très différent de ce que j’ai fait jusque- là. »
Il raconte aussi la création du livre : « On a besoin de fiction, on a besoin que l’on nous raconte des histoires pour qu’on comprenne mieux notre monde et les problèmes actuels de l’environnement, pour envisager autrement la manière d’habiter cette planète. Je pense que la meilleure manière de comprendre ce qui nous arrive, c’est que l’on nous invente des histoires
».

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En nous faisant voyager, par la lecture, d’un parc aquatique au sud de la France au Grand Nord, ces six ouvrages nous ont permis d’alimenter notre réflexion sur des thématiques environnementales d’actualité, comme, entre autres, la déforestation, la condition animale, l’extinction des espèces, la surconsommation. Merci pour ces belles lectures !

Vous pouvez regarder nos saynètes en cliquant sur l’onglet vidéo sur la page d’accueil. Les saynètes ont été écrites et réalisées dans le cadre du cours d’EMC et de Français sous la direction d’Elisabeth Coumel, metteur en scène.

Les insectes, la nourriture de demain ?

De nos jours, la question portant sur nos coutumes alimentaires est de plus en plus évoquée. La surconsommation de viande est devenue l’un des facteurs majeurs de la dégradation de notre planète et de son écosystème.
Heureusement, depuis quelques années, on note une réelle prise de conscience d’une petite partie de la population. Des alternatives ont donc été trouvées afin de minimiser, voire remplacer la viande que l’on trouve trop souvent dans nos assiettes !
Nous tenterons donc de lever quelques inquiétudes sur l’une d’entre elles: l’entomophagie ou la consommation humaine d’insectes qui suscite un dégoût profond d’une grande part des européens.

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Cette pratique, très répandue voire traditionnelle dans les pays d’Asie et d’Afrique, ne l’est point en Europe (vingt-mille fermes à insectes en Thaïlande contre seulement une en France). Un rejet profond de cette pratique alimentaire se fait même ressentir. Il s’agirait donc d’une question de culture…

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Mais l’entomophagie semble être la meilleure solution pour remplacer les protéines animales. Ce mode d’alimentation peut être une issue de secours qui permettrait de nourrir les 9,3 milliards d’Hommes qui peupleront la Terre en 2050.

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Se nourrir d’insectes : est-ce répugnant ?

Non! Bien au contraire, nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon se nourrissaient déjà d’insectes! Et on compte aujourd’hui près de 2,5 milliards de consommateurs à l’échelle mondiale. De plus, on considère que l’homme à son insu ingère près de 500 g d’insectes par an, dans le pain, la confiture, les fruits et en faisant du sport à l’extérieur ! Et pourtant notre organisme ne semble pas en être altéré. Pour nous Français qui mangeons crevettes, escargots, grenouilles, le chemin n’est pas si long ! D’autant plus que le goût de certains insectes se rapprocherait de celui de la noisette, de la noix ou encore de la pomme.

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Pourquoi se convertir à l’entomaphagie ?

• Premièrement, pour subvenir aux besoins en protéines animales de notre population grandissante : la production de viande devrait doubler d’ici à 2050 mais les surfaces agricoles disponibles seraient insuffisantes. L’entomophagie serait donc la solution 100% naturelle !
• Nutritionellement parlant, le taux de protéines est plus élevé dans les insectes que dans les végétaux ou dans la viande.

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• Produire 1 kg de viande de boeuf imposerait une superficie d’élevage 11 fois plus grande que pour produire 1 kg de vers de farine.

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• Ensuite, l’élevage d’insectes est moins onéreux que la production de viande, puisque les besoins en eau et en nourriture sont très limités. Cela permettrait de donner un petit coup de pouce à la lutte menée contre le réchauffement climatique puisque, par exemple, produire 1kg de vers de farine engendre 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre que de produire 1kg de viande de porc.

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• Pour finir, ces petites bêtes mettent 45 jours à grandir et font l’objet de 7 récoltes par an

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Cependant, on rencontre certaines contraintes à la consommation d’insectes:
• certains insectes consommés sont en voie de disparition,
• la consommation énergétique que la production d’insectes requiert est plus élevée que pour produire de la volaille ou du porc.

