Lire pour demain

Cette année encore, la classe de 2nde5 a participé à une manifestation co-organisée par la Maison de l’Environnement de la Métropole de Lyon, de l’Isère et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette manifestation est intitulée « Le Prix Lycéen, Lire pour demain » et l’objectif est de sensibiliser les lycéens aux questions environnementales à travers l’écrit et favoriser l’acquisition d’une culture environnementale.

Les 2nde5 ont étudié les six livres sélectionnés. Par groupe, les élèves ont ensuite imaginé un scénario et filmé une petite scène de théâtre. La classe a ensuite participé au vote en choisissant ses trois livres préférés.

Le mardi 7 mai, la MJC de Villeurbanne a accueilli 220 lycéens de la Région à l’occasion de la remise du prix « Lire pour demain ». Pour cette cérémonie de clôture, six établissements, dont Notre Dame de Mongré, ont présenté les travaux menés autour des six ouvrages sélectionnés : comme la réalisation d’une pâte à tartiner sans huile de palme, un travail de sensibilisation avec une classe de CM2, la fabrication de décorations de Noël à partir de matériaux de récupération, la rédaction de slams engagés et la projection de deux courts-métrages parmi les quatre réalisés par les 2nde5 : « Espèce en voie de disparition », « Le dieu des déchets », « Le zoo », « Reportage en zone toxique ». La cérémonie a été animée par la compagnie Amadeus Rocket avec des temps d’échanges, d’improvisation et la diffusion d’une vidéo adressée aux élèves, tournée par le lauréat Zep, pour sa BD The End, qui s’est exprimé en ces termes :

« Je remercie les lycéens Auvergne-Rhône-Alpes pour ce prix du Livre de l’Environnement. Ça me touche particulièrement parce que c’est un livre que j’ai dessiné en pensant aux lecteurs de votre âge, ceux qui vont reprendre le monde tel que l’on leur a laissé et qui auront la lourde tâche de le rendre meilleur. Un livre très différent de ce que j’ai fait jusque- là. »
Il raconte aussi la création du livre : « On a besoin de fiction, on a besoin que l’on nous raconte des histoires pour qu’on comprenne mieux notre monde et les problèmes actuels de l’environnement, pour envisager autrement la manière d’habiter cette planète. Je pense que la meilleure manière de comprendre ce qui nous arrive, c’est que l’on nous invente des histoires
».

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En nous faisant voyager, par la lecture, d’un parc aquatique au sud de la France au Grand Nord, ces six ouvrages nous ont permis d’alimenter notre réflexion sur des thématiques environnementales d’actualité, comme, entre autres, la déforestation, la condition animale, l’extinction des espèces, la surconsommation. Merci pour ces belles lectures !

Vous pouvez regarder nos saynètes en cliquant sur l’onglet vidéo sur la page d’accueil. Les saynètes ont été écrites et réalisées dans le cadre du cours d’EMC et de Français sous la direction d’Elisabeth Coumel, metteur en scène.

Un séjour en Belgigue écolo et social

Que s’est-il passé du 31 mars au 6 avril pour que nous en gardions un aussi bon souvenir ?

Nous sommes partis avec d’autres lycéens éco-délégués en Belgique, plus précisément à Roeselare, dans le cadre du projet triennal Erasmus +, Acte 3. Après avoir reçu les Allemands il y a deux ans, être allés à Berlin l’an dernier, nous voici en route pour le plat pays, accompagnés de nos professeures, Mme Dumas et Mme Texeira. Il s’agissait d’échanger sur nos pratiques avec les lycéens de Broederschool et ainsi, de participer, à notre échelle, à la défense de la cause environnementale, cause qui nous concerne tous.

Le choix de la Belgique est judicieux, car Les Belges se soucient réellement de l’avenir de la planète. Que ce soit les plus jeunes pour aller à l’école, ou les adultes au travail, nombreux sont ceux qui se déplacent à vélo. Nous avons donc suivi leur exemple pour la plupart de nos sorties en utilisant ce moyen de transport très agréable pour rencontrer des gens et profiter du paysage ! Nous avons même fait du tandem; la plupart d’entre nous n’en avait jamais fait, ce qui provoqua de mémorables fous-rires !

Tandem

Notre séjour a débuté par un petit déjeuner « speed-dating », en petits groupes, pour faire connaissance. Puis, nous étions invités à la superbe mairie de Roeselare pour un accueil plus officiel.

Le lendemain, nous avons visité une entreprise de gestion et de revalorisation des déchets afin d’en comprendre le processus.

Site

Puis nous sommes allés en train au port d’Ostende et de là, à la plage, afin de ramasser les déchets et de les trier par catégorie. Nous avons beaucoup apprécié ce moment : le paysage apaisant et le sentiment d’être utile, même à petite échelle.

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tri déchets

Le soir, de retour à l’école, nous avons cuisiné des recettes vegan ; ce qui nous a permis de réfléchir à notre alimentation quotidienne.


