Les biocarburants : un avenir certain ?

Les biocarburants

Le quotidien La Croix ainsi que la revue bimestrielle Energie & Développement Durable ont publié des articles concernant les biocarburants, sujet d’actualité et dont la fabrication et  l’utilisation   ne font  pas toujours l’unanimité.

L’article « La durabilité des biocarburants » publié en octobre/novembre 2010 par le magazine Energie & Développement Durable  évoquait déjà certains inconvénients et l’on apprend que la Commission européenne préconise par conséquent,  depuis juin 2010,  que les biocarburants ne soient pas fabriqués à partir de matières premières provenant de forêts tropicales, de zones récemment déboisées ou encore de zones abritant une grande biodiversité. Néanmoins elle encourage l’utilisation des biocarburants et contribuera à faire en sorte que ceux-ci soient durables et permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 35% par rapport aux combustibles fossiles.

L’article de La Croix du 10 septembre 2012 «  Les biocarburants de deuxième génération » met aussi  en avant les inconvénients majeurs de la fabrication des biocarburants dits biocarburants de deuxième génération, dont l’utilisation a été encouragée par les autorités dans  les années 2005/2006 à la suite de la flambée des prix, minimisant les dégâts environnementaux. Le coût des biocarburants étant trois fois plus élevé que celui des carburants ordinaires, les onze actionnaires se réuniront cette année afin de décider de la poursuite ou non de cette expérience  ainsi que des différents moyens pour réduire les coûts si cette expérience devait se poursuivre.

À l’inverse  en lisant l’article « Biocarburants, énergie éolienne, photovoltaïque », du magazine Energie & Développement Durable, publié celui-ci en mai/juin  2012, nous apprenons la création d’une plate-forme pour produire de l’énergie grâce aux micro-algues. La culture massive de certains micro-organismes pourrait mener à la production de biocarburants de troisième génération. L’institut d’excellence sur les énergies décarbonnées (IEED), piloté par l’INRA, souhaite réunir 200 chercheurs, ingénieurs et techniciens afin de développer, à l’horizon de 2020, des biocarburants propres et performants.

Avec un budget de 160 millions d’euros (dont 20% d’aides publiques), il s’agit de produire des molécules à haute valeur ajoutée grâce à des micro-algues utilisant les émissions de CO2 et les substances issues des rejets des activités humaines. L’INRA indique que, sans utiliser de terres arables, la filière des micro-algues s’inscrit dans une stratégie de recyclage et de valorisation des rejets issus de l’activité humaine.

Les nouvelles technologies de pointe permettront-elles de construire un modèle économique et environnemental viable ? Affaire à suivre…

                                               BIBET Anthony, BUGY Roland et DELAYE Fanny  2°7 et 2°5

Cette revue de presse a été réalisée à l’occasion des A.P de seconde avec Mme Novales, documentaliste.

L’éco-tourisme : un impact positif sur l’homme et la nature

L’éco-tourisme  un impact positif

Depuis la fin du XXème siècle, l’homme prend progressivement conscience de son lourd impact sur la planète. De nombreux moyens sont envisagés pour diminuer le réchauffement climatique, la pollution des océans, de l’air, etc. L’éco-tourisme fait partie de ces moyens mis en place pour qu’un jour l’homme puisse vivre en harmonie avec la nature et les autres.

L’éco-tourisme  aussi nommé tourisme vert, consiste à découvrir la nature tout en privilégiant l’écosystème et l’agrosystème. Ses objectifs principaux sont de valoriser économiquement les zones naturelles et les sites culturels menacés. C’est aussi un moyen efficace de développer les emplois locaux (tourisme rural). L’éco-tourisme ne doit pas nuire à la nature mais doit aussi apporter un impact positif aux populations locales. Il propose un respect environnemental et social dans toutes les étapes du voyage, notamment à travers l’offre d’hébergement, les circuits touristiques, les activités et loisirs proposés.

