Lire pour demain

Cette année encore, la classe de 2nde5 a participé à une manifestation co-organisée par la Maison de l’Environnement de la Métropole de Lyon, de l’Isère et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette manifestation est intitulée « Le Prix Lycéen, Lire pour demain » et l’objectif est de sensibiliser les lycéens aux questions environnementales à travers l’écrit et favoriser l’acquisition d’une culture environnementale.

Les 2nde5 ont étudié les six livres sélectionnés. Par groupe, les élèves ont ensuite imaginé un scénario et filmé une petite scène de théâtre. La classe a ensuite participé au vote en choisissant ses trois livres préférés.

Le mardi 7 mai, la MJC de Villeurbanne a accueilli 220 lycéens de la Région à l’occasion de la remise du prix « Lire pour demain ». Pour cette cérémonie de clôture, six établissements, dont Notre Dame de Mongré, ont présenté les travaux menés autour des six ouvrages sélectionnés : comme la réalisation d’une pâte à tartiner sans huile de palme, un travail de sensibilisation avec une classe de CM2, la fabrication de décorations de Noël à partir de matériaux de récupération, la rédaction de slams engagés et la projection de deux courts-métrages parmi les quatre réalisés par les 2nde5 : « Espèce en voie de disparition », « Le dieu des déchets », « Le zoo », « Reportage en zone toxique ». La cérémonie a été animée par la compagnie Amadeus Rocket avec des temps d’échanges, d’improvisation et la diffusion d’une vidéo adressée aux élèves, tournée par le lauréat Zep, pour sa BD The End, qui s’est exprimé en ces termes :

« Je remercie les lycéens Auvergne-Rhône-Alpes pour ce prix du Livre de l’Environnement. Ça me touche particulièrement parce que c’est un livre que j’ai dessiné en pensant aux lecteurs de votre âge, ceux qui vont reprendre le monde tel que l’on leur a laissé et qui auront la lourde tâche de le rendre meilleur. Un livre très différent de ce que j’ai fait jusque- là. »
Il raconte aussi la création du livre : « On a besoin de fiction, on a besoin que l’on nous raconte des histoires pour qu’on comprenne mieux notre monde et les problèmes actuels de l’environnement, pour envisager autrement la manière d’habiter cette planète. Je pense que la meilleure manière de comprendre ce qui nous arrive, c’est que l’on nous invente des histoires
».

Photo

En nous faisant voyager, par la lecture, d’un parc aquatique au sud de la France au Grand Nord, ces six ouvrages nous ont permis d’alimenter notre réflexion sur des thématiques environnementales d’actualité, comme, entre autres, la déforestation, la condition animale, l’extinction des espèces, la surconsommation. Merci pour ces belles lectures !

Vous pouvez regarder nos saynètes en cliquant sur l’onglet vidéo sur la page d’accueil. Les saynètes ont été écrites et réalisées dans le cadre du cours d’EMC et de Français sous la direction d’Elisabeth Coumel, metteur en scène.

Un séjour en Belgigue écolo et social

Que s’est-il passé du 31 mars au 6 avril pour que nous en gardions un aussi bon souvenir ?

Nous sommes partis avec d’autres lycéens éco-délégués en Belgique, plus précisément à Roeselare, dans le cadre du projet triennal Erasmus +, Acte 3. Après avoir reçu les Allemands il y a deux ans, être allés à Berlin l’an dernier, nous voici en route pour le plat pays, accompagnés de nos professeures, Mme Dumas et Mme Texeira. Il s’agissait d’échanger sur nos pratiques avec les lycéens de Broederschool et ainsi, de participer, à notre échelle, à la défense de la cause environnementale, cause qui nous concerne tous.

Le choix de la Belgique est judicieux, car Les Belges se soucient réellement de l’avenir de la planète. Que ce soit les plus jeunes pour aller à l’école, ou les adultes au travail, nombreux sont ceux qui se déplacent à vélo. Nous avons donc suivi leur exemple pour la plupart de nos sorties en utilisant ce moyen de transport très agréable pour rencontrer des gens et profiter du paysage ! Nous avons même fait du tandem; la plupart d’entre nous n’en avait jamais fait, ce qui provoqua de mémorables fous-rires !

Tandem

Notre séjour a débuté par un petit déjeuner « speed-dating », en petits groupes, pour faire connaissance. Puis, nous étions invités à la superbe mairie de Roeselare pour un accueil plus officiel.

Le lendemain, nous avons visité une entreprise de gestion et de revalorisation des déchets afin d’en comprendre le processus.

Site

Puis nous sommes allés en train au port d’Ostende et de là, à la plage, afin de ramasser les déchets et de les trier par catégorie. Nous avons beaucoup apprécié ce moment : le paysage apaisant et le sentiment d’être utile, même à petite échelle.

ostende 2

tri déchets

Le soir, de retour à l’école, nous avons cuisiné des recettes vegan ; ce qui nous a permis de réfléchir à notre alimentation quotidienne.


Le troisième jour, nous avons tourné des clips de sensibilisation aux sujets environnementaux, comme par exemple, l’intérêt d’utiliser des éoliennes, avant de déguster des frites et fricadelles, et de faire des jeux sportifs tous ensemble.

Moulin à vent

Le 4 avril fut une très belle journée : nous avons pris le bus puis navigué sur des bateaux à moteur pour rejoindre le propriétaire d’une maison basse –consommation, donc chauffée avec des énergies renouvelables.

bateaux 2

Avec une facture de 17 euros seulement, il nous a expliqué qu’il parvenait à se chauffer, grâce notamment aux panneaux solaires qu’il a installés sur le toit. Après un déjeuner zéro-déchet, nous avons visité un moulin à vent actif et apprécié les beaux paysages …

maison 2

Le dernier jour, nous sommes restés à l’école avec nos correspondants belges et allemands à pratiquer des activités sportives. L’après-midi a été consacré, par groupes, à la préparation de la soirée d’adieu, écolo et chaleureuse.

Erasmus 4

Voilà, nous arrivons au bout de ce voyage que nous ne sommes pas prêts d’oublier les uns et les autres; d’un point de vue intellectuel, mais aussi culturel et social. Nous avons pu échanger avec les correspondants, leurs familles qui nous ont « chouchoutés », et les professeurs sur nos préoccupations pour les questions environnementales, mais aussi sur nos cultures et traditions respectives. Nous avons aussi pu pratiquer l’anglais et l’allemand à l’école et durant les sorties. Tout cela dans une très bonne ambiance qui nous a permis de nouer des amitiés durables et d’en garder de magnifiques souvenirs.

Nous remercions tous les professeurs pour l’organisation de cet échange et l’Europe pour l’avoir financé !

Lisa Sangouard (1ES1) et Juliette Vandecasteele (1S1), éco-déléguées du lycée.

Cet article a été écrit dans le cadre du projet Erasmus +, encadré par Mme Dumas et Mme Texeira, professeures d’histoire-géographie.