Le troisième jour, nous avons tourné des clips de sensibilisation aux sujets environnementaux, comme par exemple, l’intérêt d’utiliser des éoliennes, avant de déguster des frites et fricadelles, et de faire des jeux sportifs tous ensemble.

Moulin à vent

Le 4 avril fut une très belle journée : nous avons pris le bus puis navigué sur des bateaux à moteur pour rejoindre le propriétaire d’une maison basse –consommation, donc chauffée avec des énergies renouvelables.

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Avec une facture de 17 euros seulement, il nous a expliqué qu’il parvenait à se chauffer, grâce notamment aux panneaux solaires qu’il a installés sur le toit. Après un déjeuner zéro-déchet, nous avons visité un moulin à vent actif et apprécié les beaux paysages …

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Le dernier jour, nous sommes restés à l’école avec nos correspondants belges et allemands à pratiquer des activités sportives. L’après-midi a été consacré, par groupes, à la préparation de la soirée d’adieu, écolo et chaleureuse.

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Voilà, nous arrivons au bout de ce voyage que nous ne sommes pas prêts d’oublier les uns et les autres; d’un point de vue intellectuel, mais aussi culturel et social. Nous avons pu échanger avec les correspondants, leurs familles qui nous ont « chouchoutés », et les professeurs sur nos préoccupations pour les questions environnementales, mais aussi sur nos cultures et traditions respectives. Nous avons aussi pu pratiquer l’anglais et l’allemand à l’école et durant les sorties. Tout cela dans une très bonne ambiance qui nous a permis de nouer des amitiés durables et d’en garder de magnifiques souvenirs.

Nous remercions tous les professeurs pour l’organisation de cet échange et l’Europe pour l’avoir financé !

Lisa Sangouard (1ES1) et Juliette Vandecasteele (1S1), éco-déléguées du lycée.

Cet article a été écrit dans le cadre du projet Erasmus +, encadré par Mme Dumas et Mme Texeira, professeures d’histoire-géographie.

Un stage de découverte très réussi

Pour mon stage en situation professionnelle, je suis allée dans trois services différents de la mairie de Villefranche -sur -Saône : le Service Jeunesse avec Madame Peyronon, ma maître de stage, animatrice pour la sensibilisation au développement durable avec les jeunes; le Service Espaces Verts avec Madame Mathulin. ainsi que l’Annexe de la Mairie avec Monsieur Spinnler, le Directeur des Grands Projets Aménagements et Développement Durable.
C’était parfait, puisque je cherchais à découvrir des métiers en rapport avec l’environnement et le développement durable.

Le service jeunesse compte 28 employés. il est dirigé par Madame Rousset.
Madame Peyronon se trouve dans la branche Bordelan école, qui, à l’avenir devrait s’appeler « Sensibilisation au développement durable ». Sa mission est donc d ‘initier les jeunes grâce à de nombreux projets, notamment au respect de l’environnement et à la notion d’écologie.

Pendant cette semaine de· stage, j’ai pu découvrir de nombreuxses initiatives et observer différentes activités.

Tout d’abord, pour le Service Jeunesse, je suis allée dans plusieurs classes de CEl de différentes écoles de Villefranche. Les élèves travaillaient depuis déjà deux séances sur un projet sciences autour du thème de la mobilité. Leur but était de construire un véhicule avec des objets recyclés, et celui-ci devait aller le plus loin possible sans énergie. J’ai pu aider ces élèves à monter leurs véhicules, à trouver pourquoi ils ne roulaient pas correctement, à chercher des idées de décorations.. Cette expérience m’a beaucoup plu car je trouve vraiment important de sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge au respect de notre environnement.

Dans un deuxième temps, au Service Espaces Verts, la responsable m’a fait visiter les serres et les parcs naturels. Elle m’a montré les règles qu’ils devaient respecter dans ces parcs pour favoriser la biodiversité. J’ai aussi vu les problèmes qu’ils rencontraient, comme de nombreuses bouteilles en verre jetées dans les espaces ou encore les jeunes qui dégradaient ces espaces naturels.

Enfin, à l’Annexe de la mairie, j’ai assisté à deux réunions. L’une concernait l ‘organisation de la fête de l’environnement et l’autre, l’aménagement d’un parking souterrain. Lors de la première, les adultes présents se sont mis d’accord sur les activités qu’ils allaient proposer et les partenaires qu’ils contacteraient. Et lors de la seconde, des architectes ont présenté différents plans d’organisation pour un parking souterrain.
Par la suite, j’ai pu parler avec Monsieur Spinnler de ces études et de son métier.J’ai découvert qu’il avait fait des études d’ingénieur environnement, un métier qui m’attire depuis un certain temps. Pour y accéder, il a fait une école préparatoire scientifique, puis un master en deux ans en école d’ingénieur. Cependant. son poste à la mairie ne m’a pas particulièrement intéressée. Je préfére être sur le terrain plutôt que dans un bureau !

