À Paris, la COP 21… et pendant ce temps à Mongré

À Paris, la COP 21

À Paris, la COP 21 s’organise dans un climat extrêmement tendu. Au CDI, on monte une petite expo sur l’évènement mondial : Qu’est-ce que la COP 21 ? Pourquoi la COP 21 ? Quels en sont les objectifs ? On affiche les unes des journaux. Libé titre : « COP ou FLOP ? », Le Monde : « Peut-on encore sauver la planète ? » et Aujourd’hui en France : « COP 21, Paris retient son souffle ».

Certains éco-délégués sont tristes et déçus : « À cause des actes terroristes, ce sommet est médiatiquement relégué au second plan ». « La crise écologique, tout le monde s’en fiche. Une seule chose compte : la sécurité ». D’autres se montrent plus positifs : « tous les chefs d’Etats sont là, c’est déjà super ! ». « Moi je crois qu’ils peuvent s’engager sur 1,5°C de hausse des températures ».

Nous regardons tout cela de loin, avec un sentiment d’impuissance face à ce sommet qui nous dépasse mais, sceptiques ou optimistes, tout le monde s’accorde sur la nécessité de notre action locale. Le réchauffement climatique reste l’affaire de tous et les jeunes comptent bien participer à la chasse au CO2. En effet, le dernier rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat) estime que, si rien n’est fait, la hausse des températures pourrait atteindre 4,8°C à la fin du 21ème siècle (par rapport à 1900).

À l’image des divers sommets sur le climat (de Rio en 1992 à Lima en 2014), Mongré a aussi pataugé sur certains de ses projets comme la mise en place du covoiturage. De nombreuses réunions avec des collectivités locales, des élus, des experts sont restées stériles mais 2016 s’annonce comme une année charnière !
Pendant la COP 21, les élèves, enthousiastes, préparent la prochaine rentrée scolaire sous le signe de l’éco-mobilité. Grâce au soutien de la Région Rhône-Alpes, toute la communauté scolaire pourra bientôt bénéficier de la nouvelle plateforme du Conseil Régional dédiée au covoiturage.
Un expert en éco-mobilité, Bruno Roche, nous aide dans ce beau mais fastidieux projet. Il nous explique que, pour que le covoiturage fonctionne efficacement, il ne suffit pas de disposer d’un site internet, il faut convaincre les usagers de l’utiliser. A partir d’un listing d’adresses de tous les élèves, nous essayons de croiser les données et de déterminer des zones géographiques plus denses. Chaque éco-délégué devra travailler sur un secteur précis et se demander quel type de transport est le plus approprié pour venir à Mongré, l’objectif étant d’utiliser des modes de transport doux. Si l’utilisation de la voiture se révèle indispensable, le défi sera alors d’en réduire son usage grâce au covoiturage. Il faudra alors organiser des rencontres entre les usagers afin de dépasser les résistances liées à ce mode de déplacement communautaire.

Pendant ce temps, la 3ème 1, classe citoyenne, commence un travail sur le renouvellement de notre bilan carbone relatif aux transports, qui date de 2010.
Ceci dit, beaucoup d’autres actions en faveur du développement durable sont réalisées pendant que, à Paris, les négociations s’intensifient.
La classe de seconde 1 participe au prix « Lire pour Demain » organisé par la MNEI et la MRE avec le soutien de la Région Rhône-Alpes.

Les éco-délégués « recycleurs » mettent en place deux nouveaux composts pendant que les jardiniers entretiennent le potager biologique. Certains visitent la chaufferie de Mongré (rattachée à l’incinérateur de déchets de Villefranche Sur Saône) avec V. Claire, le gestionnaire.

Alors que le 12 décembre, Libération titre en une « Lundi, il sera trop tard », les chefs d’Etats signent un accord historique. Le même jour, les jeunes mongréens, mobilisés dans l’éducation au développement durable, se réjouissent de la sortie de la huitième édition de leur journal « Vert Mongré ».

Que ce soit à Paris ou à Villefranche-Sur-Saône, la lutte contre le réchauffement climatique progresse, mais à l’échelle de chacun.