Malgré cela, il est possible pour les insectes de « prendre 5 à 10% du marché de l’alimentation animale », d’après Marian Peters, entrepreneur à la tête de New Génération Nutrition et du syndicat Venik, qui regroupe les industriels néerlandais intéressés par ce secteur.

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Nous vous posons donc la question à notre tour : pourquoi ne pas tester?

Lara Hilmi, Clara Deregnaucourt et Jules Remilly

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les super aliments, une super arnaque ?

Des « supers aliments » aux noms exotiques ont envahi les rayons des magasins bio, et la publicité leur attribue toutes les vertus imaginables. Mais sont-ils vraiment aussi « super » qu’on nous le raconte ?

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Les supers aliments sont des produits qui apportent des grandes quantités de nutriments et antioxydants. Leur consommation régulière est sensée affecter de manière bénéfique notre santé, prévenant les risques de maladies, réduisant les éléments dangereux présents dans notre organisme et renforçant le système immunitaire. Il existe énormément de supers aliments mais nous allons nous pencher sur trois d’entre eux : l’avocat, la spiruline et le kombucha.

L’avocat

C’est un super aliment qui a été en 2015 l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Ses vertus miraculeuses est d’ailleurs l’une des principales raisons de son succès. Sauf que cet « or vert » est en train de conduire comme tous les Wonder aliments à un désastre écologique et économique qui, au final ne profitera qu’au plus petit nombre et bien sûr aux plus riches.

La forte demande pousse à la culture intensive, ce qui engendre non seulement la déforestation, donc la disparition de la faune, par exemple des pumas et des oiseaux rares, mais aussi le gaspillage de 500 Milliards de litres d’eau par an et ainsi une surexploitation des nappes phréatiques, de vrais ravages sociaux. L’avocat vaut plus cher que certains métaux !
De nombreux Sud-Africains sont privés d’eau car il faut arroser abondamment les avocats : 1000 litres d’eau sont utilisés pour la culture de deux avocats et demi.
Ce super aliment a de graves conséquences écologiques et peut être remplacé par du poisson, des œufs ou encore des germes de blé.

La spiruline

La spiruline est une algue avec de multiples propriétés. Celle-ci est récoltée dans les pays chauds (Mexique, Tchad…), dans des eaux chaudes et peu profondes; elle est séchée et préparée en galettes.

Elle est utilisée par de grands sportifs (cyclistes, coureurs…) pour la présence de vitamine B12, et par les personnes âgées pour tomber moins souvent malade; son détoxyfiant et son antioxydant dans sa couleur verte purifient le foie, les reins et stimulent ainsi le système immunitaire. Mais elle contient aussi des vitamines, protéines, minéraux, oligo-éléments, et est capable de lutter contre la malnutrition. La spiruline coûte 15 euros pour 100g et les Français en consomment100 tonnes par an, dont 80 viennent de Chine et des Etats-Unis…

Le kombucha

Le Kombucha est une nouvelle boisson à la mode à base de thé (vert et noir) fermenté avec une souche de ferments particuliers (champignons Kombucha) et qui contient de nombreux probiotiques, enzymes, vitamines… Ce cocktail aurait en plus un effet quasi miraculeux sur l’organisme (digestion, santé articulaire, digestion immunitaire, …) Celui-ci pourrait prétendre rejoindre le lait, considérer pour sa composition comme un aliment, non comme une boisson.

Une vraie solution : diversifier son alimentation

En réalité, il n’existe pas d’aliment miracle totalement protecteur, même s’il y en a qui ont été qualifiés de « super ». Seule une alimentation équilibrée, riche en végétaux (fruits, légumes, céréales), pauvre en sucre (sodas, produits sucrés), mesurée en gras, et, de plus, accompagnée d’exercice physique quotidien, vous protège efficacement.
Il faut tout de même en consommer, mais tous les jus, smoothies, poudres et compléments alimentaires issus de « super aliments » sont très chers. Plusieurs solutions peuvent être alors prises pour améliorer le bilan écologique : respecter le calendrier des fruits et légumes de saison, limiter la consommation de fruits exotiques présents en toutes saisons, tout en vérifiant qu’ils proviennent d’une agriculture biologique. De plus, il faut savoir que les tests des supers aliments sont faits sur des rats.

