Les études statistiques sont devenues un outil désormais incontournable de notre société. Si elles ont envahi le monde économique, politique ou social et qu’elles inondent régulièrement l’actualité, elles sont aussi très présentes dans les différents secteurs du monde scientifique, des sciences physiques aux sciences humaines en passant par les sciences biologiques.
Après en avoir eu quelques approches mathématiques dans les classes précédentes, les élèves de la classe de première découvrent les caractéristiques de position et de dispersion d’une série statistique à une variable.
Les caractéristiques de position ont pour nom le mode, la médiane et la moyenne. Cette dernière est d’ailleurs bien connue de tous les élèves. Les caractéristiques de dispersion ont pour nom l’étendue, l’écart interquartile ou interdécile, voire intercentile si les données de la série sont nombreuses, et l’écart-type. N’ayez aucune crainte, nous n’entrerons pas dans l’explication de la signification de ces caractéristiques, ni dans l’élaboration des formules que ces élèves de première apprennent à manipuler. Si vous voulez en savoir davantage, il vous faudra suivre le cours de la classe de première pour en comprendre toute la portée.
Mais, pour en mesurer l’ampleur, les élèves de la classe de première S1 de l’année 2009-2010 ont été amenés à réaliser une étude statistique à grande échelle. Après avoir rencontré un spécialiste de la consommation énergétique, ils ont élaboré un questionnaire simple de dix questions, dont les réponses étaient préformées, sur la pratique des modes de transport que chaque élève du collège et du lycée avait l’usage d’utiliser. Un groupe de pilotage de quatre élèves a mis en forme ledit questionnaire et a supervisé l’organisation générale. Un groupe de quatre élèves s’est vu confier la récolte des données et a produit, à l’aide d’un logiciel de calcul, les fameuses caractéristiques dont nous avons parlé plus haut. Les autres élèves ont, par groupe de deux, été missionnés dans chaque classe de la sixième à la terminale pour aller interroger tous les élèves du collège et du lycée, soit quelque 800 personnes.
Cette enquête à grande échelle a permis à tous ces élèves de première S1 d’aborder plus concrètement ce nouvel outil statistique dont ils venaient de découvrir quelques secrets. Le résumé de leur travail a été transmis au spécialiste qui était venu leur présenter l’intérêt d’une telle démarche. Celui-ci leur a ensuite fait part de ses conclusions.
Citons parmi ces conclusions, le bon emploi des transports en commun et des bus scolaires, mais, dans le même temps, l’absence de covoiturage pour les élèves qui ne les emploient pas. Précisons aussi que le transport aérien, utilisé lors des vacances et très grand consommateur d’énergie, reste anecdotique.
Outre l’intérêt pédagogique de ce projet pour les élèves, l’établissement s’est doté d’une analyse concrète lui permettant de mesurer l’impact de ses différentes activités en faveur de la protection de l’environnement. Certes, l’enquête est restée ciblée sur les différents modes de transport et n’a pas analysé les attitudes éco-responsables de chacun dans la pratique quotidienne :
– l’usage modéré de l’électricité ;
– la vigilance à éteindre les lumières en quittant une salle de classe ;
– la précaution à fermer les fenêtres d’une salle afin d éviter un gaspillage énergétique ;
– la bonne pratique d’élimination des déchets recyclables comme le papier.Il n’en demeure pas moins que cette première enquête révèle déjà une prise de conscience plus grande de la part de beaucoup de la nécessité de préserver l’environnement.
Forts de cette première initiative, les élèves devraient reconduire cette enquête lors des deux prochaines années afin de mesurer encore mieux l’évolution des pratiques de chacun d’entre nous et l’ajustement des actions incitatives que l’établissement envisage de prendre.
Rendez-vous donc, dans une prochaine édition afin de vous communiquer les résultats qu’auront produits les nouveaux élèves de cette première S1 de l’année 2010-2011 !
Gérard Plantefève, professeur de mathématiques
Résultats et analyse du bilan carbone « transport » pour l’année 2009/2010.
Interprétation réalisée par les élèves de 1ère S et par Thierry MANCEAU, conseiller-énergies et responsable des programmes d’animation à l’HESPUL
Récapitulatif :
Pour les 6èmes : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne). Ils ne prennent pas d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance inférieure à 2 km de Mongré et ils mettent 10 à 20 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Pour une évaluation sur l’année :
Soit 2 km x 2 voyages x 175 jours de classe = 700 km parcourus par élève
Chaque voiture émet 700 km x 0,18 kgco2 = 126 kgCO2/an pour les trajets domicile-Mongré.
Mais pour chaque élève les émissions d’une voiture sont divisées par deux passagers soit :
126 / 2 = 63 kgCO2/an
Par élève de 6ème, c’est égal à environ 63 kgCO2/an.
Pour les 5èmes : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne) ils ne prennent pas d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance comprise entre 2 et 5 km de Mongré et mettent 5 à 10 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Pour une évaluation sur l’année :
Soit 3 km x 2 voyages x 175 jours de classe = 1 050 km parcourus par élève
Chaque voiture émet 1 050 km x 0,18 kgco2 = 189 kgCO2/an pour les trajets domicile-Mongré.