Un stage de découverte très réussi

Pour mon stage en situation professionnelle, je suis allée dans trois services différents de la mairie de Villefranche -sur -Saône : le Service Jeunesse avec Madame Peyronon, ma maître de stage, animatrice pour la sensibilisation au développement durable avec les jeunes; le Service Espaces Verts avec Madame Mathulin. ainsi que l’Annexe de la Mairie avec Monsieur Spinnler, le Directeur des Grands Projets Aménagements et Développement Durable.
C’était parfait, puisque je cherchais à découvrir des métiers en rapport avec l’environnement et le développement durable.

Le service jeunesse compte 28 employés. il est dirigé par Madame Rousset.
Madame Peyronon se trouve dans la branche Bordelan école, qui, à l’avenir devrait s’appeler « Sensibilisation au développement durable ». Sa mission est donc d ‘initier les jeunes grâce à de nombreux projets, notamment au respect de l’environnement et à la notion d’écologie.

Pendant cette semaine de· stage, j’ai pu découvrir de nombreuxses initiatives et observer différentes activités.

Tout d’abord, pour le Service Jeunesse, je suis allée dans plusieurs classes de CEl de différentes écoles de Villefranche. Les élèves travaillaient depuis déjà deux séances sur un projet sciences autour du thème de la mobilité. Leur but était de construire un véhicule avec des objets recyclés, et celui-ci devait aller le plus loin possible sans énergie. J’ai pu aider ces élèves à monter leurs véhicules, à trouver pourquoi ils ne roulaient pas correctement, à chercher des idées de décorations.. Cette expérience m’a beaucoup plu car je trouve vraiment important de sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge au respect de notre environnement.

Dans un deuxième temps, au Service Espaces Verts, la responsable m’a fait visiter les serres et les parcs naturels. Elle m’a montré les règles qu’ils devaient respecter dans ces parcs pour favoriser la biodiversité. J’ai aussi vu les problèmes qu’ils rencontraient, comme de nombreuses bouteilles en verre jetées dans les espaces ou encore les jeunes qui dégradaient ces espaces naturels.

Enfin, à l’Annexe de la mairie, j’ai assisté à deux réunions. L’une concernait l ‘organisation de la fête de l’environnement et l’autre, l’aménagement d’un parking souterrain. Lors de la première, les adultes présents se sont mis d’accord sur les activités qu’ils allaient proposer et les partenaires qu’ils contacteraient. Et lors de la seconde, des architectes ont présenté différents plans d’organisation pour un parking souterrain.
Par la suite, j’ai pu parler avec Monsieur Spinnler de ces études et de son métier.J’ai découvert qu’il avait fait des études d’ingénieur environnement, un métier qui m’attire depuis un certain temps. Pour y accéder, il a fait une école préparatoire scientifique, puis un master en deux ans en école d’ingénieur. Cependant. son poste à la mairie ne m’a pas particulièrement intéressée. Je préfére être sur le terrain plutôt que dans un bureau !

Ce stage m’a permis de découvrir de nouvelles façons de travailler dans l’environnement auxquelles je n’avais pas pensé. Ce fut aussi l’occasion de renforcer mon aisance à l’oral avec les adultes et de prendre des initiatives.
Pour conclure, cette expérience m’a conforté dans l’idée que je veux travailler dans le domaine de l’environnement, mais parmi les nombreux métiers proposés, mon choix n’est pas encore fait.

Léao Mazotti, 2.6

Cet article a été écrit dans le cadre du stage en découverte professionnelle, avec le soutien de Mme Dumas, professeure d’histoire –géographie et référente Développement Durable.

Elevages de saumons : découvrez leur vrai visage !

Le saumon est le poisson le plus consommé en Europe. Cependant, sa courte durée de vie en élevage, les problèmes comme les parasites ou les algues vertes sont autant de choses que nous ignorons à son sujet.…

12 Photo 1 Elevage saumons

En 2012,1.4 million de saumons ont été élevés principalement en Norvège, au Chili, en Ecosse et encore au Canada. La domestication et l’élevage de ce poisson mythique, longtemps rare et cher, ont permis d’en faire l’un des produits de la mer aujourd’hui les plus consommés en Europe. Par exemple, en France, la consommation de saumon s’élève à 2.5 kg par personne et par an, un record mondial.

12 Photo 2 Elevage saumons

Le monde du saumon !!!

« Mettre au point une filière d’élevage semblait, dans les années 1970, l’une des seules solutions pour sauver le saumon sauvage », d’après Yves Harache, de l’institut français de la recherche pour l’exploitation de la Mer.

Cette filière n’a pas cessé de s’industrialiser. La salmoniculture a peu à peu réussi à maîtriser tout le cycle de croissance du poisson, depuis le développement des alevins (jeunes poissons destinés au repeuplement des eaux) en eau douce, éclairé artificiellement afin d’accéder à leur croissance jusqu’à leur mise en mer dans des cages composées d’une quinzaine de filets de 50 m de diamètre. Ces enclos regroupent plus de 50.000 spécimens jusqu’à 300 millions de saumons. Il faut plusieurs années pour recréer un cycle complet (3 ans) depuis l’œuf jusqu’au saumon adulte capable de se reproduire. Leur durée de vie est de 4 à 6 ans.

Problèmes et solutions

Certaines fermes d’élevage rencontrent des difficultés. Des parasites comme les « poux de mer » peuvent se développer et obliger les éleveurs à traiter leurs poissons. Il faut parfois leur donner des antibiotiques. Par ailleurs, les éleveurs vaccinent les saumons dès leur plus jeune âge, mais ces antibiotiques peuvent être néfastes pour les poissons.

De plus, certains poissons peuvent s’échapper des cages et se retrouver face aux prédateurs. Enfin, des algues produites par les rejets des saumons, comme par exemple en Bretagne, peuvent nuire à la santé de l’animal comme celle de l’homme.

12 Photo 5 Elevage saumons

Cependant, des solutions existent. Dans certaines fermes, trois quarts des aliments rejetés sont récupérés et transformés en algues comestibles. Malheureusement, peu font cette démarche.
Les élevages intensifs produisent moins de déchets que les systèmes extensifs car les éleveurs ont un meilleur contrôle des saumons. En effet, les espaces sont fermés et plus sécurisés, ce qui règle le problème des saumons s’échappant des cages ainsi que celui des algues vertes.
Le label ASC est un label récompensant les fermes d’élevage sur leurs bonnes conduites face aux saumons.

Les consommateurs peuvent aussi agir, comme le suggère François Chartier, chargé de campagne Océans Greenpeace qui suggère de « consommer moins de poissons ou de différents espèces ».

Sources : Science et vie et Alternatives économiques

Aude Trovero et Charlotte Vion

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les super aliments, une super arnaque ?

Des « supers aliments » aux noms exotiques ont envahi les rayons des magasins bio, et la publicité leur attribue toutes les vertus imaginables. Mais sont-ils vraiment aussi « super » qu’on nous le raconte ?