Ce stage m’a permis de découvrir de nouvelles façons de travailler dans l’environnement auxquelles je n’avais pas pensé. Ce fut aussi l’occasion de renforcer mon aisance à l’oral avec les adultes et de prendre des initiatives.
Pour conclure, cette expérience m’a conforté dans l’idée que je veux travailler dans le domaine de l’environnement, mais parmi les nombreux métiers proposés, mon choix n’est pas encore fait.

Léao Mazotti, 2.6

Cet article a été écrit dans le cadre du stage en découverte professionnelle, avec le soutien de Mme Dumas, professeure d’histoire –géographie et référente Développement Durable.

L’élevage hors sol du poulet : à chacun de choisir…

Le poulet est un mets courant en France mais les conditions de production du poulet industriel sont-elles au rendez-vous ?

L’élevage du poulet en France est en effet un marché très lucratif : plus de 1,8 millions de tonnes en 2014. L’aviculture emploie 60 000 salariés et 14 000 éleveurs.

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D’après le Canard enchaîné, les conditions de vie du poulet ne sont pas bonnes. En effet, les poulets industriels sont sélectionnés, au point qu’aujourd’hui ils atteignent leur taille maximale au bout de 40 jours, soit deux fois plus vite que les poulets « normaux ». Cette croissance rapide génère des déformations sur leur squelette, comme des pattes tordues qui ne soutiennent pas leur poids, et des problèmes cardiaques.

D’autres problèmes sont mis en avant dans l’élevage en batterie : les infrastructures non adaptées au bien-être des animaux, tel que le manque d’espace. Ils disposent en effet de l’équivalent d’une feuille A4 par poulet cdans certains élevages, comme l’a dénoncé le CIWF (https://www.ciwf.fr/ – Compassion in World Farming).

Cette forme d’élevage leur inflige d’autres maladies, telles que des diarrhées et des poumons abimés par une aération insuffisante.

Mais ce n’est pas tout ! Le stress constant rend les poulets violents entre eux. Les mauvais traitements existent aussi. En effet, les poulets reproducteurs n’atteignent que rarement l’âge de reproduction (26 semaines). Afin de ralentir leur développement et les garder en vie, les éleveurs les nourrissent insuffisamment en ne leur fournissant entre 25 à 50 % de leur ration journalière.

Qui est le réel fautif ? L’éleveur ou l’industrie ?

Certes, les maltraitances sont commises par l’éleveur et il en est responsable. Cependant, elles sont souvent dues au rythme insoutenable imposé par les industriels. En France, beaucoup d’éleveurs dépendent du groupe Doux (leader Européen actuellement en en liquidation judiciaire depuis 2018). Le groupe livrait lui même les poussins qui n’appartiennent donc pas aux éleveurs dépendants du groupe. Les éleveurs doivent les élever avec la nourriture fournie par Doux mais les frais vétérinaires, le chauffage et les assurances sont aux frais de l’éleveur. Quand les poulets atteignent le poids de 1.5kg, ils sont revendus à Doux pour un prix minime : 0.255€ (0.17€/kg).

Chacun peut agir à son niveau : certains dénoncent ces conditions d’élevage, d’autres tentent de faire passer des lois pour les modifier et les consommateurs peuvent simplement choisir d’acheter du poulet issu d’élevages respectueux des animaux.

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Hippolyte Monel et Victor Daussin-Saurat

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les insectes, la nourriture de demain ?

De nos jours, la question portant sur nos coutumes alimentaires est de plus en plus évoquée. La surconsommation de viande est devenue l’un des facteurs majeurs de la dégradation de notre planète et de son écosystème.
Heureusement, depuis quelques années, on note une réelle prise de conscience d’une petite partie de la population. Des alternatives ont donc été trouvées afin de minimiser, voire remplacer la viande que l’on trouve trop souvent dans nos assiettes !
Nous tenterons donc de lever quelques inquiétudes sur l’une d’entre elles: l’entomophagie ou la consommation humaine d’insectes qui suscite un dégoût profond d’une grande part des européens.

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Cette pratique, très répandue voire traditionnelle dans les pays d’Asie et d’Afrique, ne l’est point en Europe (vingt-mille fermes à insectes en Thaïlande contre seulement une en France). Un rejet profond de cette pratique alimentaire se fait même ressentir. Il s’agirait donc d’une question de culture…

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Mais l’entomophagie semble être la meilleure solution pour remplacer les protéines animales. Ce mode d’alimentation peut être une issue de secours qui permettrait de nourrir les 9,3 milliards d’Hommes qui peupleront la Terre en 2050.

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Se nourrir d’insectes : est-ce répugnant ?

Non! Bien au contraire, nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon se nourrissaient déjà d’insectes! Et on compte aujourd’hui près de 2,5 milliards de consommateurs à l’échelle mondiale. De plus, on considère que l’homme à son insu ingère près de 500 g d’insectes par an, dans le pain, la confiture, les fruits et en faisant du sport à l’extérieur ! Et pourtant notre organisme ne semble pas en être altéré. Pour nous Français qui mangeons crevettes, escargots, grenouilles, le chemin n’est pas si long ! D’autant plus que le goût de certains insectes se rapprocherait de celui de la noisette, de la noix ou encore de la pomme.