L’éco-tourisme est la première branche du tourisme durable. Il a été créé il y a une trentaine d’années environ par des biologistes au Costa Rica. La France, très riche en matière de biodiversité et de cultures, était, malgré cela, pauvre en éco-tourisme au début du siècle. Depuis, beaucoup d’agences et de sites internet se sont développés afin  de promouvoir ce concept qui repose sur le volontariat. . Aujourd’hui l’association française d’éco-tourisme créée en 2005 diffuse des adresses d’hébergements touristiques du monde entier grâce au site http://www.voyagespourlaplanete.com/.

De plus en plus de touristes français voyagent dans ces conditions. Son développement  rapide montre bien que de plus en plus de gens s’y intéressent. C’est donc un secteur  assez porteur, qui tend à s’intensifier dans les prochaines années, que ce soit à l’échelle de la France ou à l’échelle internationale.

Les destinations éco-touristiques sont des milieux naturels préservés, non pollués présentant un certain nombre d’attraits liés à la faune, la flore, et à la biodiversité en général. Par opposition au tourisme de masse, le tourisme vert favorise les voyages individuels ou en groupes restreints. L’éco-tourisme est souvent lié à un tourisme de découverte et d’aventure donc très orienté vers les pays tropicaux, qui sont les plus riches en termes de biodiversité. Les Etats-Unis ainsi que l’Australie sont les principales destinations des éco-touristes (plus de 5 millions de voyageurs par an en moyenne). Dans ces différents pays, plusieurs types d’hébergements sont mis à la disposition des touristes éco-responsables tels que les éco-auberges de jeunesse, des éco-gites, des éco-campings, des éco-village, des éco-hôtels … Le voyage chez l’habitant est un autre type d’hébergement qui se développe surtout à l’étranger. Il permet de rencontrer les peuples autochtones, de découvrir leurs modes de vie et de participer à leur vie quotidienne.

En conclusion, là où le tourisme traditionnel représente un impact considérable sur les hommes et la nature, le tourisme durable, quant à lui, s’inscrit dans la durée en impliquant les autochtones et en éduquant les touristes à la préservation de la nature.

 

                                               Mathilde Tourniquet et ClaireVittaz (Seconde 4).

 Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un travail sur le tourisme durable en ECJS avec N.Mergoux et C. Lecocq.

Exposition « urbanbees » au CDI

Expo urbanbees au CDI

Les abeilles sauvages fabriquent un nid dans lequel elles amassent des réserves de pollen et de nectar, puis elles pondent un œuf sur chaque petite boulette ainsi constituée. La larve, une fois éclose, consomme les provisions de la mère. Le développement larvaire est de durée relativement variable, mais la nouvelle abeille ne sortira du nid que l’année suivante. En effet, le développement de la larve est stoppé  pendant de longs mois et cela permet à la jeune abeille de profiter toute la saison des plantes qui fleurissent. Si cette pause n’avait pas lieu, les abeilles ne pourraient butiner qu’en fin d’été et cela serait préjudiciable non seulement à ces insectes hyménoptères mais aussi aux plantes elles-mêmes. Il faut, en effet rappeler que sans les abeilles, il n’y aurait plus de fleurs et de fruits car les abeilles sauvages en butinant, participent au cycle des fleurs. Nous avons donc vraiment besoin d’elles car sans leur service de pollinisation, c’est toute l’économie agro-alimentaire qui serait menacée. De plus, notre alimentation serait quasi dépourvue de fruits et légumes et deviendrait très fade  et déséquilibrée. Certaines carences en vitamines ou en fibres pourraient se manifester et notre santé deviendrait bien fragile.

Préserver les 25000 espèces d’abeilles réparties dans le monde, c’est donc nous protéger nous-mêmes !

 Noëline Dreux 4°3

La disparition des abeilles sauvages

La disparition des abeilles1

Les abeilles sauvages sont majoritairement solitaires. Elles fabriquent un nid dans lequel elles amassent des réserves de pollen et de nectar, puis elles pondent un œuf sur chaque boulette de pollen et nectar. 80% des abeilles creusent leur nid dans des parois de terre sèche ou dans le sol, les autres nichent dans des tiges creuses ou à moelle tendre, dans des branches ou souches d’arbres morts.