Sources :
– Spiruline (terra eco novembre 2015 par Simon Barthélémy n°72 en p.66-67)
– Chia, goji, açaï (terra eco mars 2014 par Ophélie Véron n°55 en p.64-65)
– Avocat (courrier internationnal n°159 du 17 au 23 novembre 2016 par Elisabeth Reather en p.62 à 65)

Brice Ballu, Florent Berger et Clément Bax

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les agrocarburants, la solution contre la pollution ?

Nous ne les connaissions pas il y a une dizaine d’années, mais les agrocarburants utilisent aujourd’hui plus de 9 millions de tonnes d’huile végétale et sont la cause de problèmes mondiaux, bien qu’ils aient été présentés comme une alternative merveilleuse à leur début.

Apparus à la fin des années 70, les agrocarburants, ou biocarburants, ont d’abord été utilisés par les pays industrialisés voulant diminuer leur consommation d’hydrocarbure à cause de la nécessité de limiter les émissions de G.A.S. (gaz à effet de serre) et l’épuisement des ressources pétrolières mondiales. Ces carburants étaient dits « propres » car ils absorbent le gaz carbonique et qu’ils sont produits à partir d’éléments naturels (colza, maïs, canne à sucre ou encore palmier), mais ils ont causé des problèmes mondiaux, provoquant la baisse de leur consommation depuis quelques années.

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Qu’est-ce qu’un agrocarburant ?

Les agrocarburants peuvent être utilisés purs ou mélangés. Lorsqu’ils sont purs, ils ne sont produits qu’à base d’éléments d’origine naturelle, et plus particulièrement de plantes sucrières (canne à sucre, pomme de terre ou encore maïs) ajoutées à des matières cellulosiques. Ce mélange devient, après fermentation, de l’éthanol. On évite donc l’utilisation d’énergies fossiles. Mélangés, les agrocarburants sont constitués d’huile de plantes transformées chimiquement avec des alcools. La production de biocarburants, en hausse depuis 2003-2004, doit améliorer plusieurs points : environnemental, dans le but de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre ; énergétique, en baissant la dépendance énergétique par rapport aux énergies fossiles, notamment le pétrole; et agricole, en créant des emplois et en développant le milieu de l’agriculture. Les premiers producteurs mondiaux d’éthanol sont les Etats-Unis, le Brésil et l’Europe et les producteurs les plus importants de biocarburants sont l’Allemagne et la France (en 2007).

Quels sont leurs avantages ?

Si les agrocarburants ont été adoptés dans tant de grands pays tels que l’Allemagne ou la France, c’est grâce à toutes leurs propriétés bienfaisantes visant à améliorer tous les points sociétaux vus plus tôt. Le premier bienfait concerne l’aspect environnemental, en visant la réduction des gaz à effet de serre qui sont une des causes principales du réchauffement climatique.

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On peut incorporer 2% de biocarburants dans les carburants fossiles destinés au transport (d’après la directive européenne mise en place en 2005), puis 5,75% (en 2010). La France, elle, fixe 7% la même année. De plus, l’utilisation de produits d’origine naturelle dans les agrocarburants est fortement bénéfique à cette amélioration environnementale, car l’utilisation des éthanols de canne à sucre et de betterave ont fait baisser de 60% l’utilisation générale de gaz à effet de serre. La baisse de production de GES se fait également grâce à la limitation de la dépendance énergétique de ceux-ci en les remplaçant par les biocarburants, méthode reliant l’aspect environnemental à l’aspect énergétique. Le troisième et dernier point que l’utilisation de biocarburants a pu améliorer, est l’agriculture : les agro carburants ont en effet permis à la production mondiale agricole de plantes servant à produire ces derniers d’augmenter considérablement (15% par an depuis 2002.)