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Pourquoi se convertir à l’entomaphagie ?

• Premièrement, pour subvenir aux besoins en protéines animales de notre population grandissante : la production de viande devrait doubler d’ici à 2050 mais les surfaces agricoles disponibles seraient insuffisantes. L’entomophagie serait donc la solution 100% naturelle !
• Nutritionellement parlant, le taux de protéines est plus élevé dans les insectes que dans les végétaux ou dans la viande.

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• Produire 1 kg de viande de boeuf imposerait une superficie d’élevage 11 fois plus grande que pour produire 1 kg de vers de farine.

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• Ensuite, l’élevage d’insectes est moins onéreux que la production de viande, puisque les besoins en eau et en nourriture sont très limités. Cela permettrait de donner un petit coup de pouce à la lutte menée contre le réchauffement climatique puisque, par exemple, produire 1kg de vers de farine engendre 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre que de produire 1kg de viande de porc.

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• Pour finir, ces petites bêtes mettent 45 jours à grandir et font l’objet de 7 récoltes par an

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Cependant, on rencontre certaines contraintes à la consommation d’insectes:
• certains insectes consommés sont en voie de disparition,
• la consommation énergétique que la production d’insectes requiert est plus élevée que pour produire de la volaille ou du porc.

Malgré cela, il est possible pour les insectes de « prendre 5 à 10% du marché de l’alimentation animale », d’après Marian Peters, entrepreneur à la tête de New Génération Nutrition et du syndicat Venik, qui regroupe les industriels néerlandais intéressés par ce secteur.

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Nous vous posons donc la question à notre tour : pourquoi ne pas tester?

Lara Hilmi, Clara Deregnaucourt et Jules Remilly

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Elevages de saumons : découvrez leur vrai visage !

Le saumon est le poisson le plus consommé en Europe. Cependant, sa courte durée de vie en élevage, les problèmes comme les parasites ou les algues vertes sont autant de choses que nous ignorons à son sujet.…

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En 2012,1.4 million de saumons ont été élevés principalement en Norvège, au Chili, en Ecosse et encore au Canada. La domestication et l’élevage de ce poisson mythique, longtemps rare et cher, ont permis d’en faire l’un des produits de la mer aujourd’hui les plus consommés en Europe. Par exemple, en France, la consommation de saumon s’élève à 2.5 kg par personne et par an, un record mondial.

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Le monde du saumon !!!

« Mettre au point une filière d’élevage semblait, dans les années 1970, l’une des seules solutions pour sauver le saumon sauvage », d’après Yves Harache, de l’institut français de la recherche pour l’exploitation de la Mer.

Cette filière n’a pas cessé de s’industrialiser. La salmoniculture a peu à peu réussi à maîtriser tout le cycle de croissance du poisson, depuis le développement des alevins (jeunes poissons destinés au repeuplement des eaux) en eau douce, éclairé artificiellement afin d’accéder à leur croissance jusqu’à leur mise en mer dans des cages composées d’une quinzaine de filets de 50 m de diamètre. Ces enclos regroupent plus de 50.000 spécimens jusqu’à 300 millions de saumons. Il faut plusieurs années pour recréer un cycle complet (3 ans) depuis l’œuf jusqu’au saumon adulte capable de se reproduire. Leur durée de vie est de 4 à 6 ans.

Problèmes et solutions

Certaines fermes d’élevage rencontrent des difficultés. Des parasites comme les « poux de mer » peuvent se développer et obliger les éleveurs à traiter leurs poissons. Il faut parfois leur donner des antibiotiques. Par ailleurs, les éleveurs vaccinent les saumons dès leur plus jeune âge, mais ces antibiotiques peuvent être néfastes pour les poissons.

De plus, certains poissons peuvent s’échapper des cages et se retrouver face aux prédateurs. Enfin, des algues produites par les rejets des saumons, comme par exemple en Bretagne, peuvent nuire à la santé de l’animal comme celle de l’homme.

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Cependant, des solutions existent. Dans certaines fermes, trois quarts des aliments rejetés sont récupérés et transformés en algues comestibles. Malheureusement, peu font cette démarche.
Les élevages intensifs produisent moins de déchets que les systèmes extensifs car les éleveurs ont un meilleur contrôle des saumons. En effet, les espaces sont fermés et plus sécurisés, ce qui règle le problème des saumons s’échappant des cages ainsi que celui des algues vertes.
Le label ASC est un label récompensant les fermes d’élevage sur leurs bonnes conduites face aux saumons.

Les consommateurs peuvent aussi agir, comme le suggère François Chartier, chargé de campagne Océans Greenpeace qui suggère de « consommer moins de poissons ou de différents espèces ».