La larve une fois éclose consomme les provisions stockées par sa mère. Le développement de la larve est de durée variable, mais la nouvelle abeille adulte ne sort du nid que l’année suivante, lorsque fleurissent les plantes qui fournissent le nectar et le pollen dont elle se nourrit.

La disparition des abeilles2

Les abeilles disparaissent par milliards chaque année à travers le monde. Leur avenir est très gravement menacé, l’écosystème et nos ressources alimentaires aussi. Car la survie de plus de 80% des espèces végétales répertoriées sur la planète et la production de 84% d’espèces de plantes à fleurs cultivées en Europe dépendent des abeilles, soit plus de 35% des ressources alimentaires mondiales ! L’abeille est un insecte pollinisateur majeur irremplaçable, un élément essentiel de la biodiversité au cœur de la chaîne alimentaire car, si les abeilles venaient à disparaître, il n’y aurait que très peu, voire plus du tout de pollinisation, et donc plus de fruits. Il est donc urgent de se mobiliser pour sauvegarder cette espèce.

 Axel CHEDRI,  4°3.

Les cabanes dans les arbres : le retour à la nature

Les cabanes dans les arbres1

                Le site des cabanes dans les arbres se trouve à Saint Paul de Varax, dans la Dombes. La Dombes est l’un des pays du département de l’Ain. Région naturelle et historique, elle est célèbre pour ses étangs et la richesse de sa biodiversité.

Le domaine de la Dombes que nous avons visité comprend deux catégories de cabanes : celles dans les arbres (pouvant contenir jusqu’à 5 personnes) dont les Lov’nid (petites cabanes de forme sphérique pour 2 personnes) et celles sur l’eau. Les cabanes perchées sont situées entre 2 et 9 m de hauteur, équipées de toilettes sèches avec sciure renouvelée chaque jour, d’une petite terrasse et d’un chauffage d’appoint à pétrole en cas de besoin en période hivernale. Le moyen d’accès est le plus souvent un escalier mais certaines sont équipées de passerelles en corde. Séjourner au sein de ces cabanes permet de découvrir une faune et une flore très présentes. Un parcours d’accrobranche a également été installé avec une tyrolienne survolant l’étang. Chaque jour, le petit déjeuner est servi grâce à mini-voiture électrique sauf lorsque les routes sont impraticables (la livraison est alors assurée a pieds) ou à l’aide d’une barque pour les cabanes sur l’eau. Un système de poulie avec de petits paniers est installé sur chaque cabane perchée afin de  remonter le petit déjeuner composé de produits principalement issus de fermes locales.

Les cabanes dans les arbres2

Le prix moyen de la construction de ces cabanes est d’environ 30 000 euros, hormis pour les 2 cabanes comportant une double isolation en matière naturelle qui coûtent un peu plus cher. Le coût des cabanes ne sera rentabilisé qu’en 5 ans.

Les propriétaires n’ont pas fait de demande pour avoir le label écologique car le site n’existe que depuis 8 mois, mais le jeune couple n’exclut pas de rentrer un jour dans une démarche plus éco-responsable si leur situation économique le permet. La première finalité de ce beau projet est déjà de sensibiliser un maximum de personnes à la beauté de la nature et au respect de l’environnement en général. « C’est chouette de penser que les enfants peuvent passer plusieurs jours sans ordinateur, console de jeux et télévision et être très contents de leur séjour au vert» nous dit la responsable des lieux. L’éducation au développement durable doit être progressive car 80% des clients sont des citadins voulant seulement  rompre avec le quotidien et n’ayant aucune sensibilité écologique.

Beaucoup d’entre eux n’utilisent pas les toilettes sèches et ne trient pas leurs déchets.

Cette idée de proposer un hébergement dans des cabanes en bois est née chez le couple propriétaire après un voyage au Costa Rica. Deux ans de recherche ont été nécessaires pour trouver alors le site approprié au projet. Notre guide est partie un an en Australie et a un BTS tourisme. Son mari, quant à lui, possède un master en communication.

Actuellement, dans la mesure où le camping traditionnel rencontre moins de succès que les cabanes, le couple réfléchit à l’installation de yourtes ou de tipis.