Quels sont leurs défauts ?

Malgré tous leurs côtés positifs, les agrocarburants ont vu leur utilisation baisser à l’échelle mondiale depuis plusieurs année car leur production est bien plus chère que celle des carburants fossiles. Pour résoudre ce problème, la France a pu accorder une aide fiscale, mais ce n’est pas le cas de tous les pays consommateurs de biocarburants. De plus, l’incorporation d’agrocarburants dans les carburants fossiles a été rendue obligatoire (malgré ses aspects négatifs) depuis le 1er janvier 2005, obligeant les distributeurs ne respectant pas ces obligations à payer la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). Le dernier aspect négatif des biocarburants, et l’un des plus graves, est le fait que ceux-ci représentent une des principales causes de la déforestation et de l’accaparement des terres de production, pour la plantation de palmiers à huile.

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Les biocarburants ont donc été très vite adoptés grâce à leurs effets bénéfiques pour la planète, et se sont encore plus vite développés vers les années 2000-2007, mais on a fini par se rendre compte de leurs aspects néfastes sur le long terme, qui ont causé une baisse rapide et radicale dans certains pays de leur utilisation.
Qu’allons-nous faire alors pour lutter contre les GES sans user de biocarburants, ou en limitant notre utilisation de ceux-ci ? Pouvons-nous les améliorer pour ne garder que leurs bienfaits? Et par quel nouveau moyen sans effets néfastes pouvons-nous améliorer l’état de notre planète ? Ce sont les questions que nous nous posons tous, mais qui resteront en suspend jusqu’à ce qu’une solution s’offre à nous.

Mona Schiumerini et Naomie Razanoa

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Tout est lié, tous reliés

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Mercredi 3 octobre, les 74 éco-délégués du collège et du lycée, accompagnés d’une quinzaine d’adultes de l’établissement se sont rendus au Domaine Lyon Saint-Joseph à Sainte-Foy–les-Lyon aux Assistes Laudato Si’ « pour la sauvegarde de notre maison commune ».

Cette manifestation organisée par le Diocèse de Lyon et sous-titrée « Tout est lié, Tous reliés » avait en effet pour thème l’écologie humaine : un temps d’échanges et de découvertes sur nos habitudes de consommation et l’occasion de mener une réflexion sur l’écologie intégrale afin de s’ouvrir à de nouvelles perspectives pour préserver notre planète.

Tout au long de la journée, chacun a pu profiter d’un programme riche et varié, adapté à tous les âges : associations, parents, élèves, enseignants, entreprises étaient réunis pour écouter ou transmettre leur vision de l’écologie, de la solidarité, de notre place  et de notre rôle dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

Un espace était consacré aux éco-projets d’établissements scolaires : l’occasion de découvrir des initiatives originales et inspirantes menées par des collégiens et lycéens,  comme un projet d’aide au Honduras, la fabrication d’ordinateurs à partir de pièces récupérées sur des PC usagés, l’installation de nichoirs labellisés par la LPO, la création d’une éco cité… Les éco-délégués de Mongré présentaient, eux, leur travail autour des ruches.

De nombreuses associations exposaient aussi leurs projets et leurs actions. Nous avons noté en particulier l’existence d’ESDES Inter Générations à Villefranche, qui proposera un spectacle prochainement,  mais aussi Zéro Déchet, Anthropologia, Anciela

Le Forum Eco Start-up a permis de découvrir des initiatives originales : trousses réalisées par des femmes burkinabées en tissu et plastiques recyclés, camion épicerie bio, entreprise de remise en service des ordinateurs usagés…

Nous avons assisté le matin à une conférence sur le miel, l’après-midi au forum étudiant sur le thème : « Qu’est-ce que je fais là ? » et le partage d’expériences individuelles et collectives, ainsi qu’au débat « Les projets technologiques nous rendent ils plus humains ? » et au concours d’éloquence sur le thème : « Toute évolution est-elle un progrès ? ».