11 Photo 1 supers aliments

Les supers aliments sont des produits qui apportent des grandes quantités de nutriments et antioxydants. Leur consommation régulière est sensée affecter de manière bénéfique notre santé, prévenant les risques de maladies, réduisant les éléments dangereux présents dans notre organisme et renforçant le système immunitaire. Il existe énormément de supers aliments mais nous allons nous pencher sur trois d’entre eux : l’avocat, la spiruline et le kombucha.

L’avocat

C’est un super aliment qui a été en 2015 l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Ses vertus miraculeuses est d’ailleurs l’une des principales raisons de son succès. Sauf que cet « or vert » est en train de conduire comme tous les Wonder aliments à un désastre écologique et économique qui, au final ne profitera qu’au plus petit nombre et bien sûr aux plus riches.

La forte demande pousse à la culture intensive, ce qui engendre non seulement la déforestation, donc la disparition de la faune, par exemple des pumas et des oiseaux rares, mais aussi le gaspillage de 500 Milliards de litres d’eau par an et ainsi une surexploitation des nappes phréatiques, de vrais ravages sociaux. L’avocat vaut plus cher que certains métaux !
De nombreux Sud-Africains sont privés d’eau car il faut arroser abondamment les avocats : 1000 litres d’eau sont utilisés pour la culture de deux avocats et demi.
Ce super aliment a de graves conséquences écologiques et peut être remplacé par du poisson, des œufs ou encore des germes de blé.

La spiruline

La spiruline est une algue avec de multiples propriétés. Celle-ci est récoltée dans les pays chauds (Mexique, Tchad…), dans des eaux chaudes et peu profondes; elle est séchée et préparée en galettes.

Elle est utilisée par de grands sportifs (cyclistes, coureurs…) pour la présence de vitamine B12, et par les personnes âgées pour tomber moins souvent malade; son détoxyfiant et son antioxydant dans sa couleur verte purifient le foie, les reins et stimulent ainsi le système immunitaire. Mais elle contient aussi des vitamines, protéines, minéraux, oligo-éléments, et est capable de lutter contre la malnutrition. La spiruline coûte 15 euros pour 100g et les Français en consomment100 tonnes par an, dont 80 viennent de Chine et des Etats-Unis…

Le kombucha

Le Kombucha est une nouvelle boisson à la mode à base de thé (vert et noir) fermenté avec une souche de ferments particuliers (champignons Kombucha) et qui contient de nombreux probiotiques, enzymes, vitamines… Ce cocktail aurait en plus un effet quasi miraculeux sur l’organisme (digestion, santé articulaire, digestion immunitaire, …) Celui-ci pourrait prétendre rejoindre le lait, considérer pour sa composition comme un aliment, non comme une boisson.

Une vraie solution : diversifier son alimentation

En réalité, il n’existe pas d’aliment miracle totalement protecteur, même s’il y en a qui ont été qualifiés de « super ». Seule une alimentation équilibrée, riche en végétaux (fruits, légumes, céréales), pauvre en sucre (sodas, produits sucrés), mesurée en gras, et, de plus, accompagnée d’exercice physique quotidien, vous protège efficacement.
Il faut tout de même en consommer, mais tous les jus, smoothies, poudres et compléments alimentaires issus de « super aliments » sont très chers. Plusieurs solutions peuvent être alors prises pour améliorer le bilan écologique : respecter le calendrier des fruits et légumes de saison, limiter la consommation de fruits exotiques présents en toutes saisons, tout en vérifiant qu’ils proviennent d’une agriculture biologique. De plus, il faut savoir que les tests des supers aliments sont faits sur des rats.

Sources :
– Spiruline (terra eco novembre 2015 par Simon Barthélémy n°72 en p.66-67)
– Chia, goji, açaï (terra eco mars 2014 par Ophélie Véron n°55 en p.64-65)
– Avocat (courrier internationnal n°159 du 17 au 23 novembre 2016 par Elisabeth Reather en p.62 à 65)

Brice Ballu, Florent Berger et Clément Bax

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Les agrocarburants, la solution contre la pollution ?

Nous ne les connaissions pas il y a une dizaine d’années, mais les agrocarburants utilisent aujourd’hui plus de 9 millions de tonnes d’huile végétale et sont la cause de problèmes mondiaux, bien qu’ils aient été présentés comme une alternative merveilleuse à leur début.

Apparus à la fin des années 70, les agrocarburants, ou biocarburants, ont d’abord été utilisés par les pays industrialisés voulant diminuer leur consommation d’hydrocarbure à cause de la nécessité de limiter les émissions de G.A.S. (gaz à effet de serre) et l’épuisement des ressources pétrolières mondiales. Ces carburants étaient dits « propres » car ils absorbent le gaz carbonique et qu’ils sont produits à partir d’éléments naturels (colza, maïs, canne à sucre ou encore palmier), mais ils ont causé des problèmes mondiaux, provoquant la baisse de leur consommation depuis quelques années.

10 Photo 1 bio carburant

Qu’est-ce qu’un agrocarburant ?

Les agrocarburants peuvent être utilisés purs ou mélangés. Lorsqu’ils sont purs, ils ne sont produits qu’à base d’éléments d’origine naturelle, et plus particulièrement de plantes sucrières (canne à sucre, pomme de terre ou encore maïs) ajoutées à des matières cellulosiques. Ce mélange devient, après fermentation, de l’éthanol. On évite donc l’utilisation d’énergies fossiles. Mélangés, les agrocarburants sont constitués d’huile de plantes transformées chimiquement avec des alcools. La production de biocarburants, en hausse depuis 2003-2004, doit améliorer plusieurs points : environnemental, dans le but de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre ; énergétique, en baissant la dépendance énergétique par rapport aux énergies fossiles, notamment le pétrole; et agricole, en créant des emplois et en développant le milieu de l’agriculture. Les premiers producteurs mondiaux d’éthanol sont les Etats-Unis, le Brésil et l’Europe et les producteurs les plus importants de biocarburants sont l’Allemagne et la France (en 2007).

Quels sont leurs avantages ?

Si les agrocarburants ont été adoptés dans tant de grands pays tels que l’Allemagne ou la France, c’est grâce à toutes leurs propriétés bienfaisantes visant à améliorer tous les points sociétaux vus plus tôt. Le premier bienfait concerne l’aspect environnemental, en visant la réduction des gaz à effet de serre qui sont une des causes principales du réchauffement climatique.