Pour conclure, nous vous conseillons vivement de découvrir ces cabanes dans la Dombes et de côtoyer la nature de très près !

Le Domaine de la Dombes

Chemin de Verfey 
01240 Saint-Paul-de-Varax | Tel : 04 74 30 32 32

http://domainedeladombes.com/

Les cabanes dans les arbres 3

Antoine Vargas, seconde 4. Cette visite a été réalisée dans le cadre d’un travail sur le tourisme durable en ECJS

Les guerres du réchauffement climatique

Les guerres du réchauffement (1)

Aujourd’hui les guerres sont nombreuses mais la plupart d’entre elles sont liées au réchauffement climatique.

En effet le climat commence à se modifier à cause du réchauffement (climatique) et cette transformation prend différentes formes selon les pays. Il subsiste des pays dans lesquels les populations ne sont pas sédentarisées et dont la survie dépend  de la stabilité du climat. De ce fait, les variations climatiques poussent certaines populations à migrer, d’autres à se sédentariser et cela provoque des conflits interethniques.

Dans son livre  Les guerres du climat, Harald Welzer répond promptement à la question d’actualité : « Pourquoi fait-on la guerre ? ». Les conflits actuels tournent autour « des classes, des convictions et des ressources ». L’auteur dénonce en effet les problèmes écologiques,  le manque de liberté individuelle et collective. Il est vrai que les problèmes écologiques débouchent souvent sur des problèmes d’acquisition de ressources. On peut constater que les flux migratoires provoquent l’augmentation de camps de réfugiés, qui s’entassent dans des conditions déplorables, comme au Darfour.  Dans ces zones, les besoins en ressources croissent de façon considérable, ce sont ce que Harald Welzer appelle des phénomènes « éco-sociaux ».

L’auteur était pessimiste quant à l’avenir de la population. Son avis se rapprochait de la théorie de Malthus qui défend l’idée d’un manque inévitable de ressources pour les générations futures car la population mondiale ne cesse d’augmenter.

C’était sans compter sur les progrès réalisés après sa mort, grâce notamment à la gouvernance (démocratie participative). Certaines personnes sont plus optimistes car certaines décisions pourraient être prises comme la limitation des naissances par exemple ou une éducation plus active au développement.

Au regard de certains progrès en matière de protection de la planète et de lutte contre le réchauffement climatique (exemple de la Suède), ne pouvons-nous pas, nous aussi, croire ou espérer en l’efficacité d’une gouvernance de l’environnement à l’échelle mondiale ?

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Erwan Gicquel et Coline Daronnat- Picard (Seconde 3).

Cet article a été écrit à la suite de la rencontre (en novembre 2012) avec Harald Welzer et Nnimmo Bassey organisée par la Villa Gillet. Ce festival des idées avait pour thème : « Comment raconter un conflit ? ».

LOVE FOOD, HATE WASTE

photo gaspillage alimentaire

Ces trois articles nous montrent les problèmes de gaspillage  autant dans les pays du Sud que dans les pays du Nord. Le premier problème qui apparaît est la conservation de la nourriture. Le second gros problème apparaît  lors de la distribution. Enfin, les consommateurs, eux aussi, sont en partie responsables du gaspillage puisqu’ils  ils gaspillent en moyenne un tiers de leurs achats chaque année.

Le Monde du 12 décembre 2009  : « Pourquoi le monde gaspille autant de nourriture »

Cet article nous montre que le gaspillage est un problème des pays du Nord mais aussi du Sud. Dans les pays du Nord les pertes varient en fonction de critères esthétiques et des marges de sécurité sur les dates limites de consommation, surtout dans la grande distribution ; dans les pays développés, 30 à 40% des denrées sont jetés. Les ménages jettent 25%  des aliments qu’ils achètent : en général ce sont des fruits et légumes, de la viande ou du poisson et les produits de la boulangerie.

Dans les pays pauvres, entre 10 et 60% des récoltes sont perdues à cause des mauvaises conditions de récolte, de transport, et de stockage mais aussi à cause d’une formation insuffisante sur les méthodes de conservation des aliments. Or,  dans ces pays, on cherche à augmenter la production pour nourrir les hommes alors qu’il faudrait commencer par arrêter le gaspillage.