Sources : Science et vie et Alternatives économiques

Aude Trovero et Charlotte Vion

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les conditions de l’élevage porcin et ses conséquences

La question des conditions de l’élevage porcin se pose aujourd’hui car les éleveurs sont soupçonnés de maltraiter leurs bêtes
et de nuire à l’environnement.

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Dans leurs premières semaines de vie, les porcelets sont retirés de leur mère alors que normalement on les sépare vers trois ou quatre mois. De plus, ils subissent la coupe ou le meulage des dents, la coupe de leur queue et la castration des mâles.

Des conditions d’élevage inacceptables.

En France, 96% des porcs ne fouleront jamais le sol extérieur car ils sont élevés sur des caillebotis et sans litière de la naissance jusqu’à leur mort. Aussi, 25 millions de porc sont tués chaque année dans les abattoirs en France. Dès leur plus jeune âge, les porcs sont dopés aux antibiotiques pour qu’ils puissent survivre dans ces élevages : 56% des antibiotiques vétérinaires sont utilisés dans les élevages porcins. Ces misérables conditions de vie entraînent la mort de 20% des porcs entre leur naissance et l’âge pour l’abattoir.

L’élevage intensif des porcs

« L’élevage intensif est une forme d’élevage industriel qui vise à augmenter fortement le rendement de cet élevage » En France 95% des bâtiments sont surpeuplés, sur caillebotis et sans paille. Les 5% restants sont des élevages sur litière ou en plein air. L’élevage sur caillebotis a ses avantages et ses inconvénients. Tout d’abord, il permet auc bêtes de vivre dans un lieu de vie propre. Ensuite, cela apporte un confort de travail pour les éleveurs et c’est une installation résistante dans le temps.

Cependant, ces installations sont construites avec du béton, qui est une matière froide et qui nécessite donc d’être chauffée 24h avant l’arrivée des jeunes porcs.

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Un environnement appauvri

Depuis 2003, le milieu de vie des cochons doit être enrichi par des matériaux permettant des activités de recherche et de manipulation : paille, foin, bois, sciure…

La France est le 3e producteur européen de porcs avec 22 300 exploitations en 2010

Dans les faits, peu d’élevages se conforment à cette obligation communautaire ou bien optent pour des objets inadaptés, tels que des chaînes. Ces objets ne permettent pas des activités de recherche et de manipulation suffisantes. Par ennui et frustration les porcs se tournent vers la seule autre « chose » dans une enclos nu : ils mâchent puis mordent les oreilles des autres porcs.

En 2014, 24,1 millions de porcs ont étés élevés en France dont 23,7 millions ont été abattus…

Sources : Le Monde ; le Canard Enchaîné ; CIWF ; l214 ; Wikipedia

Jean-Rémi Tombal et Victor Passelegue

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les super aliments, une super arnaque ?

Des « supers aliments » aux noms exotiques ont envahi les rayons des magasins bio, et la publicité leur attribue toutes les vertus imaginables. Mais sont-ils vraiment aussi « super » qu’on nous le raconte ?

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Les supers aliments sont des produits qui apportent des grandes quantités de nutriments et antioxydants. Leur consommation régulière est sensée affecter de manière bénéfique notre santé, prévenant les risques de maladies, réduisant les éléments dangereux présents dans notre organisme et renforçant le système immunitaire. Il existe énormément de supers aliments mais nous allons nous pencher sur trois d’entre eux : l’avocat, la spiruline et le kombucha.

L’avocat

C’est un super aliment qui a été en 2015 l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Ses vertus miraculeuses est d’ailleurs l’une des principales raisons de son succès. Sauf que cet « or vert » est en train de conduire comme tous les Wonder aliments à un désastre écologique et économique qui, au final ne profitera qu’au plus petit nombre et bien sûr aux plus riches.

La forte demande pousse à la culture intensive, ce qui engendre non seulement la déforestation, donc la disparition de la faune, par exemple des pumas et des oiseaux rares, mais aussi le gaspillage de 500 Milliards de litres d’eau par an et ainsi une surexploitation des nappes phréatiques, de vrais ravages sociaux. L’avocat vaut plus cher que certains métaux !
De nombreux Sud-Africains sont privés d’eau car il faut arroser abondamment les avocats : 1000 litres d’eau sont utilisés pour la culture de deux avocats et demi.
Ce super aliment a de graves conséquences écologiques et peut être remplacé par du poisson, des œufs ou encore des germes de blé.

La spiruline

La spiruline est une algue avec de multiples propriétés. Celle-ci est récoltée dans les pays chauds (Mexique, Tchad…), dans des eaux chaudes et peu profondes; elle est séchée et préparée en galettes.