Des séances d’éco cinéma étaient proposées avec, entre autres,  la projection de 2 documentaires : Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion puis Et les Mistrals Gagnants réalisé par Anne-Dauphine Julliand.

Chacun d’entre nous a participé aux nombreux ateliers créatifs et animations proposés : fabrication de thé, animations culinaires, art et recyclage, plantation de jeunes pousses, démonstration de chien guide d’aveugle, initiation au secourisme, parcours sportif, jeux coopératifs…

Et bien sûr nous avons écouté le concert des chorales auquel participaient Les Petits Chanteurs de Mongré avec deux autres chorales de Lyon.

A midi, nous avons déjeuné dans le parc et découvert plusieurs foodtrucks proposant des repas, des produits et boissons bio et locaux.

Ce fut donc une journée à la fois festive, conviviale et passionnante. Nous avons pu longuement échanger avec des personnes qui agissent pour changer notre regard sur le monde et nos habitudes de consommation.

Nous avons pris conscience que la situation actuelle ne permet plus d’esquiver la question de l’écologie et donc du rôle central que l’Homme joue dans l’environnement. Il devrait être clair pour chacun d’entre nous que nos liens sont bien plus essentiels que nos biens.

Nous en sommes revenus riches de nouvelles rencontres, d’initiatives et de ressources à  partager et à concrétiser !

Nous remercions tous les professeurs qui nous ont accompagnés.

Les éco délégués du lycée

Cet article a été écrit collectivement dans le cadre de la journée de formation des éco délégués, encadrée par Mmes Dumas et Crouzier, professeures d’histoire-géographie, Mmes Clément et Novales, documentalistes.

Les piscines chauffées extérieures, vous aimez ?

les piscines chauffées

Pas mal non ?! Les piscines chauffées extérieures intéressent les nombreux touristes en montagne. En effet, la température extérieure étant assez basse, ces piscines offrent de bonnes occasions aux touristes de venir en vacances, se relaxer tout en se réchauffant et accompagnés d’un beau paysage.

Mais ces piscines sont des problèmes pour la planète et notamment pour la montagne. En effet, elles consomment énormément de chauffage et donc d’énergie, ce qui favorise le réchauffement climatique. De plus, le défrichement de nombreux espaces pour la réalisation de ces piscines est important et envahit de nombreux espaces.

La piscine extérieure chauffée : un endroit pour prendre du bon temps mais mauvais pour l’environnement !

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Cet article a été écrit à la suite de la sortie dans le massif des Monts de la Madeleine le 29 mars 2016.La sortie, animée par l’association Madeleine Environnement, portait sur la biodiversité (SVT, C. Larcher), le tourisme durable (EMC, N. Mergoux), en lien avec l’EDD (C. Lecocq Hubert).

L’humain face aux défis climatiques

l'humain face aux défis

Le mercredi 4 mai, tous les élèves de terminale ont eu la chance de rencontrer Frédéric Baule à l’occasion d’une conférence ayant pour sujet « L’humain face aux défis climatiques ».

Ancien trader pétrolier, Frédéric Baule est aujourd’hui directeur-conseil en gestion des risques de marchés pour une société pétrolière, mais également un économiste spécialiste des marchés de d’énergie. Après avoir exercé diverses responsabilités tout au long de la chaîne d’approvisionnement pétrolière, de 2000 à 2011 il a dirigé l’entité « Risk Management Services » de Total Oil Trading SA, fournissant des solutions de marché aux filiales et aux partenaires commerciaux de Total, pour réduire leurs expositions à la volatilité des prix du pétrole, sur tous types de marchés pétroliers à travers le monde. A ce titre il a piloté en France la définition de solutions adaptées aux problématiques spécifiques de la filière de la pèche.

