Expérience de culture hors-sol à Mongré

L’hydro-culture est un mode de culture où l’on n’utilise pas de terre mais une solution aqueuse comme support. Cette solution doit contenir des éléments nutritifs essentiels pour nourrir les plantes dans ce milieu. Ces éléments sont l’azote, le potassium et le phosphore, mais les plantes ont également besoin d’oligo-éléments comme le fer pour survivre dans ce milieu. Les racines puisent également de l’oxygène dans l’eau

L’idée de culture hors-sol naturelle n’est pas nouvelle. Elle apparaît avec les jardins suspendus de Babylone. Les peuples vivant au bord de lacs de hautes montagnes du Pérou comme le Titicaca, cultivaient leurs potagers à la surface de l’eau. Les Aztèques quant à eux s’établirent dans les marécages proches de la future ville de Mexico et conçurent des sortes de radeaux sur lesquelles les agriculteurs jardinaient. Les racines des plantes plongeaient dans l’eau des lacs. La culture hors-sol que l’on connaît de nos jours est née au XIXe siècle en Allemagne. Elle fut découverte dans le cadre de recherches scientifiques sur la nutrition des plantes. Depuis, des essais ont prouvé la viabilité de la technique, ainsi que son potentiel économique et environnemental.
Aujourd’hui, la culture hors-sol est pratiquée en agriculture sur des millions d’hectares dans le monde. Un grand nombre de légumes frais comme la tomate, le concombre, la courgette, la laitue, etc. sont issus de cultures hors-sol, et, c’est également le cas de la majorité des fleurs coupées que l’on retrouve chez les fleuristes.

Monsieur Tran, surveillant à Mongré  et « cultivateur biologique », a décidé de tester ce mode de culture:

Expérience de culture hors-sol2 (2)

Expérience de culture hors-sol2 (1)

« J’ai récupéré des récipients en plastique. J’ai percé dans leurs couvercles deux trous d’un diamètre permettant de poser deux gobelets (à noter que ce sont des matières de récupération faciles à trouver). Sur ces deux  gobelets, j’ai réalisé de petits trous afin que les racines des plantes puissent  passer pour s’alimenter.  Ensuite, j’ai réparti le mélange « eau / engrais biologique » dans les seaux  et j’ai enveloppé les jeunes pousses de tomate avec de  la laine de verre. Quelque temps après, les tomates ont grandi et ont donné des fruits ! »

Expérience de culture hors-sol 3

Quels sont les avantages écologiques de la culture hors-sol ?

–       Ce mode de culture permet de lutter contre le réchauffement climatique dans la mesure où les légumes sont consommés sur place (réduction des transports).

–       Elle pourrait être une solution au fait que les terres de moins en moins fertiles doivent nourrir une population en pleine croissance.

–       Ce type de projet permet la requalification de zones urbaines reléguées. La banlieue devient  un verger !

L’aménagement de l’éco-quartier Monplaisir à Villefranche.

L’aménagement de l’éco-quartier 2

L’aménagement de l’éco-quartier Monplaisir à Villefranche.

L’étude de l’aménagement d’un territoire de proximité exigée en début d’année par le programme de première en géographie a porté cette année sur le projet d’éco-quartier Monplaisir-La Quarantaine à Villefranche Sur Saône, territoire délimité  au nord, par la Rue Schumann, au sud par la rue de la Quarantaine, à l’est par le Rue Michel Picard et enfin, à l’ouest par la Rue Monplaisir.

EcoQuartier - plan

Cet aménagement en est encore au stade de projet. Néanmoins,  son  étude est pertinente car il permet de mettre en lumière :

  •  qui réfléchit et agit pour aménager cette portion de territoire urbain ;
  •  dans quel esprit, il s’inscrit ;
  • quelles peuvent être les résistances à sa genèse.

Par ailleurs, notre établissement étant labellisé éco-responsable, cette étude de cas, s’inscrit  parfaitement dans le champ de la réflexion sur les enjeux du développement durable. En réalité, à travers le prisme de cet aménagement, c’est aussi une réflexion plus globale sur l’espace urbain qui s’impose, à savoir :

  • ses dynamiques avec la recomposition de son centre ;
  • son accessibilité ;
  • les moyens de transport ;
  • la requalification des friches industrielles.

Il s’agit également de tenir compte des héritages du passé et de mettre en valeur des bâtiments ou des façades qui revêtent une dimension patrimoniale. Enfin, cet aménagement s’inscrit dans un  contexte : celui de la densification voulue, planifiée de Villefranche pour mettre un frein à l’avancée du front urbain et à la péri-urbanisation, responsable d’un véritable mitage des espaces agricoles environnants. Ainsi, le SCOT du Pays Beaujolais (1), révisé en 2009, au vu de la croissance démographique jusqu’en 2030, a estimé  nécessaire d’édifier plus de 40 000 logements. Quant au PLH (2) de Villefranche, il prévoit de construire 1 0 000 logements  avec 20% de sites requalifiés.

C’est à ce titre que le quartier  Monplaisir-La Quarantaine a été classé « territoire à enjeu » par le PLU(3) (au même titre que le quartier de la gare, La zone Ampère, les Halles ou site de Blédina qui devrait migrer d’ici 15 à 20 ans hors du centre). Le PLU a pour objectif d « étendre le centre-ville et de valoriser le patrimoine urbain au-delà des voûtes du viaduc de la voie ferrée ». « Il s’agit également de recomposer  un véritable quartier mixte accueillant de nouveaux habitants, des équipements associés et des services, notamment des activités tertiaires, de loisirs et de commerce ».