Sciences et vie Junior de mai 2010 : « Le grand gâchis alimentaire »

Les causes principales du gaspillage sont, selon cet article, tout d’abord les problèmes de conservation. En effet, pendant le trajet, les produits pourrissent, ils peuvent aussi subir des attaques d’insectes. Le problème de conservation est aussi présent sur les marchés locaux car les produits ne sont pas conditionnés pour durer longtemps, mais surtout dans les supermarchés, car les aliments sont commandés en trop grosse quantité pour que les rayons soient toujours pleins, mais comme tout ne peut pas être vendu avant la date de péremption,  les aliments sont jetés.

L’autre cause est le consommateur lui-même : il jette en moyenne un tiers de ses achats. 4.8millions de tonnes d’aliments sont jetés par les ménages chaque année. L’idéal serait de manger les aliments dans l’ordre. Un ménage anglais jette en moyenne 575€ de nourriture par an. De plus, les déchets entrainent beaucoup de pollution : en effet si on arrêtait de gaspiller, cela aurait le même effet que si on enlevait un cinquième des voitures du monde. Et, pour résoudre le problème de la faim, il ne sert à rien d’augmenter les rendements si on ne se préoccupe pas de réduire les pertes.

Dossier de l’actualité  de décembre 2011 : « Le grand gâchis alimentaire »

Dans le monde, des millions de personnes meurent de faims alors que d’autres remplissent des poubelles avec de la nourriture perdue. Ainsi ce dossier expliquait déjà que pour réduire la faim dans le monde, peut être faudrait-il que toutes les denrées finissent dans un estomac humain ; or plus de la moitié n’y finit pas. Mais le gaspillage ne se produit pas que dans les pays riches ; en effet dans les pays pauvres 40% des denrées périssables sont jetées. Ces pertes sont dues à la mauvaise conservation, surtout pendant les trajets qui sont de plus en plus longs à cause de l’urbanisation, aux routes mal entretenues et aux camions non réfrigérés. Lors de la distribution en marchés ou en  grandes surfaces, des produits sont perdus à cause des dates de péremption ou parce qu’ils ne sont pas conditionnés pour durer longtemps.

Une autre incohérence est mise en avant : les pays cherchent à produire plus sans régler le problème du gaspillage alors que la faim dans le monde est omniprésente. Les déchets entrainent un rejet de CO2 qui correspond à celui d’un cinquième des voitures de la planète.

Des solutions sont néanmoins mises en avant : des formations sont proposées aux agriculteurs, ils peuvent aussi installer des réservoirs, équiper leurs camions… Des associations se battent  aussi et mènent des campagnes pour inciter les populations à avoir un comportement plus responsable envers la nourriture comme l’association Love food, hate waste.

Estelle Tramontina 2nd4, Caroline Martinez 2nd5 et Maëlis Bernard 2nd5

Cette revue de presse a été réalisée à l’occasion des A.P de seconde avec Mme Novales, documentaliste

Quels sont les liens entre les pesticides et notre santé ?

Quels sont les liens entre les pesticides

 

Quelles conséquences ont les pesticides sur notre santé et notre environnement ? C’est ce que Philippe PERIN, qui se définit comme un éco-infirmier, est venu nous expliquer. C’est un professionnel de la santé mais aussi de l’environnement. Il informe les gens sur le lien étroit qui existe entre la protection de l’environnement et notre santé.  Il intervient souvent dans les écoles afin de sensibiliser les générations à venir.

Qu’est-ce que la santé et quels sont les problèmes majeurs de notre époque ?

La santé est un capital sur lequel nous pouvons intervenir, c’est à nous d’en prendre soin et d’y faire attention. Comme nous ne nous en soucions guère tant qu’elle est présente, nous en abusons trop souvent sans nous rendre compte et ce capital se réduit peu à peu.

Le système médical est construit de telle manière que l’on ne soigne (prendre soin) que les personnes qui sont malades et qui vont consulter les médecins. On ne s’occupe pas des gens en bonne santé, il n’y a aucune prévention de la part de l’Etat et des médecins. « On préfère guérir que prévenir », ironise M. PERIN.