10 Photo 2 bio carburant

On peut incorporer 2% de biocarburants dans les carburants fossiles destinés au transport (d’après la directive européenne mise en place en 2005), puis 5,75% (en 2010). La France, elle, fixe 7% la même année. De plus, l’utilisation de produits d’origine naturelle dans les agrocarburants est fortement bénéfique à cette amélioration environnementale, car l’utilisation des éthanols de canne à sucre et de betterave ont fait baisser de 60% l’utilisation générale de gaz à effet de serre. La baisse de production de GES se fait également grâce à la limitation de la dépendance énergétique de ceux-ci en les remplaçant par les biocarburants, méthode reliant l’aspect environnemental à l’aspect énergétique. Le troisième et dernier point que l’utilisation de biocarburants a pu améliorer, est l’agriculture : les agro carburants ont en effet permis à la production mondiale agricole de plantes servant à produire ces derniers d’augmenter considérablement (15% par an depuis 2002.)

Quels sont leurs défauts ?

Malgré tous leurs côtés positifs, les agrocarburants ont vu leur utilisation baisser à l’échelle mondiale depuis plusieurs année car leur production est bien plus chère que celle des carburants fossiles. Pour résoudre ce problème, la France a pu accorder une aide fiscale, mais ce n’est pas le cas de tous les pays consommateurs de biocarburants. De plus, l’incorporation d’agrocarburants dans les carburants fossiles a été rendue obligatoire (malgré ses aspects négatifs) depuis le 1er janvier 2005, obligeant les distributeurs ne respectant pas ces obligations à payer la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). Le dernier aspect négatif des biocarburants, et l’un des plus graves, est le fait que ceux-ci représentent une des principales causes de la déforestation et de l’accaparement des terres de production, pour la plantation de palmiers à huile.

10 Photo 3 bio carburant

Les biocarburants ont donc été très vite adoptés grâce à leurs effets bénéfiques pour la planète, et se sont encore plus vite développés vers les années 2000-2007, mais on a fini par se rendre compte de leurs aspects néfastes sur le long terme, qui ont causé une baisse rapide et radicale dans certains pays de leur utilisation.
Qu’allons-nous faire alors pour lutter contre les GES sans user de biocarburants, ou en limitant notre utilisation de ceux-ci ? Pouvons-nous les améliorer pour ne garder que leurs bienfaits? Et par quel nouveau moyen sans effets néfastes pouvons-nous améliorer l’état de notre planète ? Ce sont les questions que nous nous posons tous, mais qui resteront en suspend jusqu’à ce qu’une solution s’offre à nous.

Mona Schiumerini et Naomie Razanoa

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

La dépendance alimentaire en Afrique, des solutions ?

Trop de nourriture dans les pays riches, pas assez dans les pays pauvres ; les inégalités entre ces deux mondes ne cessent d’augmenter …
A l’heure où 842 millions de personnes souffrent de la faim, des solutions existent pour trouver un équilibre et nourrir tous les habitants de la planète.

Actuellement et depuis de nombreuses années, la dépendance alimentaire en Afrique est un problème crucial qui ne cesse de s’accroître. Mais serait-il possible de limiter cette hausse efficacement ? Plusieurs réponses sont dès à présent envisagées.

QU’EST-CE QUE LA DÉPENDANCE ALIMENTAIRE ?

La dépendance alimentaire est le fait pour un pays ou continent de dépendre d’un ou de plusieurs autres pays pour sa consommation alimentaire. Dans notre cas, c’est l’Afrique qui est dépendante des pays du Nord. En effet, ses habitants et en particulier ses agriculteurs sont dépendants des « traders » qui est un métier exercé principalement par les habitants des pays du Nord. Ce métier consiste à acheter et vendre des produits agricoles par ordinateur (c’est-à-dire sans se rendre sur place mais en négociant via des plateformes numériques). Quand le trader achète un produit, le prix de celui-ci augmente, ce qui avantage les agriculteurs, mais lorsqu’il ne l’achète plus, le prix baisse et cela les pénalise. Donc si le trader change et achète d’autres produits agricoles, cela perturbe l’alimentation des paysans et ceux-ci doivent s’adapter : c’est la dépendance alimentaire.

QUEL CONSTAT PEUT-ON EFFECTUER ?

Nous sommes actuellement 7 milliards d’humains et nous nous partageons les ressources de la Terre. Parmi nous, 850 millions de personnes sont sous-alimentées, soit 1 humain sur 7. Sur ces 850 millions, il y en a 820 millions dans la partie Sud du monde. Nous pouvons donc en déduire que la sous-alimentation dépend du lieu de naissance.

A présent, concentrons-nous sur notre cas, l’Afrique. Le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique atteint 256,5 millions, soit 20,4% de la population, en hausse par rapport aux 19,7% enregistrés en 2016.

9 photo 1 sous alimentation

Nous savons que 80% des personnes sous-alimentées sont agriculteurs. Ces agriculteurs forment deux groupes : ceux qui restent agriculteurs et ceux qui partent en ville. Ceux qui restent agriculteurs ne cultivent pas de riz car c’est cher. Pour subvenir à leurs besoins, ils cultivent du coton qu’ils exportent. L’argent obtenu par la vente du coton leur permet d’acheter du riz. Cependant, cela ne suffit pas à toutes les familles pour survivre. Par conséquent, certains paysans abandonnent leur production, notamment pour aller en ville travailler dans l’industrie pétrolière, afin de gagner plus d’argent pour leur famille. Mais pour nourrir les citadins qui changent d’habitudes alimentaires, il faut acheter sur le marché international, c’est là qu’interviennent les « traders ».

QUELS SONT LES PROBLÈMES QU’ENGENDRE LA DÉPENDANCE ALIMENTAIRE ?

Comme nous avons pu le voir précédemment, les pays d’Afrique sont dépendants au niveau alimentaire des pays du Nord et particulièrement de l’Europe, mais cela cause de nombreux problèmes. Les Européens possèdent une agriculture abondante et variée tandis que les Africains ne se nourrissent principalement que de riz et de mil, ce qui n’est pas suffisant. Ceux-ci manquent alors d’énergie, de nutriments, de vitamines et de minéraux. Ce manque pourrait diminuer leur espérance de vie de 20 ou 30 ans par rapport aux Européens.

Maintenant, venons-en aux difficultés qui concernent les agriculteurs. Nous avons vu que la dépendance aux « traders » était l’un des nombreux problèmes de la dépendance alimentaire. Malheureusement, les paysans n’ont pas d’autre choix que de dépendre de ces personnes car ils possèdent de petites portions de terres, insuffisantes pour nourrir leur famille et n’ont ni matériel ni techniques pour produire plus. Les aides alimentaires qui distribuent gratuitement des produits aux africains font baisser les prix de ceux-ci sur les marchés locaux : les agriculteurs sont donc désavantagés et appauvris. Au niveau de la quantité de nourriture produite, le continent n’est auto-suffisant dans aucun groupe de produits sauf pour les tubercules comme les patates douces ou le magnoc. Ce manque d’auto-suffisance est grave pour les habitants. En plus de cette dépendance, le changement climatique a un impact sur la production puisque le climat n’est pas le même entre les différents pays d’Afrique. Le maïs peut être très abondant dans un pays et en déficit dans un autre. Tous ces facteurs diminuent la quantité de nourriture disponible en Afrique, ce qui fait qu’elle n’est pas suffisante pour tous les Africains. En effet, au moins 5 millions d’enfants sont menacés de malnutrition.