Ce quartier semble avoir été  longtemps honni  et marginalisé comme en témoigne la toponymie. D’abord, espace de relégation pour les pestiférés au XVIème siècle, date à laquelle, il a accueilli un hôpital érigé  en dehors des murailles de la ville et ce, jusqu’en 1728. Ensuite, l’hôpital se délabre avant d’être cédé au dénommé Etienne Tournier qui y fonde une blanchisserie. A la fin du XVIIIème et début XXème, ce quartier est coupé de l’hypercentre par l’implantation de la voie ferrée qui constitue une césure dans l’espace urbain, un axe de dissymétrie. C’est alors un quartier  à vocation productive, industrielle et artisanale qui accueille des ateliers mécaniques,  textiles notamment l’entreprise Marduel, centenaire, puis, l’usine à gaz d’EDF,  ou encore, les cartonnages de l’entreprise Fedry.

–          Pourquoi changer aujourd’hui de regard sur  l’avenir de ce quartier ?

Incontestablement, c’est sa faible densité d’occupation, la présence d’espace disponible, de bâtiments désaffectés  à un moment où la ville cherche à se re-densifier, la volonté d’étendre le centre et ses commerces hors du centre historique, la proximité du pôle d’échange autour de la gare et la volonté de promouvoir des modes de transport doux. En outre, conformément au plan Environnement de Villefranche (Agenda 21) ou plus précisément, l’engagement n°2, il s’agit de mettre en œuvre « des politiques de développement, d’aménagement et de l’habitat durables ».

Ainsi, d’ici dix ans, ce quartier une fois dépollué, cédera la place à un éco-quartier d’une surface approximative de 9 ha articulé autour d’un parc urbain permettant de réduire les surfaces imperméabilisées, des logements privatifs et locatifs avec une servitude de 20% de logements sociaux conformément à la loi SRU . Les énergies renouvelables seront largement mobilisées grâce au cahier des charges des constructions. Les fonctions de ce quartier seront mixtes habitat/emploi/ loisirs. Un multiplex cinématographique mais aussi l’implantation de bureaux et de commerces au rez-de-chaussée des bâtiments résidentiels devraient créer une centaine d’emplois. La diversité des programmes d’habitat vise l’accueil de personnes âgées et de revenus variés. Enfin, la gouvernance du projet est censée permettre la prise en compte des avis des habitants et des riverains actuels puisque la mairie a voulu que ce soit une zone d’aménagement concertée.

Néanmoins, si les trois piliers du développement durable semblent en théorie parfaitement intégrés, il reste encore bien des zones d’ombre dans ce projet : à l’heure actuelle, son coût n’est pas encore définitivement estimé et des résistances subsistent quant au déménagement des occupants actuels des logements  qui se sont réunis en collectif. Le transfert notamment de la mosquée située rue de la Quarantaine n’est pas possible faute de place disponible ailleurs. ..Il semblerait que le pilier social ait du mal à s’harmoniser avec les deux autres ! Affaire à suivre.

Mme Dumas, professeur d’histoire géographie au lycée.

SCOT : schéma de cohérence territoriale

PLH : plan local d’habitat.

PLU : Plan local d’urbanisme qui remplace depuis 2000 le POS (plan d’occupation du sol)

Matinée de sensibilisation au développement durable pour les éco-délégués du lycée

Une

Les éco-délégués du lycée ont assisté, le 13 Novembre 2012, à une réunion d’informations.

D’abord, Vincent Claire a présenté la politique environnementale en action dans la gestion de Mongré. Ensuite, une intervenante, membre de la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) est intervenue sur le thème de la nature en ville. Cette  problématique a été au préalable choisie et validée par le comité de pilotage des éco-délégués.

Mongré tente depuis plusieurs années de mettre en place une gestion HQE (Haute Qualité Environnementale). Il s’agit d’une démarche, comportant 14 cibles, visant une construction et une gestion des bâtiments plus éco-responsables. Mongré répond à certains de ces critères et fait de son mieux pour améliorer sa politique écologique. On peut donner en exemple : le recyclage des piles, du carton, des papiers, des cartouches d’encre, des ordinateurs etc.

L’établissement répond aussi au critère du choix des produits. Ainsi, on peut désormais voir au menu du self des produits biologiques locaux. Le mobilier scolaire, quant à lui, est peu à peu remplacé par des chaises et des tables répondant aux normes françaises « environnement », c’est-à-dire sans composés organiques volatiles (COV). Prêtez attention aussi à la moquette du self ! C’est elle qui est responsable du confort acoustique et visuel dans notre cantine. En effet, le confort visuel, olfactif, esthétique etc. entre également en ligne de compte dans les normes HQE.

Un autre point sur lequel Mongré travaille activement est la réduction de sa consommation d’énergie. Depuis l’été 2011, le système de chauffage de l’établissement est relié à l’incinérateur de Villefranche s/Saône ; il est donc devenu indépendant de son ancien système de chauffage datant de 1950. On cherche aussi à remplacer l’éclairage actuel par des détecteurs de présences et des éclairages LED, ce qui permettra à terme de réduire la consommation électrique de 25%. Des doubles vitrages sont en cours de pose pour améliorer l’isolation et les salles seront bientôt équipes de régulateurs thermiques.

L’établissement a également pour projet d’installer un « oasis nature » dans le parc à côté du  potager biologique qui a déjà porté ses fruits (au sens propre et figuré!).

Cette année les éco-délégués vont s’investir pleinement dans le projet covoiturage amorcé l’an dernier et vont mener des sondages dans les classes de primaire et maternelle pour mettre sur pied un réseau efficace.

L’aventure écologique continue !

Constance Sagnole, Camille Zaniwiecki, terminale L