Que sont les pesticides et quelles conséquences peuvent-ils avoir sur notre santé et sur l’environnement ? Les pesticides (qui vient du latin « cida » tuer et de l’anglais « pest » nuisible) sont des substances utilisées en agriculture pour lutter contre des organismes nuisibles aux cultures. On peut classer les pesticides en quatre grandes classes bien qu’il en existe d’autres :

  • Les herbicides destinés à tuer les mauvaises herbes qui étouffent les végétaux d’intérêt ;
  • les insecticides destinés à éliminer les insectes qui se nourrissent ou pondent sur les cultures ;
  • les fongicides qui tuent les champignons microscopiques responsables de la pourriture ;
  • les parasiticides qui tuent les vers parasites.

Les pesticides sont des produits qui altèrent notre organisme, faisant apparaître des anomalies chez l’homme comme la puberté précoce, le cancer du sein et la baisse de la fertilité. 94 % des foyers français sont contaminés par les pesticides.

Des études ont montré que l’utilisation des pesticides était en lien direct avec l’augmentation de la leucémie, du diabète et de l’obésité chez les enfants. Certes, quelques campagnes de publicité ont été réalisées pour prévenir que l’abus de pesticides pouvait nuire à la santé des enfants. Cependant ce n’est pas seulement l’abus qui présente des risques mais bien l’usage des pesticides. Retirer les pesticides du marché serait la meilleure chose à faire pour préserver notre santé.

De plus, les pesticides ne sont pas seulement néfastes pour l’homme mais aussi pour l’environnement. Ils polluent l’eau et les sols. D’ailleurs, des études sur l’eau de Villefranche ont montré que celle-ci, d’un point de vue théorique, n’était pas potable à cause de la proportion de pesticides présents. Cependant ni les élus locaux ni les viticulteurs du Beaujolais (qui utilisent allégrement ces produits) ne s’en soucient !

En conclusion, notre santé est étroitement liée aux pesticides. Cependant ces produits phytosanitaires sont partout, dans les sols, dans l’eau, dans les aliments, sur les habits, dans les produits de la cosmétique… Nous sommes empoisonnés tous les jours, ce qui bien sûr, n’est mentionné ni par l’Etat, ni par les agriculteurs, ni par les entreprises d’industrie chimique.

La seule solution aujourd’hui est de faire prendre conscience aux consommateurs de la gravité de la situation. Il faut que l’Etat fasse plus de prévention et surtout qu’il subventionne et soutienne plus les agriculteurs qui veulent passer en agriculture biologique. La solution revient aussi au consommateur qui peut décider de ne plus acheter ces produits pleins de pesticides. Ce qu’il faut mettre le plus en avant, c’est bien sûr l’impact des pesticides sur la santé. Nous pensons que c’est sur cet élément que tout se jouera et que peu à peu toutes les populations prendront conscience de cette situation préoccupante.

Maëlys Sailly, Laure Muller, 2nde6.

Cette conférence s’est inscrite dans le cadre du programme de SVT (A. Portelli) et de physique- chimie (Félicie Duffez).

Le gaspillage alimentaire

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • 1.4 milliards de personnes en surpoids (dont 500 millions d’obèses) ;
  • 870 millions de mal-nourris  (d’après l’ONU) ;
  • 1.3 milliard de tonnes de  produits alimentaires gaspillés dans le monde.

Le gaspillage alimentaire1

 

De nos jours, les populations ne sont pas toujours très économes en matière de nourriture. Trois quotidiens en octobre dernier  ont traité ce sujet :

Le journal Libération, dans un premier article évoque la désinvolture avec laquelle les Français gaspillent. Bruno Lhoste, directeur général d’Inddigo (société de conseil et d’ingénierie en développement durable) et auteur de La grande (sur-)bouffe ;  pour en finir avec le gaspillage alimentaire y est interviewé. L’article insiste sur le fait que ce problème est large et que les solutions ne se révèlent pas idéales. Il y a beaucoup de questions qui se posent et peu de réponses sont trouvées pour essayer d’enrayer ce gaspillage alimentaire. Le journaliste évoque aussi le côté universel de ce fléau même si les pays du Nord sont les plus touchés. L’article de  La Croix et le second article de Libération présentent  une vision plus écologique avec des chiffres plus encourageants (2/3 des emballages ménagers ont été recyclés en 2011). Ils proposent aussi des solutions pour préparer l’avenir, tirent un bilan plus positif et considèrent la France comme un acteur dynamique du développement durable.