Elle est utilisée par de grands sportifs (cyclistes, coureurs…) pour la présence de vitamine B12, et par les personnes âgées pour tomber moins souvent malade; son détoxyfiant et son antioxydant dans sa couleur verte purifient le foie, les reins et stimulent ainsi le système immunitaire. Mais elle contient aussi des vitamines, protéines, minéraux, oligo-éléments, et est capable de lutter contre la malnutrition. La spiruline coûte 15 euros pour 100g et les Français en consomment100 tonnes par an, dont 80 viennent de Chine et des Etats-Unis…

Le kombucha

Le Kombucha est une nouvelle boisson à la mode à base de thé (vert et noir) fermenté avec une souche de ferments particuliers (champignons Kombucha) et qui contient de nombreux probiotiques, enzymes, vitamines… Ce cocktail aurait en plus un effet quasi miraculeux sur l’organisme (digestion, santé articulaire, digestion immunitaire, …) Celui-ci pourrait prétendre rejoindre le lait, considérer pour sa composition comme un aliment, non comme une boisson.

Une vraie solution : diversifier son alimentation

En réalité, il n’existe pas d’aliment miracle totalement protecteur, même s’il y en a qui ont été qualifiés de « super ». Seule une alimentation équilibrée, riche en végétaux (fruits, légumes, céréales), pauvre en sucre (sodas, produits sucrés), mesurée en gras, et, de plus, accompagnée d’exercice physique quotidien, vous protège efficacement.
Il faut tout de même en consommer, mais tous les jus, smoothies, poudres et compléments alimentaires issus de « super aliments » sont très chers. Plusieurs solutions peuvent être alors prises pour améliorer le bilan écologique : respecter le calendrier des fruits et légumes de saison, limiter la consommation de fruits exotiques présents en toutes saisons, tout en vérifiant qu’ils proviennent d’une agriculture biologique. De plus, il faut savoir que les tests des supers aliments sont faits sur des rats.

Sources :
– Spiruline (terra eco novembre 2015 par Simon Barthélémy n°72 en p.66-67)
– Chia, goji, açaï (terra eco mars 2014 par Ophélie Véron n°55 en p.64-65)
– Avocat (courrier internationnal n°159 du 17 au 23 novembre 2016 par Elisabeth Reather en p.62 à 65)

Brice Ballu, Florent Berger et Clément Bax

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les agrocarburants, la solution contre la pollution ?

Nous ne les connaissions pas il y a une dizaine d’années, mais les agrocarburants utilisent aujourd’hui plus de 9 millions de tonnes d’huile végétale et sont la cause de problèmes mondiaux, bien qu’ils aient été présentés comme une alternative merveilleuse à leur début.

Apparus à la fin des années 70, les agrocarburants, ou biocarburants, ont d’abord été utilisés par les pays industrialisés voulant diminuer leur consommation d’hydrocarbure à cause de la nécessité de limiter les émissions de G.A.S. (gaz à effet de serre) et l’épuisement des ressources pétrolières mondiales. Ces carburants étaient dits « propres » car ils absorbent le gaz carbonique et qu’ils sont produits à partir d’éléments naturels (colza, maïs, canne à sucre ou encore palmier), mais ils ont causé des problèmes mondiaux, provoquant la baisse de leur consommation depuis quelques années.

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Qu’est-ce qu’un agrocarburant ?

Les agrocarburants peuvent être utilisés purs ou mélangés. Lorsqu’ils sont purs, ils ne sont produits qu’à base d’éléments d’origine naturelle, et plus particulièrement de plantes sucrières (canne à sucre, pomme de terre ou encore maïs) ajoutées à des matières cellulosiques. Ce mélange devient, après fermentation, de l’éthanol. On évite donc l’utilisation d’énergies fossiles. Mélangés, les agrocarburants sont constitués d’huile de plantes transformées chimiquement avec des alcools. La production de biocarburants, en hausse depuis 2003-2004, doit améliorer plusieurs points : environnemental, dans le but de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre ; énergétique, en baissant la dépendance énergétique par rapport aux énergies fossiles, notamment le pétrole; et agricole, en créant des emplois et en développant le milieu de l’agriculture. Les premiers producteurs mondiaux d’éthanol sont les Etats-Unis, le Brésil et l’Europe et les producteurs les plus importants de biocarburants sont l’Allemagne et la France (en 2007).

Quels sont leurs avantages ?

Si les agrocarburants ont été adoptés dans tant de grands pays tels que l’Allemagne ou la France, c’est grâce à toutes leurs propriétés bienfaisantes visant à améliorer tous les points sociétaux vus plus tôt. Le premier bienfait concerne l’aspect environnemental, en visant la réduction des gaz à effet de serre qui sont une des causes principales du réchauffement climatique.

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On peut incorporer 2% de biocarburants dans les carburants fossiles destinés au transport (d’après la directive européenne mise en place en 2005), puis 5,75% (en 2010). La France, elle, fixe 7% la même année. De plus, l’utilisation de produits d’origine naturelle dans les agrocarburants est fortement bénéfique à cette amélioration environnementale, car l’utilisation des éthanols de canne à sucre et de betterave ont fait baisser de 60% l’utilisation générale de gaz à effet de serre. La baisse de production de GES se fait également grâce à la limitation de la dépendance énergétique de ceux-ci en les remplaçant par les biocarburants, méthode reliant l’aspect environnemental à l’aspect énergétique. Le troisième et dernier point que l’utilisation de biocarburants a pu améliorer, est l’agriculture : les agro carburants ont en effet permis à la production mondiale agricole de plantes servant à produire ces derniers d’augmenter considérablement (15% par an depuis 2002.)