A présent, en ce qui concerne le futur alimentaire en Afrique, la demande en produits alimentaires va être multipliée par 2.6 à l’horizon 2050 dans le Sud du continent. De plus, la population des pays sous dépendance alimentaire va augmenter fortement dans les décennies à venir ce qui est alarmant puisque le continent peine déjà à s’en sortir. Néanmoins, des solutions pour remédier à tout cela existent.

QUELLES SONT LES SOLUTIONS ENVISAGÉES ?

Malgré tout, des solutions pour améliorer la situation des habitants en Afrique sont envisagées.
Il faudrait augmenter la quantité produite sur une même surface pour obtenir une plus grande production. Pour cela, il serait intéressant d’utiliser des produits biologiques respectueux de l’environnement et de privilégier une rotation des cultures : cela consiste à ne pas cultiver des cultures comme le maïs, le blé en même temps mais à les cultiver à des intervalles réguliers et en changeant chaque année.

Il faudrait également se concentrer sur des cultures locales qui sont adaptées au climat et au sol. De plus, il serait nécessaire d’associer des plantes complémentaires, ce qui permettrait à des plantes d’être protégées par d’autres. Ajouté à cela, il faudrait consommer moins de produits animaliers et plus de produits céréaliers car nous savons qu’en 2050, l’Afrique aura une autosuffisance de 80% en céréales. Ce changement est important car l’élevage nécessite beaucoup d’eau et cette eau pourrait être nécessaire pour les habitants qui n’en possèdent pas assez. Pour réduire également les déficits alimentaires, il est fondamental de diminuer les pertes agricoles. Mais pour remplir toutes ces conditions, il faut de l’argent et c’est là que les pays du Nord interviennent.

L’argent est principalement situé dans les pays du Nord; or les pays du Sud ont besoin de moyens financiers pour développer une agriculture plus saine et productive. Les pays du Nord devraient donc les aider à développer leur production locale au lieu de leur envoyer du riz ou du blé. Les habitants des pays du Nord consomment beaucoup de viande et de laitages mais il serait judicieux de changer d’habitudes. Lorsqu’un européen prend de la volaille, il faut 3 kilos de grains pour en produire 1 kilo et lorsqu’il prend du bœuf, il faut 7 kilos de grains pour 1 kilo. Cependant, si ce même Européen prend des légumes ou céréales, il consomme 6 fois moins de terres agricoles et 12 fois moins d’eau. En conclusion, il faudrait que les pays du Nord changent leurs façons de consommer pour aider le reste du monde.

9 PHOTO 4 sous alimentation

Nous pouvons, dès à présent, habitants des pays du Nord, changer nos habitudes alimentaires afin d’aider les plus démunis de ce monde. Les africains sont tout aussi égaux que nous, ils méritent d’être traités de la même manière et de bénéficier d’une alimentation suffisante à leur survie. Nous pensons que c’est une cause importante à défendre car elle concerne près de la moitié de notre planète.

Sources : Universsciences.fr et Francetvinfo.fr

ALEXANDRA SEVRE, CECCHET CHARLINE ET MAURICEAU CLÉMENTINE

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

La viande de demain

Actuellement, notre consommation en viande semble trop élevée, provoquant de GRAVES conséquences environnementales. De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question et deux issues sont possibles : l’utilisation d’animaux clonés ou la production de viande de synthèse. Plus globalement, la viande produite en laboratoire est vue comme une solution pour nourrir les dix milliards d’habitants que devrait compter la planète en 2050.

Alors que la population mondiale croît de manière exorbitante et que les dégâts sur l’environnement commencent à se faire ressentir, de plus en plus de solutions s’offrent à nous pour pallier à ces problèmes. Les viandes créées en laboratoire pourraient nous aider à préserver notre planète et à nourrir la population mondiale.

La viande de synthèse, de moins en moins chère :
La mise en production de viande de synthèse à grande échelle semble être un défi difficile à relever. Cependant il y a bel et bien une évolution depuis le commencement du projet. Plusieurs startups se sont lancées dans la production de cette viande mais son coût de conception reste très élevé. Parmi ces startups, on retrouve la société Californienne « Just » qui s’active pour baisser ce coût de conception. Aux Etats-Unis, la plupart des gens sont convaincus que la viande de synthèse sera la viande de demain car celle-ci permet d’éviter d’élever et de tuer des animaux pour fabriquer et produire de la viande. De plus, cela réduirait considérablement les émissions de gaz à effet de serre, l’élevage de bétail étant responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre.
Son développement semble être en bonne voie. Et pour cause ! Les énormes levées de fonds ont permis d’en diminuer radicalement le coût.

Voici les étapes nécessaires pour produire de la viande de synthèse à partir d’une vache :
premièrement, à l’aide d’une seringue, on extrait un petit morceau du muscle de la vache. Cet échantillon contient des dizaines de milliers de cellules. La plupart d’entre elles meurent. Seules les cellules souches survivent et se multiplient. Au bout de quelques semaines, les cellules sont assez nombreuses et sont privées de nutriments. Elles sont donc affamées et ne cessent de se multiplier. Elles se changent donc en cellules musculaires puis elles fusionnent entre elles pour former des petits tubes appelés « myotubes »;
par la suite, ces myotubes se développent, grossissent afin de former de vrais petits muscles. Pour fabriquer un steak standard (environ 140 grammes) il faut cultiver pas moins de 20 000 myotubes. Le premier steak a été conçu en sept semaines. Conclusion : nous pouvons obtenir un steak sans trace de matières grasses en partant d’une simple seringue. Une fois cuit, il n’y a plus qu’à déguster !

1 Photo 1 viande de synthese

La viande clonée
Après le Japon et les Etats-Unis, la viande et le lait issus d’animaux clonés pourraient bien arriver en Europe. L’agence de sécurité sanitaire européenne étudie en tout cas cette possibilité de près. Cependant les associations de consommateurs redoutent des effets nocifs sur la santé humaine.

1 Photo 2 Dolly

Jusqu’à présent, les clones intéressaient surtout les chercheurs en biologie fondamentale, dans le but d’étudier le développement précoce d’un embryon. Cependant, l’élevage s’intéresse de plus en plus à cette avancée technologique, afin de créer des copies d’un reproducteur ou d’une reproductrice de haute qualité génétique : par exemple, une vache donnant une viande tendre et peu grasse. L’idée est de les utiliser seulement pour la reproduction pour que leurs descendants proposent du lait ou de la viande de même qualité. Pour l’instant, les reproducteurs clonés sont trop précieux. Ils reviennent entre dix et vingt fois le prix d’un reproducteur classique. La Chine a fait sensation fin 2015 avec l’annonce de la construction d’une usine de clonage de divers animaux. La société Boyalife promet 100.000 embryons de vaches la première année et un million par an à terme. Cependant, les problèmes de santé animale et de bien-être des animaux issus d’animaux clonés sont pointés du doigt : La mortalité embryonnaire est élevée, la mise bas peut être difficile, certains animaux naissent trop gros ou avec des pathologies lourdes.