Le gaspillage, à travers des solutions diverses, pourrait-il rimer avec recyclage ? 

Analysons ces trois articles :

Libération, octobre 2012 « Du Nord au Sud, des poubelles trop nourries »

Cet article  est plutôt inquiétant puisqu’il affirme que le gaspillage se calculerait à 260 kg/ habitant/an, soit 150 kilos de nourriture gâchée ou abîmée durant les étapes de production. Pour Bruno L’Hoste, président d’Indiggo: « C’est un problème systémique, complexe, qui n’a malheureusement pas de solution simple, car pas de cause unique » En effet, tout le monde jette : les producteurs, victimes des aléas climatiques, les transporteurs ensuite qui abîment une partie de leur cargaison. Puis les grandes surfaces et les supermarchés qui envoient  1.15 million de tonnes de produits chaque année à l’incinération. Pourtant, environ 30 kilos de ce que l’on jette chaque année pourraient être aisément consommés ou, mieux, non achetés.  Certains  produits « en trop » connaissent d’ailleurs une nouvelle vie, et sont redistribués par la banque alimentaire (plus de 100 000 tonnes en 2011).

Libération, octobre 2012 « Des idées contre les avides d’ordures »

Trois pays font l’objet d’une étude et l’article expose et compare leurs solutions pour réduire les déchets alimentaires. Tout d’abord, au Japon, des organismes divers tels que Agri Gaia System  transforment 70% des 20 millions de tonnes de détritus alimentaires (des supermarchés, restaurateurs ou industries agro-alimentaires) en mélasse pour les élevages de porcs ou poulets et également en fertilisants  et en méthane. En France, les lois du Grenelle, établies en 2007 pour encourager le recyclage, constituent des objectifs optimistes, qui ne pourront visiblement pas être atteints (le but serait pour les matières organiques d’arriver à un taux de recyclage de 45%) mais des mesures sont tout de même prises. Dans les Bouches-du-Rhône, par exemple, un programme de sensibilisation dans les établissements scolaires a été très efficace puisqu’il a entrainé une réduction du gaspillage de 30% entre 2006 et 2011. Enfin, en Grande-Bretagne, le programme Wrap  insiste sur l’importance de la planification des repas, la taille des portions et le stockage de la nourriture. Ce qui a abouti à une réduction de moitié du gaspillage par semaine et par foyer.

La Croix, octobre 2012 « je recycle, tu recycles, il recycle… »

Dans ce journal, les chiffres sont plutôt encourageants : 2/3 des emballages ménagers ont été recyclés en 2011 en France. A l’origine de cette progression, de plus en plus de Français (93%) se sentent concernés par le développement durable et agissent. Néanmoins, le bilan est hétérogène : dans les campagnes, 54 kg de déchets sont recyclés par an et par habitant contre seulement 30 kg en ville.  Cette différence est due au manque de place pour créer des espaces de tri adaptés en milieu urbain. Tandis qu’en milieu rural, les collectivités sont encouragées, et surtout subventionnées par tonne de déchets récupérés par la société Eco-emballage (qui a reversé 519 millions d’euros en 2011). Elle a pu constater que les matières les plus recyclées sont l’acier, le verre, les papiers et cartons dont le taux de recyclage atteint les 60%. En dernière position arrive le plastique avec un taux de 22% mais des investissements nécessaires seront bientôt mis en place (de 500 millions à 1 milliard d’euros).

Le gaspillage alimentaire 2

Flore Dionizo et Mélina Manzini (2de5) et  Nina Drapala (2de4).

Cette revue de presse a été réalisée à l’occasion des A.P de seconde avec Mme Novales, documentaliste.