Quels sont leurs défauts ?

Malgré tous leurs côtés positifs, les agrocarburants ont vu leur utilisation baisser à l’échelle mondiale depuis plusieurs année car leur production est bien plus chère que celle des carburants fossiles. Pour résoudre ce problème, la France a pu accorder une aide fiscale, mais ce n’est pas le cas de tous les pays consommateurs de biocarburants. De plus, l’incorporation d’agrocarburants dans les carburants fossiles a été rendue obligatoire (malgré ses aspects négatifs) depuis le 1er janvier 2005, obligeant les distributeurs ne respectant pas ces obligations à payer la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). Le dernier aspect négatif des biocarburants, et l’un des plus graves, est le fait que ceux-ci représentent une des principales causes de la déforestation et de l’accaparement des terres de production, pour la plantation de palmiers à huile.

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Les biocarburants ont donc été très vite adoptés grâce à leurs effets bénéfiques pour la planète, et se sont encore plus vite développés vers les années 2000-2007, mais on a fini par se rendre compte de leurs aspects néfastes sur le long terme, qui ont causé une baisse rapide et radicale dans certains pays de leur utilisation.
Qu’allons-nous faire alors pour lutter contre les GES sans user de biocarburants, ou en limitant notre utilisation de ceux-ci ? Pouvons-nous les améliorer pour ne garder que leurs bienfaits? Et par quel nouveau moyen sans effets néfastes pouvons-nous améliorer l’état de notre planète ? Ce sont les questions que nous nous posons tous, mais qui resteront en suspend jusqu’à ce qu’une solution s’offre à nous.

Mona Schiumerini et Naomie Razanoa

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

La dépendance alimentaire en Afrique, des solutions ?

Trop de nourriture dans les pays riches, pas assez dans les pays pauvres ; les inégalités entre ces deux mondes ne cessent d’augmenter …
A l’heure où 842 millions de personnes souffrent de la faim, des solutions existent pour trouver un équilibre et nourrir tous les habitants de la planète.

Actuellement et depuis de nombreuses années, la dépendance alimentaire en Afrique est un problème crucial qui ne cesse de s’accroître. Mais serait-il possible de limiter cette hausse efficacement ? Plusieurs réponses sont dès à présent envisagées.

QU’EST-CE QUE LA DÉPENDANCE ALIMENTAIRE ?

La dépendance alimentaire est le fait pour un pays ou continent de dépendre d’un ou de plusieurs autres pays pour sa consommation alimentaire. Dans notre cas, c’est l’Afrique qui est dépendante des pays du Nord. En effet, ses habitants et en particulier ses agriculteurs sont dépendants des « traders » qui est un métier exercé principalement par les habitants des pays du Nord. Ce métier consiste à acheter et vendre des produits agricoles par ordinateur (c’est-à-dire sans se rendre sur place mais en négociant via des plateformes numériques). Quand le trader achète un produit, le prix de celui-ci augmente, ce qui avantage les agriculteurs, mais lorsqu’il ne l’achète plus, le prix baisse et cela les pénalise. Donc si le trader change et achète d’autres produits agricoles, cela perturbe l’alimentation des paysans et ceux-ci doivent s’adapter : c’est la dépendance alimentaire.

QUEL CONSTAT PEUT-ON EFFECTUER ?

Nous sommes actuellement 7 milliards d’humains et nous nous partageons les ressources de la Terre. Parmi nous, 850 millions de personnes sont sous-alimentées, soit 1 humain sur 7. Sur ces 850 millions, il y en a 820 millions dans la partie Sud du monde. Nous pouvons donc en déduire que la sous-alimentation dépend du lieu de naissance.

A présent, concentrons-nous sur notre cas, l’Afrique. Le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique atteint 256,5 millions, soit 20,4% de la population, en hausse par rapport aux 19,7% enregistrés en 2016.

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Nous savons que 80% des personnes sous-alimentées sont agriculteurs. Ces agriculteurs forment deux groupes : ceux qui restent agriculteurs et ceux qui partent en ville. Ceux qui restent agriculteurs ne cultivent pas de riz car c’est cher. Pour subvenir à leurs besoins, ils cultivent du coton qu’ils exportent. L’argent obtenu par la vente du coton leur permet d’acheter du riz. Cependant, cela ne suffit pas à toutes les familles pour survivre. Par conséquent, certains paysans abandonnent leur production, notamment pour aller en ville travailler dans l’industrie pétrolière, afin de gagner plus d’argent pour leur famille. Mais pour nourrir les citadins qui changent d’habitudes alimentaires, il faut acheter sur le marché international, c’est là qu’interviennent les « traders ».