Alors que les viandes de laboratoire n’étaient censées exister que dans les films de science-fiction, tout cela semble de plus en plus réel. L’avenir s’annonce très prometteur !

FLORENT BERGER, EMILIEN BAEZA ET ANTHONY HUMBERT

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES SUR L’IMAGE DE DOLLY :
Le 5 juillet 1996, Dolly, premier mammifère à avoir été cloné à partir d’une cellule adulte, voyait le jour en Ecosse. Vingt ans plus tard, le clonage à des fins agricoles est pratiqué dans plusieurs régions du monde mais l’Europe résiste.
Révélé en février 1997, le clonage de Dolly, réalisé par l’institut Roslin d’Edimbourg, est salué à l’époque comme une avancée scientifique majeure. Il provoque aussi une vive polémique sur son éventuelle application à l’être humain.
Pour Dolly, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. La brebis vieillit prématurément. Elle souffre d’arthrite puis développe une maladie des poumons, qui lui vaut d’être euthanasiée en 2003. Sa dépouille naturalisée trône à présent au musée national d’Ecosse.
Le clonage est une technologie lourde. Pour Dolly, les chercheurs ont transféré le noyau d’une cellule de glande mammaire prélevée sur une brebis adulte dans un ovocyte énuclée. Ils ont ensuite implanté l’embryon obtenu dans l’utérus d’une brebis «porteuse».

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

Tout est lié, tous reliés

IMG_5977.JPG

Mercredi 3 octobre, les 74 éco-délégués du collège et du lycée, accompagnés d’une quinzaine d’adultes de l’établissement se sont rendus au Domaine Lyon Saint-Joseph à Sainte-Foy–les-Lyon aux Assistes Laudato Si’ « pour la sauvegarde de notre maison commune ».

Cette manifestation organisée par le Diocèse de Lyon et sous-titrée « Tout est lié, Tous reliés » avait en effet pour thème l’écologie humaine : un temps d’échanges et de découvertes sur nos habitudes de consommation et l’occasion de mener une réflexion sur l’écologie intégrale afin de s’ouvrir à de nouvelles perspectives pour préserver notre planète.

Tout au long de la journée, chacun a pu profiter d’un programme riche et varié, adapté à tous les âges : associations, parents, élèves, enseignants, entreprises étaient réunis pour écouter ou transmettre leur vision de l’écologie, de la solidarité, de notre place  et de notre rôle dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

Un espace était consacré aux éco-projets d’établissements scolaires : l’occasion de découvrir des initiatives originales et inspirantes menées par des collégiens et lycéens,  comme un projet d’aide au Honduras, la fabrication d’ordinateurs à partir de pièces récupérées sur des PC usagés, l’installation de nichoirs labellisés par la LPO, la création d’une éco cité… Les éco-délégués de Mongré présentaient, eux, leur travail autour des ruches.

De nombreuses associations exposaient aussi leurs projets et leurs actions. Nous avons noté en particulier l’existence d’ESDES Inter Générations à Villefranche, qui proposera un spectacle prochainement,  mais aussi Zéro Déchet, Anthropologia, Anciela

Le Forum Eco Start-up a permis de découvrir des initiatives originales : trousses réalisées par des femmes burkinabées en tissu et plastiques recyclés, camion épicerie bio, entreprise de remise en service des ordinateurs usagés…

Nous avons assisté le matin à une conférence sur le miel, l’après-midi au forum étudiant sur le thème : « Qu’est-ce que je fais là ? » et le partage d’expériences individuelles et collectives, ainsi qu’au débat « Les projets technologiques nous rendent ils plus humains ? » et au concours d’éloquence sur le thème : « Toute évolution est-elle un progrès ? ».

Des séances d’éco cinéma étaient proposées avec, entre autres,  la projection de 2 documentaires : Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion puis Et les Mistrals Gagnants réalisé par Anne-Dauphine Julliand.

Chacun d’entre nous a participé aux nombreux ateliers créatifs et animations proposés : fabrication de thé, animations culinaires, art et recyclage, plantation de jeunes pousses, démonstration de chien guide d’aveugle, initiation au secourisme, parcours sportif, jeux coopératifs…

Et bien sûr nous avons écouté le concert des chorales auquel participaient Les Petits Chanteurs de Mongré avec deux autres chorales de Lyon.

A midi, nous avons déjeuné dans le parc et découvert plusieurs foodtrucks proposant des repas, des produits et boissons bio et locaux.

Ce fut donc une journée à la fois festive, conviviale et passionnante. Nous avons pu longuement échanger avec des personnes qui agissent pour changer notre regard sur le monde et nos habitudes de consommation.

Nous avons pris conscience que la situation actuelle ne permet plus d’esquiver la question de l’écologie et donc du rôle central que l’Homme joue dans l’environnement. Il devrait être clair pour chacun d’entre nous que nos liens sont bien plus essentiels que nos biens.

Nous en sommes revenus riches de nouvelles rencontres, d’initiatives et de ressources à  partager et à concrétiser !

Nous remercions tous les professeurs qui nous ont accompagnés.

Les éco délégués du lycée

Cet article a été écrit collectivement dans le cadre de la journée de formation des éco délégués, encadrée par Mmes Dumas et Crouzier, professeures d’histoire-géographie, Mmes Clément et Novales, documentalistes.

Envers et contre tout, en vert et pour tous !

Envers et contre 1

A l’initiative des responsables de  la Pastorale,  les élèves de Terminale ont participé le Jeudi 26 avril de 13h30 à 16h30 à un temps fort intitulé « Envers et contre tout ? En vert et pour tous ! », afin de réfléchir, partager en petits groupes,  avec des intervenants aux problématiques suivantes :

Envers et contre tous : une écologie du désespoir et de la résistance contre un monde qui consomme, se consomme, se consume et s’éteint ?

Envers et contre tout : une écologie frustrée et culpabilisante à laquelle on nous force alors qu’on veut vivre pleinement et jouir et profiter….Se restreindre malgré tout et moins vivre ?

En vert et pour tous : une écologie altruiste et solidaire, pour toi, pour moi, pour aujourd’hui et pour demain ?

En vert et pour tout : une écologie de la relation, du temps, de la nature, de l’amour, de l’art…une écologie intégrale ?

En  guise d’introduction ils ont regardé  et réagi à des extraits de Human de Yann Arthus-Bertrand.  Ensuite, ils se sont répartis dans 3 ateliers de leur choix dans au moins 3  de ces pôles :

Pôle A : S’émerveiller

Atelier A1 : « Intériorité : s’émerveiller devant la nature », animé par Sr Marie-Geneviève Poulain, religieuse de l’Assomption.