Sa reconversion professionnelle a pour élément déclencheur une expérience personnelle qu’il a partagée avec nous. En effet, c’est en rencontrant des pêcheurs en 2008 qu’il a pris conscience que son métier avait un impact sur des milliers de personnes. Le prix du baril de pétrole dépasse alors le seuil des 135 dollars. Cette augmentation considérable touche les produits pétroliers plus raffinés comme le diesel et l’essence, dont le prix n’arrête pas de battre des records. Lorsque le coût du pétrole devient trop élevé, de nombreux pêcheurs ne peuvent plus mettre de carburant dans leurs bateaux et donc travailler. Ils se retrouvent alors sans revenu. Cette expérience de la rencontre de l’autre sans médiation, cette relation « je-tu » dont parle le philosophe Lévinas dans ses œuvres, bouleverse Frédéric Baule qui prend conscience que ces jeux boursiers ont des conséquences sur des hommes en chair et en os. Nous sommes responsables de nos actes et portons la responsabilité d’autrui. A la suite de cette rencontre, il s’est reconverti afin de consacrer sa vie à chercher des solutions pour que les hommes ne soient plus dépendants des fluctuations du marché pétrolier. C’est donc logiquement qu’il s’est intéressé aux énergies renouvelables puis au défi climatique auquel nous faisons face.

Frédéric Baule a récemment écrit un livre en collaboration avec Xavier Becquey et Cécile Renouard , religieuse de l’Assomption, s’intitulant L’Entreprise au défi du climat dont voici le début de la 4ème de couverture :

« Les modèles économiques fondés sur une consommation sans cesse plus grande d’énergie fossile provoquent une hausse des températures qui menace la vie même de la planète. Face à ce défi climatique et à l’épuisement de l’ensemble des ressources fournies par la Terre, les entreprises sont placées devant un dilemme : faut-il attendre une invention scientifique qui résoudrait comme par miracle le problème, laisser les états et les ONG réparer les dégâts d’une production qui n’aurait pas les moyens de se décarboner, ou commencer dès maintenant à agir au sein même des lieux où se crée la richesse ? »

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Il nous a interpellés, futurs bacheliers, sur notre future orientation professionnelle : « Comment rejoindre le monde du travail tout en se posant des questions morales et politiques sur le sens nos actes ? « Et moi, que puis-je faire ? » Il y a un vrai sujet de réflexion à avoir sur la participation de l’ensemble de la population au niveau des efforts à mener collectivement et individuellement. Nous avons tous un intérêt commun,  la protection de la nature mais nous ne travaillons pas en commun ! Jusqu’où allons-nous laisser l’intérêt économique l’emporter sur la vérité ? Comment peut-on, sur le marché du travail, rester en cohérence avec son entreprise et avec soi-même ?

Lors de la conférence, Frédéric Baule a abordé la question de l’humain et du défi climatique. Il nous a permis de nous interroger sur les conditions dans lesquelles les générations futures et nous-mêmes, allons vivre sur la Terre, qu’il appelle notre « maison commune« . Notre mode de vie a considérablement changé en moins d’un siècle et Frédéric Baule l’a illustré par de nombreux exemples :

  • En 1946, seulement 25% des français possèdent des WC et 10% des douches ou baignoires
  • En 1954, 7,5% possèdent un réfrigérateur et 1% la télévision
  • La France comptait 87000 épiceries en 1966 alors qu’en 2006, elles n’étaient plus que 14100
  • En 1957, il y avait 1 supermarché alors qu’aujourd’hui, il y en a 10500 auxquels s’ajoutent les 2000 hypermarchés.

Chaque pays, chaque continent a ses propres problèmes à régler (ce peut-être simplement avoir de la lumière pour faire ses devoirs en Afrique) et l’homme doit inventer des solutions technologiques tout en suivant une trajectoire verte car la situation climatique l’a mis au pied du mur. Nous devons trouver collectivement les moyens de vivre sobrement. Dans ce cadre, notre conférencier nous a également rappelé les accords de Paris signés le 22 avril dernier par 175 pays lors de la COP 21. Il s’agit de limiter la hausse de la température moyenne du globe à 2°C. Si nous ne parvenons pas à limiter celle-ci et qu’elle augmente de 5,6°C, les conséquences seront désastreuses.  Il est grand temps de développer les énergies renouvelables car, pour le moment, il est impossible de remplacer à 100% les énergies fossiles par des énergies vertes.

