Les insectes, la nourriture de demain ?

De nos jours, la question portant sur nos coutumes alimentaires est de plus en plus évoquée. La surconsommation de viande est devenue l’un des facteurs majeurs de la dégradation de notre planète et de son écosystème.
Heureusement, depuis quelques années, on note une réelle prise de conscience d’une petite partie de la population. Des alternatives ont donc été trouvées afin de minimiser, voire remplacer la viande que l’on trouve trop souvent dans nos assiettes !
Nous tenterons donc de lever quelques inquiétudes sur l’une d’entre elles: l’entomophagie ou la consommation humaine d’insectes qui suscite un dégoût profond d’une grande part des européens.

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Cette pratique, très répandue voire traditionnelle dans les pays d’Asie et d’Afrique, ne l’est point en Europe (vingt-mille fermes à insectes en Thaïlande contre seulement une en France). Un rejet profond de cette pratique alimentaire se fait même ressentir. Il s’agirait donc d’une question de culture…

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Mais l’entomophagie semble être la meilleure solution pour remplacer les protéines animales. Ce mode d’alimentation peut être une issue de secours qui permettrait de nourrir les 9,3 milliards d’Hommes qui peupleront la Terre en 2050.

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Se nourrir d’insectes : est-ce répugnant ?

Non! Bien au contraire, nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon se nourrissaient déjà d’insectes! Et on compte aujourd’hui près de 2,5 milliards de consommateurs à l’échelle mondiale. De plus, on considère que l’homme à son insu ingère près de 500 g d’insectes par an, dans le pain, la confiture, les fruits et en faisant du sport à l’extérieur ! Et pourtant notre organisme ne semble pas en être altéré. Pour nous Français qui mangeons crevettes, escargots, grenouilles, le chemin n’est pas si long ! D’autant plus que le goût de certains insectes se rapprocherait de celui de la noisette, de la noix ou encore de la pomme.

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Pourquoi se convertir à l’entomaphagie ?

• Premièrement, pour subvenir aux besoins en protéines animales de notre population grandissante : la production de viande devrait doubler d’ici à 2050 mais les surfaces agricoles disponibles seraient insuffisantes. L’entomophagie serait donc la solution 100% naturelle !
• Nutritionellement parlant, le taux de protéines est plus élevé dans les insectes que dans les végétaux ou dans la viande.

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• Produire 1 kg de viande de boeuf imposerait une superficie d’élevage 11 fois plus grande que pour produire 1 kg de vers de farine.

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• Ensuite, l’élevage d’insectes est moins onéreux que la production de viande, puisque les besoins en eau et en nourriture sont très limités. Cela permettrait de donner un petit coup de pouce à la lutte menée contre le réchauffement climatique puisque, par exemple, produire 1kg de vers de farine engendre 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre que de produire 1kg de viande de porc.

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• Pour finir, ces petites bêtes mettent 45 jours à grandir et font l’objet de 7 récoltes par an

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Cependant, on rencontre certaines contraintes à la consommation d’insectes:
• certains insectes consommés sont en voie de disparition,
• la consommation énergétique que la production d’insectes requiert est plus élevée que pour produire de la volaille ou du porc.

Malgré cela, il est possible pour les insectes de « prendre 5 à 10% du marché de l’alimentation animale », d’après Marian Peters, entrepreneur à la tête de New Génération Nutrition et du syndicat Venik, qui regroupe les industriels néerlandais intéressés par ce secteur.

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Nous vous posons donc la question à notre tour : pourquoi ne pas tester?

Lara Hilmi, Clara Deregnaucourt et Jules Remilly

Cet article a été écrit dans le cadre du projet des 2nde 1 « Nourrir l’humanité » lors des cours d’EMC de N. Mergoux en collaboration avec AL Clément, professeure documentaliste.

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