Description : dans un monde où tout va trop vite, prendre le temps de souffler, de se mettre à l’écoute de ce qui se passe à l’intérieur de nous, de s’émerveiller devant le printemps qui surgit…

Cet atelier propose plusieurs expériences pour vivre une pleine présence à soi, à la création, aux humains.

Un temps de relaxation guidée pour apprivoiser son souffle et ses  pensées, une marche contemplative dans la nature pour s’émerveiller, une danse de bénédiction pour sentir tout cela avec notre corps.

Atelier A2 : « La Création dans la Bible, le projet de Dieu », animé par Sr Anne-Flore Chocarne, religieuse de l’Assomption.

Description : la Bible appartient au patrimoine littéraire et culturel de l’humanité. Ses histoires ont modelé le monde dans lequel nous vivons. Elle fait partie des récits fondateurs ; si elle fait sens pour les croyants, elle entre aussi en résonance avec la réflexion philosophique et anthropologique contemporaine.

Cet atelier propose d’ouvrir un espace de contemplation et de réflexion, permettant de relier entre elles les questions philosophiques et religieuses, pour se préparer à des choix de vie engagés et éclairés en cohérence avec les valeurs chrétiennes.

Pôle B : Réfléchir

Atelier B1 : « Quel monde pour demain ? », animé par Julien Grisoni, ancien élève de Mongré, élève en hypokhâgne AL, option cinéma.                                                                                                                                                           Description : à partir d’extraits du film Demain  : “Alors que l’humanité est menacée par l’effondrement des écosystèmes, Cyril, Mélanie, Alexandre, Laurent, Raphäel et Antoine, tous trentenaires, partent explorer le monde en quête de solutions capables de sauver leurs enfants et, à travers eux, la nouvelle génération. A partir des expériences les plus abouties dans tous les domaines (agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie…), ils vont tenter de reconstituer le puzzle qui permettra de construire une autre histoire de l’avenir.” A travers ces extraits, nous verrons comment la société civile prend notre avenir en main, et comment un changement est possible, à travers l’action de chacun.

Atelier B2 : « Monde ou e-monde ? », animé par Françoise Angelot, professeur d’économie  et Jean-Philippe Coumel, professeur de  philosophie.

Description : depuis quand je n’ai pas vu le monde ? Tous les jours je le vois, je le touche et je le balaie du doigt ! Le monde immatériel, l’e-monde ? L’immonde ? Quand la technologie se fait envahissante, quelle place encore pour l’homme dans le travail, la relation, le temps ? A partir d’un dialogue économico-philosophique, nous débattrons de ce qui fait notre monde.

Pôle C : Rencontrer des acteurs de demain

Atelier C1 : « Stratégie d’une collectivité en matière de développement durable »,  animé par Marie-Line Dumas, professeur de Géographie et Bruno Charles, Vice-président du Grand Lyon, en charge du Plan Climat.

Description : plan climat, éco-quartier, plan de recyclage et de traitement des déchets, plans de déplacements…autant de projets que les collectivités peuvent mener, avec un objectif : améliorer les conditions de vie des habitants, dans une perspective de développement durable. Pendant cet atelier, nous découvrirons un projet de ce type mené près de chez nous.

Atelier C2 : « Un projet d’habitat partagé » : l a Bénisson-Dieu »,  animé par François Nollé et Antoine Scherrer, fondateurs de cet éco-hameau.

Description : vivons-nous mieux aujourd’hui qu’avant ? La technologie est-elle mauvaise ? Les réseaux sociaux sont-ils sociaux ? Faut-il arrêter de manger de la viande et de prendre l’avion ? Les énergies renouvelables se renouvellent-elles ? Faut-il sauver les bébés phoques ? La maison de retraite, une solution pour les vieux ? Qu’est-ce que l’écologie intégrale ?

Atelier C3 : « Alimentation et territoire », animé par Marion Mazille, ancienne élève et protagoniste du film Regards Sur Nos Assiettes.

Description : « L’alimentation est un sujet qui nous concerne tous. L’acte de manger qui paraît en soi anodin impacte beaucoup ce qui se passe autour de nous. » Où a été produit ce que je mange ? Dans quelles conditions cela a-t-il été produit ? Que raconte le paysage autour de moi sur l’alimentation produite ici ? Comment mon alimentation impacte-t-elle mon environnement ?  A partir d’extraits du film Regards Sur Nos Assiettes, nous nous interrogerons et nous tenterons de comprendre les relations entre notre alimentation et le territoire qui nous entoure.

Pôle D : S’entraîner

Atelier D1 : « L’écologie de nos relations », animé par Véronique Mille et Muriel Blanc, animatrices en pastorale.

Description : atelier sur la communication non violente (CNV) : écoute, bienveillance, empathie, expression de ses besoins et demandes en « Je ».

Nous découvrirons en quoi consiste cette technique à travers un jeu nous mettant en action pour vivre des relations vraies et apaisées.

Atelier D2 : « Vers une écologie du débat ? », animé par Mathieu Guillermin, Ucly

Description : un avis personnel c’est bien…Une conscience globale du problème c’est mieux.

Doit-on sauver toutes les espèces en danger ? Doit-on sauver la nature seulement car elle nous permet de vivre ?… Formez des équipes et marquez des points en trouvant des arguments en faveur d’une position ou d’une autre…Faites des combos d’arguments contradictoires pour multiplier vos points…

Atelier D3 : « Mongré, un lycée éco-responsable », animé par les éco-déléguées de 1ère  et Elisabeth Novales et Anne-laure Clément,  documentalistes.

Description : l’équipe développement durable de Mongré vous présente les projets pédagogiques menés à l’échelle de l’établissement et qui ont permis d’obtenir le label “éco-responsable” au niveau Expert.  Les éco-délégués vous présenteront aussi les motivations de leur engagement.

Atelier D4 : « Ecologie et art de vivre chrétien », animé par le père Arnaud Alibert, prêtre accompagnate.

Description : la presse parle de « mur écologique », un mur qu’il va nous falloir franchir sinon notre monde ira vers des temps de plus en plus difficiles, en particulier pour les peuples les plus vulnérables. C’est l’occasion pour chacun de changer de vie. La foi chrétienne appelle à ce changement et propose des manières précises  de le réaliser en conciliant notre devoir écologique et les attendus de notre religion. Cet atelier propose de faire découvrir les aspects écologiques pratiques de l’enseignement de l’Eglise.

Envers et contre 2

En qualité d’éco-déléguées, nous avions comme mission de présenter un  des ces ateliers  « Mongré,  un établissement éco-responsable ». Voici le contenu de notre intervention auprès de 3 groupes :

Présentation  du projet d’établissement : Etre un lycée éco-responsable, c’est quoi au juste ?  C’est un établissement  qui forme ses élèves, futurs citoyens, aux problématiques du développement durable, aussi bien dans le cadre des enseignements et de la vie scolaire, que par son fonctionnement et sa gestion. Il nécessite l’implication de l’ensemble des personnels et des élèves au service de la construction et de la mise en œuvre d’un projet collectif qui se traduit en actions concrètes valorisées et évaluées dans la durée.