Frédéric Baule considère que la croissance démographique n’est pas un problème car nous avons les ressources nécessaires pour nourrir tout le monde. En réalité, c’est la gestion, l’organisation  et la répartition de ces ressources qu’il faut revoir.

Au cours de cette conférence, il a cité différents philosophes de notre programme tel Descartes avec son célèbre « Je pense donc je suis » qu’il commente en disant que la question aujourd’hui n’est pas de penser ni d’être mais de pouvoir. De même, il a fait référence à Hans Jonas et son principe de responsabilité “Agis de telle sorte que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre

Frédéric Baule a conclu en disant  » On peut faire de notre planète quelque chose de plus beau que ce que l’on nous a laissé « .

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Cette conférence a été organisée par Catherine Liénard, religieuse de l’Assomption, en lien avec la pastorale, l’EDD et les cours de philosophie (J.P Coumel et C.Lecocq)

Micro climat urbain : en ville, comment adapter le bâti aux fortes températures?

Les fortes chaleurs sont en ville un problème de taille, c’est  pourquoi il est nécessaire d’adapter les bâtiments et les infrastructures urbaines à ces températures, en prenant certaines mesures.

Parmi les mesures envisageables pour réduire les températures en ville, on peut compter les mesures de végétalisation, les mesures liées aux infrastructures urbaines (architecture, aménagement du territoire), les mesures de gestion durable des eaux pluviales et de réduction de la chaleur anthropique.

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Le toit végétalisé du collège de Poisy (74)

Un établissement scolaire à énergie positive, engagé dans l’EDD

La végétalisation est plus efficace en pleine terre que sur les toits pour rafraîchir l’air ambiant. Les toits végétalisés ont une influence limitée sur le confort extérieur, mais permettent d’améliorer l’isolation. Dans tous les cas, la végétation doit être suffisamment arrosée pour rafraîchir efficacement l’air en été. Cependant, l’eau ruisselle tellement rapidement vers les émissaires artificiels (égouts…), à cause des sols imperméabilisés, que ce rafraîchissement est presque inefficace.

D’autre part, les infrastructures urbaines et leur agencement ont un impact important sur la chaleur. Par exemple, une rue étroite et encaissée empêche les vents de circuler, ce qui cause une stagnation des masses d’air. Pour réduire l’absorption de chaleur par les bâtiments durant la journée, il faudrait modifier leurs matériaux ou leurs revêtements. Le pouvoir d’absorption est mesuré par l’albédo. Plus il est proche de 0, plus le revêtement absorbe, et plus il est proche de 1, plus le revêtement réfléchit. Par exemple, la peinture blanche a un albédo de 0.5 à 0.9.

Le problème posé par l’adaptation du bâti est son coût: il faudrait par exemple mobiliser plusieurs centaines de milliards d’euros pour adapter la région Ile-de-France. D’autre part, un laps de temps important est nécessaire pour constater des évolutions et un impact visible.

Adrien Raymond, Edgar Sanson, Tristan Gueguen, seconde 3

Cet article a été écrit dans le cadre des cours de géographie de M.L. Dumas et de l’EDD (A. L. Clément et E. Novales) en lien avec la Villa Gillet.

Les forêts urbaines : une solution face aux îlots de chaleur urbains ?

Les forêts urbaines Une solution face aux îlots de chaleur urbains PHOTO

Pour contrer les îlots de chaleur urbains, les villes s’adaptent en développant des stratégies variées. Les forêts sont une de ces solutions… avec leurs avantages et leurs contraintes.

Les forêts urbaines apportent de nombreux bénéfices en termes de durabilité. Elles permettent de réguler le climat urbain et sont porteuses de biodiversité, mais elles constituent aussi des espaces de pratiques sociales et des ressources économiques. Plusieurs pistes permettent d’envisager une gestion durable des forêts urbaines.

De nombreuses villes européennes ont inclus des espaces forestiers dans leurs territoires. Des métropoles comme Vienne (Autriche) et Munich (Allemagne) possèdent ou louent des forêts pour y installer des captages assurant une eau de qualité.
Ces espaces verts disposent de nombreux équipements comme des lacs ou des zoos.