Mais, pour chaque élève, les émissions d’une voiture sont divisées par deux passagers soit :
189 / 2 = 94,5 kgCO2/an
Par élève de 5ème, c’est égal à environ 95 kgCO2/an.
Pour les 4èmes : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne) ils ne prennent pas d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance comprise entre 2 et 5 km de Mongré et mettent 5 à 10 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Idem que pour les 5èmes.
Par élève de 4ème, c’est égal à environ 95 kgCO2/an.
Pour les 3èmes : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne) ils ne prennent pas d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance comprise entre 5 et 10 km de Mongré et mettent 5 à 10 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Pour une évaluation sur l’année :
Soit 8 km x 2 voyages x 175 jours de classe = 2 800 km parcourus par élève
Chaque voiture émet 2800 km x 0,18 kgco2 = 504 kgCO2/an pour les trajets domicile-Mongré.
Mais pour chaque élève les émissions d’une voiture sont divisées par deux passagers soit :
504 / 2 = 252 kgCO2/an
Par élève de 3ème, c’est égal à environ 252 kgCO2/an.
Pour les 2des : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne) ils prennent d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance de plus de 15 km de Mongré et mettent 10 à 20 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Pour une évaluation sur l’année :
Soit 15 km x 2 voyages x 175 jours de classe = 5 250 km parcourus par élève
Chaque voiture émet 5 250 km x 0,18 kgco2 = 945 kgCO2/an pour les trajets domicile-Mongré.
Mais pour chaque élève les émissions d’une voiture sont divisées par deux passagers soit :
945 / 2 = 427,5 kgCO2/an
Par élève de 2de, c’est égal à environ 428 kgCO2/an.
Pour les 1ères : en majorité ils viennent à Mongré en car, leurs parents possèdent une voiture de taille moyenne. Ils prennent d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance de plus de 15km de Mongré et mettent 10 à 20 min pour venir. Ils font en moyenne trois trajets et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Pour une évaluation sur l’année :
Soit 15 km x 2 voyages x 175 jours de classe = 5 250 km parcourus par élève
Pour chaque élève les émissions d’un transport en commun sont 0,025 kgco2/passagers soit : 5 250 x 0,025 = 131,25 kgCO2/an
Par élève de 1ère, c’est égal à environ 132 kgCO2/an.
Pour les Terminales : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne) ils ne prennent pas d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance comprise entre 10 et 15 km de Mongré et mettent 10 à 20 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année.
Idem que les 2des.
Par élève de terminal, c’est égal à environ 428 kgCO2/an.
Pour tous les élèves de Mongré : en majorité ils viennent à Mongré en voiture (de taille moyenne) ils ne prennent pas d’autres moyens de transport. La plupart habitent à une distance inférieure à 2km de Mongré et ils mettent 10 à 20 min pour venir. Ils font en moyenne deux trajets (soit un aller-retour) et ont en moyenne une personne de Mongré en plus d’eux dans la voiture.
En majorité ils n’ont pas pris l’avion cette année pour partir en vacances.
Conclusion générale de Thierry MANCEAU
« C’est une enquête très intéressante qui, je l’espère, pourra être valorisée et poursuivie par les élèves.
Nous sommes bien évidement sur des estimations très approximatives à partir de ratios d’émission de carbone.
Les 6ème ont une grosse marge de manœuvre car la majorité des élèves pourrait venir à pied ou à vélo.
Le total des élèves de 6ème pourrait alors s’approcher du zéro émission de gaz à effet de serre pour les trajets domicile-Mongré.
Pour les 5èmes , une amélioration est possible pour les distances s’approchant de 2 km et en améliorant le covoiturage avec 4 passagers.
C’est la même chose pour les 4°.
Pour les 3èmes, un programme spécial d’animation pourrait être mis en place pour apprendre à conduire un vélo en sécurité sur la route, faciliter la fourniture de matériel de sécurité, (casque, gilet, lumière) et des ateliers de réparation vélo. Des distances de 5 à 10 km sont facilement réalisables s’il n’y a pas de pente trop importante. Le bilan carbone pourrait alors être bien amélioré et s’approcher du zéro émission.
Ou bien un service de covoiturage plus efficace pour remplir 4 passagers par voiture et descendre au environ de 126 kgco2/an/ élève.
Pour les 2des, il faut vraiment mettre en place un système de covoiturage efficace. Les distances ne permettent pas d’utiliser le vélo sinon pour les plus sportifs.
Ce sont les élèves qui ont de gros progrès à faire pour s’approcher des 236 kgco2/an/ élève.
Les 1ères ont optimisés les déplacements par l’usage du car.
Il faut maintenant convaincre les autres à prendre le car ou faire davantage de covoiturage.
Les terminales sont dans la même situation que les 2des
Le point positif pour l’ensemble des usagers de Mongré, c’est que l’usage de l’avion reste anecdotique et ne viendra pas alourdir considérablement le bilan carbone « transport » des élèves. »
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