Cécile Lecocq-Hubert

Paris 2015 : un sommet, des attentes

Paris 2015

D’ici la fin de l’année 2015, les pays partenaires des Nations-Unies doivent se réunir à Paris pour un sommet environnemental.
La COP 21 sera l’une des plus grandes conférences internationales organisées sur le territoire français. Dans ce cadre, la France se trouve face à un double défi :
tout d’abord, elle devra accueillir pendant deux semaines des milliers de délégués et d’observateurs sous les auspices des Nations-unies mais surtout, elle devra assurer un rôle de facilitateur auprès de toutes les parties de la négociation afin de rapprocher les différents points de vue et parvenir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en-deçà de 2°C.

La France saura-t- elle être à la hauteur d’un tel évènement ?

Selon l’article de Thiphaine Honoré paru en ligne sur le journal La Tribune le 07/11/2014, la France manque de financements pour organiser ce sommet de « la dernière chance » destiné à trouver des solutions contre le réchauffement climatique. En effet le budget initial était de 179 millions d’euros mais s’est vu amputé de 10 millions d’euros par le Sénat. L’assemblée a également réduit le budget de 2 millions d’euros. Face à cette réduction budgétaire, la France cherche des partenaires privés afin de sponsoriser cette ultime conférence sur le climat.
D’après le témoignage d’Emmanuelle Réju dans son article de La Croix paru sur internet le 24/09/2014, les pays qui prendront part aux débats à Paris en 2015 seront les mêmes que ceux déjà présents au sommet de New York, qui a eu lieu le 23/09/2014. Ces pays n’étaient autres que les pays des Nations-Unies, à savoir les États-Unis, la France, le Brésil, l’Albanie, le Soudan ou encore les Philippines. Tous sont d’accord pour dire qu’il est urgent de réduire les émissions de gaz à effets de serre, même les pays tels la Colombie qui n’en émettent pas mais en subissent les conséquences. Thiphaine Honoré nous rapporte le discours tenu par le président Giec Rajendra Pachauri : selon lui il est encore possible de contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C à la condition que les États parviennent à réduire à zéro l’émission de gaz à effets de serre d’ici la fin du siècle.
Emmanuelle Réju soulève un autre problème urgent, qui sera évoqué lors du prochain sommet de Paris : la déforestation. Elle affirme que « plus de 130 gouvernements, compagnies, groupes représentant la société civile et peuples autochtones » prennent des mesures pour régler ce problème. Ils s’engagent d’ici 2020 à réduire la déforestation de moitié afin de parvenir à y mettre fin d’ici 2030. Ils doivent également restaurer 350 millions d’hectares de forêts et terres agricoles.
Les Nations-Unies s’engagent à constituer « le fond vert », c’est-à-dire une aide financière qui permettrait aux pays en développement d’agir pour l’environnement. D’après le témoignage de l’article d’Emmanuelle Réju, la France et l’Allemagne doivent fournir 1 milliard de dollars chacune dans ce but d’ici 2018. Au total 2.3 milliards de dollars ont été récoltés jusqu’à présent. Cependant, plus de cent milliards de dollars par an sont attendus à partir de 2020. Aujourd’hui, cet objectif semble bien difficile à atteindre.
Si des décisions importantes sont prises par les gouvernements lors des sommets tels ceux de New York et Paris, les citoyens de tous les pays se mobilisent également pour l’environnement. En effet, des centaines de milliers de personnes dans le monde ont défilé lors du sommet de New York, le dimanche 21 septembre 2014. Cette mobilisation « historique » a rassemblé plus de 300 000 personnes dans la ville du sommet.

Paris 2015 2
En conclusion, de nombreux objectifs semblent encore inaccessibles, malgré une forte volonté d’agir pour l’environnement, que ce soit de la part des politiques ou des citoyens. La conférence de Paris est donc considérée comme un sommet de « dernière chance », en raison du fait que les problèmes environnementaux ne cessent de s’aggraver. Le sommet de cette fin d’année pourra t-il répondre à toutes ces attentes ?

Valentin, Ninon et Alexandre.
Ce travail a été réalisé lors des séances d’AP sur la revue de presse au CDI