Turnkey une société d’économie solidaire

Turnkey une société

Dans le cadre de l’aide personnalisée, nous avons la chance de rencontrer au BIO Frédéric Farré créateur et directeur de l’entreprise Turnkey.

La société est composée de 5 salariés dont 4 en Turquie (Uniquement des femmes car Frédéric Farré les trouve très efficaces !) et réalise un chiffres d’affaire de 500000 euros par an.

C’est grâce au dispositif «rencontre avec un professionnel » proposé par Gaëlle Ducrot que nous avons pu écouter cet homme très abordable et chaleureux, au parcours atypique, et dialoguer avec lui.

Frédéric Farré a occupé divers postes au sein de multiples sociétés, cependant il a été touché, à 35 ans, comme beaucoup de nos concitoyens, par un licenciement. Pendant 6 mois il s’est alors remis en question et a opéré une profonde réflexion sur le sens de sa vie et sur son avenir professionnel. Il a compris que cette règle « gagner de l’argent et faire du chiffre d’affaires » n’était pas la sienne et qu’il voulait concilier réussite économique et éthique écologique. L’argent seul ne fait pas le bonheur ! Il a alors profité de son expérience et de sa connaissance de la Turquie pour créer une entreprise qui favorise le développement durable et l’économie solidaire.

La devise de l’entreprise est la suivante : privilégier les produits et services qui peuvent permettre de « trouver un mode de développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Il s’agit concrètement de vendre à des sociétés françaises porteuses de ces mêmes valeurs des services leur permettant de s’implanter en Turquie.

Les conseils peuvent porter sur la sélection du lieu d’implantation, l’évaluation des risques et l’analyse de l’environnement industriel, le choix de la forme juridique etc. Par exemple, Turnkey a aidé une entreprise française créatrice de murs végétaux ou de jardins verticaux à s’implanter en Turquie.

Tous les produits « greenteck ou cleenteck » sont bons à être exportés. « S’orienter vers des technologies qui rendent l’avenir des jeunes meilleurs » tel est le souhait de Fréderic Farré.

Afin d’être en cohérence avec son engagement écologique, il verse 1% de son chiffre d’affaires à l’organisme « 1% pour la planète » et il a crée une association éco-responsable Natreeve project qui est engagé dans un vaste programme de reforestation. Il nous a expliqué avec passion que un quart des médicaments pour soigner le cancer provient des forêts et qu’un patient qui est hospitalisé dans une chambre avec vue sur la nature rentre chez lui une journée plus tôt !

Il nous a vivement conseillé, sur ce sujet, la lecture du livre Du bon usage des arbres de Francis Hallé aux éditions Actes Sud. La quatrième de couverture résume la finalité de cet ouvrage passionnant : « A l’attention des élus et des collectivités publiques, un petit cours sur l’arbre, sa gestion, sa culture, son rôle dans la ville, afin qu’il ne soit pas menacé par l’incompétence, le souci de rentabilité, le principe de précaution, le mépris de tout ce qui vit, quand ce n’est pas tout cela à la fois. »

En conclusion, nous pouvons dire que cette rencontre fut très plaisante mais aussi instructive car nous avons compris que le développement économique et l’écologie ne sont pas nécessairement en opposition comme beaucoup semblent nous le faire croire !

Lua Reis, éco-déléguée et Irène de Fréminville

Cet article a été écrit dans le cadre des heures d’A.P de seconde en lien avec l’orientation professionnelle (BIO) et l’éducation au développement durable (CDI)