 

 

Conférence sur la biodiversité

« Est-ce que vous connaissez réellement la définition de la biodiversité ? »
Voici la première question que nous a posée Gilles Pipien, inspecteur général au ministère de l’Ecologie et du Développement durable et représentant de l’association d’Hubert Reeves « Humanité et biodiversité ».

Le 15 avril 2013, Gilles Pipien nous a fait l’honneur d’inaugurer notre oasis-nature et, à  l’issue de cette inauguration, il nous a expliqué, lors d’une conférence de deux heures, l’origine et  la finalité de cette association. Il a également  insisté sur notre propre capacité d’action en faveur de la biodiversité,  à notre échelle et au sein de notre environnement quotidien.

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La biodiversité, pour faire simple, qu’est-ce que c’est ?

D’abord, c’est un terme global qui a mis 5 ans  avant d’être défini et redéfini de la meilleure façon car on a longtemps pensé que l’ensemble des êtres vivants formait un ensemble stable et que tout changement était imputable à l’homme. Or, le vivant évolue continuellement.

Ce concept désigne alors l’ensemble de la diversité des êtres qui  vivent dans un milieu naturel, l’homme y compris, ainsi que  leurs interrelations.  La biodiversité est une entité évolutive qui régule les processus nécessaires à la vie, elle conditionne la perpétuation et l’adaptation du vivant. Elle est aussi fonctionnelle  car elle régule les processus nécessaires à la vie (les cycles de l’eau et des éléments chimiques, le climat, le renouvellement des sols etc.). Ainsi, au cours de sa vie, un même individu peut jouer des rôles différents dans son écosystème. Nous savions que la biodiversité nous rendait bien des services, que ce soit pour notre alimentation ou notre santé, mais nous avons appris que nous pouvions faire une estimation économique des services rendus par les écosystèmes en tenant compte, par exemple de la régulation climatique, de la composition atmosphérique, de la fourniture et de la régulation de l’eau, de la pollinisation etc.

La biodiversité menacée

La biodiversité est en crise depuis un certain nombre d’années et cela est dû à un certain nombre de facteurs comme : la destruction des habitats (urbanisation, déforestation), la segmentation des habitats (infrastructures linéaires), l’agriculture intensive (uniformisation, pesticides), la chasse et la surexploitation (surpêche …), les espèces invasives, les perturbations (tourisme, bruit, lumière …), la modification ou cessation de pratiques humaines. Certaines mesures ont été prises afin de lutter contre l’extinction des espèces. En France, par exemple, 9 parcs nationaux, 150 réserves naturelles ont été crées mais cela reste insuffisant car moins de 2% du territoire national est protégé. Aussi certaines espèces encore très présentes il y a quelques années, comme la perdrix grise, l’hirondelle ou le moineau sont en train de disparaitre.

conférence sur la biodiversité (1)

Quel est l’intérêt des oasis-nature ?

Tout d’abord, Gilles Pipien nous a expliqué ce qu’est une oasis-nature. C’est un lieu délimité dont l’homme n’a pas le contrôle et dans lequel  la nature « reprend ses droits ». À l’intérieur vont cohabiter différentes espèces.  Cela a différents buts, plus ou moins directs : le premier, le plus important, est de recréer des liens entre la nature et l’homme ; ensuite, ces espaces ont pour but de promouvoir la biodiversité : de plus, c’est aussi  un cadre de vie agréable.  Ces oasis peuvent être implantées partout : au sein d’une  entreprise, un Collège/Lycée, ou même, dans son propre jardin. Par exemple, le Siège Social de Norauto dans le Nord a mis en place une oasis et nous pouvons en trouver une également dans le parc de la Villette à Paris. Ce qu’il faut savoir, c’est que, depuis deux ans, plus de 265 oasis-nature  ont été aménagées sur plus de 1424 hectares protégés dans toute la France.

Ce qu’il faut retenir de cela, c’est que la biodiversité assure la vie prochaine de l’humanité ; sa préservation et la garantie de la capacité d’évolution future des espèces dépendent de nous. C’est un enjeu qui  revêt une dimension  politique, économique et culturelle.

Nathan Touchard