QUELS SONT LES PROBLÈMES QU’ENGENDRE LA DÉPENDANCE ALIMENTAIRE ?

Comme nous avons pu le voir précédemment, les pays d’Afrique sont dépendants au niveau alimentaire des pays du Nord et particulièrement de l’Europe, mais cela cause de nombreux problèmes. Les Européens possèdent une agriculture abondante et variée tandis que les Africains ne se nourrissent principalement que de riz et de mil, ce qui n’est pas suffisant. Ceux-ci manquent alors d’énergie, de nutriments, de vitamines et de minéraux. Ce manque pourrait diminuer leur espérance de vie de 20 ou 30 ans par rapport aux Européens.

Maintenant, venons-en aux difficultés qui concernent les agriculteurs. Nous avons vu que la dépendance aux « traders » était l’un des nombreux problèmes de la dépendance alimentaire. Malheureusement, les paysans n’ont pas d’autre choix que de dépendre de ces personnes car ils possèdent de petites portions de terres, insuffisantes pour nourrir leur famille et n’ont ni matériel ni techniques pour produire plus. Les aides alimentaires qui distribuent gratuitement des produits aux africains font baisser les prix de ceux-ci sur les marchés locaux : les agriculteurs sont donc désavantagés et appauvris. Au niveau de la quantité de nourriture produite, le continent n’est auto-suffisant dans aucun groupe de produits sauf pour les tubercules comme les patates douces ou le magnoc. Ce manque d’auto-suffisance est grave pour les habitants. En plus de cette dépendance, le changement climatique a un impact sur la production puisque le climat n’est pas le même entre les différents pays d’Afrique. Le maïs peut être très abondant dans un pays et en déficit dans un autre. Tous ces facteurs diminuent la quantité de nourriture disponible en Afrique, ce qui fait qu’elle n’est pas suffisante pour tous les Africains. En effet, au moins 5 millions d’enfants sont menacés de malnutrition.

A présent, en ce qui concerne le futur alimentaire en Afrique, la demande en produits alimentaires va être multipliée par 2.6 à l’horizon 2050 dans le Sud du continent. De plus, la population des pays sous dépendance alimentaire va augmenter fortement dans les décennies à venir ce qui est alarmant puisque le continent peine déjà à s’en sortir. Néanmoins, des solutions pour remédier à tout cela existent.

QUELLES SONT LES SOLUTIONS ENVISAGÉES ?

Malgré tout, des solutions pour améliorer la situation des habitants en Afrique sont envisagées.
Il faudrait augmenter la quantité produite sur une même surface pour obtenir une plus grande production. Pour cela, il serait intéressant d’utiliser des produits biologiques respectueux de l’environnement et de privilégier une rotation des cultures : cela consiste à ne pas cultiver des cultures comme le maïs, le blé en même temps mais à les cultiver à des intervalles réguliers et en changeant chaque année.

Il faudrait également se concentrer sur des cultures locales qui sont adaptées au climat et au sol. De plus, il serait nécessaire d’associer des plantes complémentaires, ce qui permettrait à des plantes d’être protégées par d’autres. Ajouté à cela, il faudrait consommer moins de produits animaliers et plus de produits céréaliers car nous savons qu’en 2050, l’Afrique aura une autosuffisance de 80% en céréales. Ce changement est important car l’élevage nécessite beaucoup d’eau et cette eau pourrait être nécessaire pour les habitants qui n’en possèdent pas assez. Pour réduire également les déficits alimentaires, il est fondamental de diminuer les pertes agricoles. Mais pour remplir toutes ces conditions, il faut de l’argent et c’est là que les pays du Nord interviennent.

L’argent est principalement situé dans les pays du Nord; or les pays du Sud ont besoin de moyens financiers pour développer une agriculture plus saine et productive. Les pays du Nord devraient donc les aider à développer leur production locale au lieu de leur envoyer du riz ou du blé. Les habitants des pays du Nord consomment beaucoup de viande et de laitages mais il serait judicieux de changer d’habitudes. Lorsqu’un européen prend de la volaille, il faut 3 kilos de grains pour en produire 1 kilo et lorsqu’il prend du bœuf, il faut 7 kilos de grains pour 1 kilo. Cependant, si ce même Européen prend des légumes ou céréales, il consomme 6 fois moins de terres agricoles et 12 fois moins d’eau. En conclusion, il faudrait que les pays du Nord changent leurs façons de consommer pour aider le reste du monde.

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Nous pouvons, dès à présent, habitants des pays du Nord, changer nos habitudes alimentaires afin d’aider les plus démunis de ce monde. Les africains sont tout aussi égaux que nous, ils méritent d’être traités de la même manière et de bénéficier d’une alimentation suffisante à leur survie. Nous pensons que c’est une cause importante à défendre car elle concerne près de la moitié de notre planète.

Sources : Universsciences.fr et Francetvinfo.fr

ALEXANDRA SEVRE, CECCHET CHARLINE ET MAURICEAU CLÉMENTINE

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.