–          Mongré,  engagé depuis 10 ans  dans cette démarche, a obtenu  officiellement  le  label  « établissement éco-responsable », décerné par le Rectorat de Lyon et la Région Auvergne-Rhône-Alpes

o   Une première fois  en 2008 ;

o    renouvelé au niveau EXPERT en 2015 pour 3 ans  (Collège et Lycée).

–          Mongré s’engage donc, moyennant des subventions de la Région,  à atteindre sur 3 ans des objectifs en conformité avec les objectifs du développement durable.

Les actions s’articulent autour de :

o   La gestion des déchets : récupération, tri et recyclage du papier à tous les niveaux (salles de classes, bureaux administratifs, salle des professeurs, salles des DS) ;

o   les pratiques alimentaires : introduction à la cantine  de produits bio  et issus de l’agriculture raisonnée dans le cadre des circuits courts ;

o   les économies d’énergie : installation d’ampoules basse consommation et raccordement de l’établissement à l’incinérateur de déchets de Villefranche. Les économies réalisées, ajoutées aux subventions de la Région, permettent de réaliser des travaux d’isolation.

–          Les pratiques pédagogiques à Mongré :

o   Chaque classe compte 2 éco-délégués choisis sur la base du volontariat en début d’année scolaire ;

o   un comité de pilotage présidé par le Chef d’établissement réunit 3 fois par an les  « Super éco –délégués » de Première et de Terminale,  les professeurs  référents du collège et du lycée, les autres acteurs  impliqués dans cette démarche tels que des professeurs, le gestionnaire, le chef cuisinier, chacun apportant sa contribution et ses idées ;

o   des temps forts sont organisés plusieurs fois dans l’année : repas zéro déchets (tri et pesée des déchets) / journée sans portable (sensibilisation aux effets néfastes sur la santé du téléphone portable))/ participation à la fête de l’environnement à Villefranche /Semaine du développement durable ;

o   participation à des sorties  scolaires, à des conférences, des séminaires et  à des concours académiques en lien avec l’Education au Développement Durable ;

o   participation au programme triennal  Erasmus + avec un lycée belge et un lycée allemand autour de nos pratiques éco-citoyennes (2016/2017- 2017/2018- 2018/2019)

o   aménagement du parc :

– un potager et une ruche entretenus essentiellement par les éco-délégués du Collège «  Jardiniers » et » Apiculteurs »avec leurs professeurs référents ;

– une spirale d’aromatiques : ce parterre surélevé en spirale fut inventé par les Anglais pour créer des conditions nécessaires à l’introduction de plantes aromatiques dans leurs jardins et ainsi lutter contre le climat humide de l’île ;

–  une « oasis nature », un lieu où l’homme laisse la nature s’installer pour favoriser la biodiversité ;

– un hôtel à insectes ;

o   réalisation d’un journal annuel « Vert Mongré » et du blog du même nom,  qui donnent à lire  les articles écrits par les élèves à l’issue de chaque action ou sortie.  Le journal  est distribué à chaque famille au mois de janvier.

Présentation de notre engagement  en tant qu’éco-déléguées  (motivations, actions menées, bénéfices…)

Présentation de la ruche et du parc

–          La ruche est entretenue par les éco-délégués « apiculteurs »  avec 3 professeurs et un apiculteur professionnel. La récolte est ensuite vendue et l’argent sert à acheter le matériel nécessaire à l’entretien de la ruche. Récolte 2016 : 19kg  / Récolte 2017 : 26 Kg.

Dans le parc :

–          Le potager est  essentiellement entretenu par les éco-délégués du Collège « Les jardiniers » entourés de professeurs, surtout à partir du printemps ! Cette année ils ont semé des graines de légumes, d’aromatiques et de fleurs Kokopelli, nom d’une association qui collecte et distribue des semences bio, reproductives et libres de droits ;

–          la spirale d’herbes aromatiques et l’hôtel à insectes construits par les collégiens  ont pour objectif de préserver la biodiversité ;

–          l’oasis nature : Pierre Rabhi, paysan philosophe, est à l’origine du concept des Oasis en Tous Lieux dans les années 90 : «  L’objet des Oasis en Tous Lieux est d’être des oasis de convivialité, d’abondance et de bien-être. Les Oasis en Tous Lieux seront des graines d’espoir dans un monde désertifié par la rupture des liens sociaux et par la séparation d’avec le milieu naturel ».

Le mouvement est organisé au niveau national  et international avec des correspondants locaux, parmi lesquels Hubert Reeves et son association Humanité et Biodiversité, qui intervient dans les instances parlementaires.

Installée en 2012 dans le parc de Mongré, nous avons pris le temps d’en expliquer l’intérêt aux élèves.

Envers et contre 3

Qu’est-ce qu’une Oasis Nature ?

Une Oasis Nature, c’est un jardin, un parc, un domaine, un lieu où la nature est respectée et peut se développer. Dans tous les cas, c’est un espace où la biodiversité s’épanouit. Quelques fleurs suffisent pour faire revenir coccinelles, abeilles et papillons. Alors finis les pesticides et la chasse…

Elle permet ainsi  l’apparition d’une flore et d’une faune riches et variées ! Et la multiplication de ces lieux d’accueil est une contribution certaine à la sauvegarde de la biodiversité pour le plus grand bien de la nature mais aussi pour le nôtre ! C’est là que nous avons  d’ailleurs installé notre hôtel à insectes !

Pourquoi créer une Oasis Nature ?

–          Parce que l’urbanisation va croissante et s’ajoute aux méfaits des pollutions ;

–          pour enrayer la dégradation de la biodiversité locale ;

–          pour assurer les continuités et les proximités entre les milieux naturels;

–          pour permettre aux espèces de circuler et d’interagir,  et aux écosystèmes de fonctionner.

En résumé, «  les Oasis Nature sont des lieux de vie proposant des alternatives de mode de vie  dans tous les domaines : habitat, énergies, gestion de l’eau et de la terre, santé, éducation) et visant une autonomie fondée sur la Terre nourricière, la pluriactivité et les échanges favorables à la reconstitution du lien social et à la coopération ville/campagne. Elles favorisent les pratiques écologiques  alternatives (agroécologie, permaculture),  solidaires et intergénérationnelles ».  http://www.humanite-biodiversite.fr

Nous avons été très contentes d’apporter notre contribution à ce temps fort et espérons que les élèves que nous avons accueillis garderont de  Mongré  un souvenir durable !

Envers et contre4

Ella Godfroy (1ES1), Agathe Colletta (1ES1), Marie Rochas(1S2), Marine Dandois (1S3), Valentine Charpy(1S3), éco-déléguées de 1ére.