L’articulation ville / nature s’observe dans l’évolution des villes mais également dans la pratique urbaine renouvelée. Strasbourg et d’autres métropoles ont connu un fleurissement d’actions de « renaturation » notamment en centre urbain. Le fleurissement a beaucoup participé à la modification du paysage de la ville.

On parle également de l’ « ensauvagement » des rues : en effet, des jardins partagés se sont développés dans plusieurs quartiers. Des tentatives de compostage urbain ont suivi ces créations de jardins partagés. Ceux-ci deviennent des lieux où chacun apporte ses déchets organiques. Ces démarches ont pour objectif de verdir les villes. Cela entraîne un attachement au lieu par les habitants et revêt donc une dimension sentimentale.

De plus, les forêts périurbaines ont des effets bénéfiques sur la santé. En effet, on a pu remarquer que, lors des canicules (été 2003 par exemple), les personnes entourées de végétaux ont eu un risque réduit de subir les conséquences de ces grosses chaleurs. La végétation des villes atténue les îlots de chaleur urbains.
Les espaces verts sont des absorbeurs de chaleur mais également de pollution.

Donc le végétal est un facteur clé de la ville bioclimatique. Les forêts urbaines sont importantes car les arbres absorbent le C02 et poussent rapidement. Or, les villes sont plus chaudes que les campagnes.

Les forêts urbaines présentent plusieurs points positifs : elles permettent de créer des emplois pour l’entretien des forêts, d’améliorer les conditions de vie, de réduire la pollution de l’air et la pollution sonore, de réduire la température en absorbant la chaleur.

Mais elles ont aussi des points négatifs : elles réduisent la place dans la ville, ce qui empêche par exemple de construire de nouveaux logements.

Cet article a été écrit dans le cadre des cours de géographie de M.L. Dumas et de l’EDD

(A. L. Clément et E. Novales) en lien avec la Villa Gillet.

L’éducation des populations aux risques climatiques : Il y a urgence !

Comment sensibiliser les populations  face aux risques climatiques en milieu urbain ? Éduquer, est-ce une forme d’adaptation ? Comment les pouvoirs publics sensibilisent-ils et  alertent-ils la population ?

L’éducation des populations aux risques
L’éducation des populations aux risques climatiques est une préoccupation qui revient fréquemment  à la une de l’actualité. Cependant, elle n’est pas toujours prise au sérieux, ce qui peut mettre en danger toute une population :

Le risque climatique est lié à la vulnérabilité accrue aux variations des indices climatiques tels que la température, le vent, la neige ou les précipitations. On distingue ainsi différents risques climatiques, tous couverts par la vigilance météorologique. Pour l’ensemble de ces risques, les consignes à suivre sont édictées par Météo-France.

Les pouvoirs publics ont une mission de protection de la collectivité. Toutefois, ils sont confrontés à des risques de plus en plus variés et certaines menaces ne relèvent plus seulement de logiques nationales. Pour sensibiliser les populations, il faut créer des campagnes d’affichage pour la prévention des catastrophes et éduquer les plus jeunes à l’école. Il importe de leur inculquer les bons gestes et reflexes à adopter en situation de risque comme le font les Japonais depuis longtemps pour les tremblements de terre. Cependant, cette éducation n’est pas toujours évidente à mettre en place par les collectivités, comme le montrent les violents orages qui se sont abattus, le samedi 3 octobre, sur les Alpes-Maritimes, faisant au moins 17 morts.

Il faut donc prendre ces événements dramatiques au sérieux ! Assurer l’éducation des plus jeunes avec davantage d’intensité. La sécurité des populations et leur devenir sont entre leurs mains!

 

Adrien Priet, Dimitri Petrone, Constance Balme, Paul-Elouan Lecomte, 2nde 3

 Cet article a été écrit dans le cadre des cours de géographie de M.L. Dumas et de l’EDD (A. L. Clément et E. Novales) en lien avec la Villa Gillet.